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Par les trois points de suspension, je fais basculer ce blog dans la licence. Petite revanche de femme, ces femmes dont on s’interrogeait, dans des temps très reculés et qui évidemment n’ont plus cours, « est-ce qu’elle…? ». Le titre d’Isabelle Castéra, faisant ce matin dans « Sud-Ouest »* un portrait d’Alain Juppé est porteur d’une charmante fraction d’ambiguïté. Je ne lui reproche pas bien au contraire : il est grand temps que nous ayons un peu de cette désinvolture qui fût longtemps l’apanage des messieurs.

Je reviens au portrait. « Ses adversaires l’indiffèrent. « Pierre, Paul, Jacques ? », ironise-t-il ». Je laisse cette phrase sans commentaire. Elle n’en serait qu’affaiblie. De la même manière, Alain Juppé avait traité Gilles Savary, alors chef de l’opposition à Bordeaux, d’ « Olibrius », et refusé un débat avec lui, comme il vient de le faire avec les quatre autres candidats aux municipales actuelles.

Plus grave, et c’est en fait la raison de mon billet. Il se plaint que ses adversaires manifestent à son encontre des « attaques personnelles ». Y en a-t-il eu aucune ? Que se permet-il d’appeler « attaques personnelles » ?

Est-ce que réclamer la transparence des comptes publics, exiger que les citoyens soient informés du coût d’un scrutin, vouloir qu’aucun candidat, comme la loi l’exige, n’utilise les moyens de la République à des fins de campagne électorale, est une attaque personnelle ?

Seul Louis XIV, disant « l’Etat, c’est moi ! » pourrait répondre positivement. Défendre le respect et l’information des citoyens est tout le contraire. La défense d’un principe n’est l’attaque que de celui qui le bafoue.

  • Sud-Ouest, édition locale de Bordeaux du mardi 3 octobre.

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