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Inauguration ce soir de la maison cantonale de La Bastide. Magnifiquement rénovée, remise à ce goût si spectaculaire entre art déco et art nouveau avec beaucoup de justesse et nous avons manifesté notre admiration pour la qualité des travaux à l’architecte qui les a dirigés. Les municipalités de l’époque ont mis 23 ans à construire la maison cantonale(1903-1926), la municipalité actuelle a mis 7 ans à la réhabiliter depuis la mise en route du projet. Douze depuis le début des mandatures d’Alain Jupppé.

Et combien de mois pour tout simplement l’inaugurer ? Car Alain Juppé ne voulait pas que ce soit Hugues Martin qui fasse cette inauguration pour être sûr d’en engranger le bénéfice pendant la période électorale actuelle. On a donc attendu plusieurs mois après la fin des travaux. Hugues Martin est brièvement apparu sur le parvis, mais il a disparu aussitôt. Pas même invité à être sur la tribune alors qu’il est le député de la circonscription. Seul le préfet Francis Idrac et Alain Juppé ont célébré cette inauguration différée, entourés d’un orchestre de cuivres.

Premier manque d’élégance. Pourquoi Hugues Martin a-t-il été évincé de la sorte ? Et un deuxième : Daniel Jault, conseiller général du canton de la Bastide et représentant du Président du Conseil Général a lui aussi été relégué dans les rangs du public. C’est incorrect pour l’élu local, c’est une faute politique à l’égard du Conseil Général qui a contribué à financer le projet. Le Président, ou son représentant, devaient prendre la parole.

Pourquoi ces « inélégances » sont-elles importantes ? Tout d’abord -et ce n’est pas rien- parce qu’elles mesurent les qualités humaines de celui qui en a décidé, Alain Juppé évidemment. Mais aussi, parce qu’elles témoignent d’une pratique politique que nous ne pouvons plus accepter. Cette ville est gérée comme un fief de l’ancien régime. Les règles républicaines ne s’y appliquent plus. La place protocolaire des élus et des institutions quand ils n’appartiennent pas à la majorité municipale n’y est plus respectée.

Il est immensément temps que Bordeaux redevienne une ville d’équilibre des pouvoirs et de respiration démocratique.

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