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Hier au Conseil municipal de Bordeaux, pour la première fois de son histoire, la majorité ump a voté une délibaration pour interdire un échange foncier entre la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) et le Conseil général ; cet échange permettait :

-d’apporter rapidement une solution après l’incendie, en octobre 2010, du collège annexe Clisthène rue Pierre Trébod / Robert Schuman dont les causes sont toujours inconnues ;

-de réaliser un projet social ambitieux et utile pour tous : la Maison Départementale de la Santé Sociale.

Pourquoi ? Uniquement et médiocrement pour m’empêcher d’amener à réalisation un projet déjà bien avancé pour lequel je me suis beaucoup battue afin de l’amener à la dimension ambitieuse actuelle.

De quoi s’agit-il ?

Le terrain « Clisthène » appartient à la CUB. Il a été affecté au Conseil général qui gère les collèges. Dans le cadre de la requalification totale du collège du Grand Parc, pièce importante de mon bilan de ces six dernières années, l’annexe Clisthène a été intégrée dans des bâtiments neufs. Le terrain de l’ancienne annexe était donc destiné à revenir à la CUB.

Ce terrain, disponible, est parfaitement situé pour accueillir la future Maison Départementale de la Santé Sociale ; celle-ci regroupant en un même lieu la Maison Départementale de la Solidarité et de l’Insertion de la rue Camille Godard, la Protection Maternelle Infantile de la rue Cazalis et d’autres services départementaux rendus ainsi aisément accessibles à tous. Elle se trouverait au cœur du quartier, à proximité du bus, accessible en tramway ou en voiture. Depuis plus d’une année, la Mairie joue la montre pour retarder le projet en proposant des terrains de taille insuffisante et dont elle ne peut disposer immédiatement puisqu’ils sont prévus pour servir de parkings aux résidents proches de la rue Emile Counord qui en ont bien besoin. Face à cette évidente volonté d’obstruction, le Conseil général a proposé un échange foncier à la CUB portant sur le terrain « Clisthène » et permettant ainsi une réalisation rapide du projet.

La CUB a sollicité en mai dernier l’avis de la Mairie de Bordeaux qui n’a pas répondu à ce courrier.

CUB et Conseil général ont approuvé cette solution mais la majorité UMP de la Mairie a considéré qu’il était totalement inacceptable que le Conseil général et son élue puissent concrétiser un projet pourtant très utile pour tous les habitants et emblématique pour le canton.

C’est ainsi qu’après avoir tout essayé, mais n’ayant pu le bloquer discrètement, Alain Juppé et son adjointe de quartier ont décidé de faire délibérer aujourd’hui leur majorité de Droite du Conseil municipal de Bordeaux CONTRE cet échange foncier.

Pour cacher les vraies motivations de cette manoeuvre, ils avancent un projet de reconstruction de la crèche municipale actuelle sur ce même terrain « Clisthène ». Annonce de dernière heure, très surprenante puisque lors du dernier Conseil de quartier, le 11 décembre, le seul projet présenté portait justement sur cette crèche et était alors localisé…sur un terrain municipal derrière la salle des fêtes. Et comme tout cela ne tient pas debout, la délibération du Conseil Municipal met aujourd’hui en avant une 2ème crèche dont personne, et surtout pas le Conseil général qui donne pourtant les autorisations, n’a jamais entendu parler. Plus c’est gros, mieux ça passe !

Comment peut-on ne pas condamner de telles pratiques indignes de responsables politiques

Plutôt que de bloquer des projets utiles au prétexte qu’ils sont portés par d’autres, la Mairie ferait bien de montrer sa capacité à satisfaire les besoins réels de ses administrés.

Qui est responsable des espaces publics ? La Mairie, qui décide, avec les crédits de la CUB, de refaire les rues du centre ville plutôt que les voiries défoncées du canton ? La Mairie
Qui est propriétaire de la salle des fêtes fermée depuis 20 ans ? La Mairie
Qui a refusé de sauver le centre social indispensable au quartier au point que le Conseil général ait du le racheter ? La Mairie

Dans les prochaines semaines, la candidate de la municipalité va sans doute multiplier les promesses. Elle vient pourtant aujourd’hui d’agir et son action, c’est de dire NON à un projet concret, réalisable rapidement.

Tous les faits que je tiens à rapporter ici avec précision sont vérifiables et les documents à disposition.

Depuis six ans, j’agit pour notre canton avec la majorité départementale, dans un contexte politique national difficile où la Droite étrangle les collectivités et les classes moyennes pour offrir toujours plus d’avantages fiscaux à ceux qui n’en ont pas besoin.

A Bordeaux, c’est la même Droite qui va dépenser 200 millions d’euros pour le « foot business » mais qui refuse depuis 20 ans d’en consacrer 2 millions pour que les habitants retrouvent enfin leur salle des fêtes.

Pour mémoire aussi, « Evento », évenement culturel sans consistance, a coûté 4,3 millions d’euros.

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