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Le principe de ce blog, un tantinet politique sur les bords, n’est pas de rendre systématiquement hommage à la majorité municipale. Je le fais cependant volontiers quand elle atteint à l’excellence, ce qui fut le cas lors de la visite ministérielle au collège du Grand Parc.

Il faut dire qu’elle était représentée, en plus d’Alain Juppé lui-même, par deux de ses membres éminents, dont le récent lauréat du prix Jean Valleix : mon copain d’internat en médecine Jean-Marc Gaüzère.

Quelques esprits chagrins, mal informés ou retardés ne connaissent pas encore le prix Jean Valleix : il est décerné par la majorité municipale elle-même à celui qui, dans l’année, a montré le plus d’empressement et de talent à figurer aux côtés du maire (ou de toute autre grande personnalité) au milieu du champ des caméras et des objectifs photographiques. Ceci, bien sûr, en hommage à l’enseignement et à l’exemple de Jean Valleix.

Mon copain Gaü, comme nous l’appelions dans notre jeune temps commun, a exprimé ce jeudi tout son talent, quasi de manière permanente à la droite du maire, qui d’ailleurs le prenait par le bras dans les rares instants où il semblait s’en désolidariser. J’ai dû à un moment, m’autorisant de notre longue camaraderie d’étudiant, lui faire remarquer que ma carrure, ni ma taille ne pouvaient rivaliser avec les siennes, mais que représentant Philippe Madrelle dans cette manifestation, je me devais de n’être pas systématiquement reléguée en fin de peloton. Nous avons des relations cordiales : j’ai pu tenter quelques brèves intrusions entre la rangée d’épaules municipales ! Non sans effort, mais enfin, j’y suis parvenue !

Je ne sais si notre députée Chantal Bourragué a précédemment obtenu le prix Jean Valleix. Elle a longuement travaillé dans son sillage et a pris sa succession au Palais Bourbon. En ce qui concerne l’objet du prix, l’élève dépasse aujourd’hui le maître, et si par mégarde elle n’avait pas été jusque-là couronnée, ce serait pure injustice. Je ne le crois pas possible.

Contrairement à Jean Marc, Madame Bourragué n’a laissé strictement aucun interstice entre l’épaule droite de Gilles de Robien et l’épaule gauche d’Alain Juppé. Une très grande professionnelle. Un instant, j’ai voulu lui faire remarquer que le protocole, que je connais malheureusement assez bien, voulait que le Président du Conseil Général, dans un collège, soit puissance invitante, elle a eu ce mot superbe: « Mais vous êtes de l’opposition ! ». Il y a à Bordeaux, ville qui n’a pas connu l’alternance depuis 60 ans, un protocole de droite et un protocole de gauche, le premier réduisant le second au second plan justement !

Mon hommage à Jean Marc ne s’arrête pas là : du temps où Gilles Savary était le président de notre groupe municipal PS, nous décernions quant à nous un prix « brosse à reluire », distinguant celui qui dans l’année, et particulièrement au moment de la présentation du budget, rendait l’hommage le plus soutenu, en béton Bouygues authentique, au maire et à son action. Jean Marc obtint aussi ce prix, succédant en cela à Michel Duchène.

Tout cela pour avouer, que lors de cette visite, je me suis essayée à la compétition. A peine ai-je mérité un accessit, mais enfin, je progresse. Les photos prises par un jeune collégien de Clisthène lors de la conférence de presse en témoignent. J’aurais dû, en tant que représentante de Philippe Madrelle, être assise à la table ; ça, faut pas quand même trop demander.. Je le répète, dans une ville qui n’a pas connu l’alternance depuis plus d’un demi-siècle, on réécrit le protocole comme on a réécrit L’esprit des lois, à l’occasion des municipales anticipées.

Beaucoup de choses sont fondamentalement insignifiantes, ce qui ne veut pas dire qu’elles n’ont pas un sens. Celui de cette histoire ne vous échappera pas.

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