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Hossegor, avec la ferme intention de remettre la machine en bon état de fonctionnement. Deux semaines avec un intense programme de thalassothérapie (les vagues), de massage gommant (le sable finement graveleux du bord de l’océan), d’héliothérapie (le soleil du matin et du soir, de loin le plus amical). J’écris présentement sous le regard lointain et hautain d’un rang de goélands, alignés au faîte du toit le plus haut des environs, comme les statues de notables au toit des maisons romaines.

Temps doux et mélangé ce matin, entre nuages diffus et éclaircies. Le village d’Hossegor doit être noir de monde, tout le monde se pressant aux mêmes endroits aux mêmes heures. Sur mon bord d’océan, je suis loin et proche de tout selon ma guise. L’infini est à portée de promenade sur la plage nord qui remonte d’un seul trait de sable vers la Gironde. Les Landes paisibles commencent derrière les dunes, sous un toit presque continu de pins. Autrefois, quand aucun immeuble n’avait été construit pour remplacer ceux que l’armée allemande avait fait sauter, on voyait de mes fenêtres ces deux océans, l’un à l’ouest, tout de gris, de verts et de violence, l’autre à l’est du vert sombre et uni des frondaisons des pins.

Les goélands ont trouvé bon usage des toits qui barrent l’océan des pins. En bien des années, c’est la première fois où je les vois installés ainsi, hautains, inquisiteurs, jusqu’à ce que l’un se décide à fondre en direction de l’océan, ailes grandes ouvertes, et bien souvent accompagnant son vol de ce rire vulgaire qu’ils partagent avec les mouettes.

Le blog et moi sommes en vacances, dans le lieu le plus dépaysant qui soit si on veut bien le regarder à bonnes heures, plus inquiet de la direction des vents, du changement permanent des couleurs, que de la petite agitation estivale qui est partout la même. Je voulais inscrire sur l’écran une première carte postale.

Comments 2 commentaires

  1. 12/08/2007 at 15:07 douce-amère rêveuse

    Du temps de mes vingt ans, il existait une frontière entre Hossegor et Capbreton. Nous campions à Capbreton et j’ai le souvenir des multiples odeurs chaudes de la forêt puis la vague fraîche et apaisante. Merci pour la carte postale. Mes étés ne sont plus les mêmes, mais l’évocation du lieu fait revivre des sensations.

  2. 07/04/2012 at 12:06 michele

    un point commun de plus, Douce-amère rêveuse. Je ne sais s’il y a réellement une frontière. Quand je marche vers la plage sud (beaucoup plus rarement que vers la plage nord, car elle est plus limitée), je suis déjà, par le hasard des découpages communaux, à Capbreton.

    Le nom de Capbreton est beaucoup plus beau et signifiant que celui d’Hossegor, que je n’ai jamais beaucoup aimé. L’important, c’est cette longueur de sable, les vagues, toujours fraiches mais pas toujours apaisantes, la forêt toujours chaude et en effet rassurante.

    Renvoyez moi s’il vous plait votre adresse mail. Mon ordinateur est désert..

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