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Ce n’est désormais plus faute de grive, que j’écouterai les merles (car de manger l’un ou l’autre, il n’est évidemment pas question !) : des grives chanteuses à ailes tachetées ont rejoint ce matin mon jardin…

La nouvelle me réjouit. Pour les amateurs d’informations précises et vérifiées, c’est la 21ème espèce d’oiseau qui m’honore de sa fréquentation et mélange sa voix au brouhaha matinal qui accompagne le lever du jour. On dit la grive plus tôt levée que toutes les autres espèces et soucieuse de chanter la première ; Sarkozy a t-il jamais parlé des oiseaux qui se lèvent tôt ? Voilà un manque comblé pour inciter à travailler plus et chanter plus fort.

Un mot encore de cet oiseau brun et tâcheté, plus gros que la plupart de mes autres visiteurs. Il est fort timide, presque sauvage et peu familier des jardins de ville . Je suis d’autant plus reconnaissance à ma visiteuse de ce matin de n’avoir pas négligé le mien et de s’être laissée admirer tout un moment.

Une campagne électorale porterait bien mal son nom sans un interstice laissé aux arbres et aux oiseaux..

Comments 9 commentaires

  1. 27/01/2008 at 13:44 NR

    "interstice" – c’est le mot choisi par le responsable de la Société Générale pour désigner le trou dans le dispositif de contrôle par lequel se serait faufilé son trader avec 5 milliards de dégâts. Ils ont l’art de camoufler par un verbiage enjoliveur ce qui est un gigantesque scandale.
    Pardon, Michèle, d’enlaidir ton billet avec cette monstruosité du capitalisme devenu fou.

  2. 27/01/2008 at 14:50 Gérard ELOI

    21 espèces d’oiseaux !

    Tu dois avoir un très beau jardin, Michèle.

    J’ai des moineaux, des grives, des merles, des mésanges, un rouge gorge, des tourterelles, quelques petits troglodytes, chaque hiver un pic vert, des pies et des pigeons sauvages,…et périodiquement un héron, qui m’a forcé à mettre un filet de protection sur mon bassin !

    Le héron, contre qui on peut lutter efficacement avec un simple filet, est moins nuisible que le sarkozy !

    Amicalement

    GE

  3. 27/01/2008 at 15:56 michele

    à GE : tu as certainement des mésanges à queues de longueur diverses (trois espèces identifiées), de simples moineaux, tout ronds, reconnaissables à leur bavette noire sous le bec, des rouge-queues, des hirondelles et des martinets à la bonne saison, des ramiers bleus et des tourterelles grises, et pas seulement des "pigeons"… plein d’autres que j’espère découvrir encore car tous ne se montrent pas et tous ne sont pas faciles à identifier…
    quant au héron, j’en ai vu passer un, mais il ne s’est pas arrêté. Par contre il est très connu au Grand Parc qu’il fréquente régulièrement.

  4. 27/01/2008 at 16:18 Gérard ELOI

    @ Michèle,

    C’est vrai que j’ai vu aussi des rouge-queues.

    Mais je pense n’avoir qu’une "variété" de mésanges.

    Quant aux hirondelles,…je ne sais pas pourquoi elles ne viennent plus dans mon jardin !

    Elles reviendront peut-être s’il fait beau ce printemps…Avec les Victoires que nous espérons !

    Donc : tu dis à Alain (Rousset, pas l’autre !) qu’il DOIT gagner…Ne fût-ce que pour le retour des hirondelles…

    Amitiés

    GE

  5. 27/01/2008 at 17:32 Colette

    à Michèle, à Gé

    Merci de nous parler des oiseaux, l’une des merveilles de la nature. Merci aussi à Lucas Clermont qui, il y a quelques temps, avait mis en lien sous l’un de vos billets un site où l’on décrit fort bien les oiseaux, leur chant pouvant en outre être écouté. Merveille que j’ai placé dans mes "favoris", un ou deux chants d’oiseaux pépiant entre deux dossiers étant un moment de ressourcement appréciable, plus rapide qu’une cigarette, plus bénéfique qu’elle, ô combien. Ça fait rien que du bien, rien que de l’émerveillement face à une nature tellement bien faite, tellement belle. Je vous envie vos connaissances, Michèle, et plus généralement votre culture. Je reconnais bien moins d’oiseaux que vous. Mais bon, je n’en mourrai pas, d’autant que vous nous en faites profiter.

    Ce héron dont on parle beaucoup ici et là, que l’on croit régulièrement découvrir est un vieux compagnon des bordelais. A mon avis, c’est même l’actuelle mascotte de Bordeaux. J’adore quant à moi ces austères lords aux gestes lents et comptés, graves et sérieux, mais qui, mal peignés pour peu que le vent souffle un peu, ont toujours le plastron de travers !

    Monsieur mon héron, parce que depuis le temps qu’on se connaît c’est le mien n’en doutez pas, a choisi je crois pour territoire tout l’espace qui va de la place Gambetta aux marais de Bruges. Bon bourgeois bordelais, il a sa maison de ville et sa campagne. C’est par le fait un habitué du Grand Parc car ce dernier a de larges horizons et que notre héron le survole souvent. On le voit donc, si reconnaissable par son cou replié, renflé lorsqu’il vole, toujours en solitaire. Mais le héron profite allègrement du bassin de la place Gambetta, où il se nourrit assez fréquemment sans permis de pêche, et de ceux du jardin public. Là, il se fait davantage servir : perché sur le garde-corps d’un pont métallique, ou sur une branche basse, il guette. Il attend sereinement que les visiteurs et leurs enfants jettent de la nourriture aux poissons. Ces derniers remontent vers la surface et se font cueillir au vol par le héron… Cela, c’est le capitaine du "petit mousse" qui me l’a raconté.

    Le "piéton de Bordeaux" se posait un jour une grave question : y a t’il au jardin public plusieurs hérons ? J’avais la même profonde interrogation. Interrogé, le capitaine du petit mousse me répondit qu’il n’y en avait selon lui qu’un, très réservé il y a quelques années, mais qui avait appris à voisiner avec l’homme, et déjà avec lui-même. Il venait désormais se poser près du bateau, sans crainte. Le public du jardin lui était plutôt de bon compagnonnage, pourvoyeur de nourriture facile.

    J’ignore son âge, mais je l’ai découvert bien avant la tempête de décembre 1999. Inquiète pour lui – j’assume le côté béta de la chose – je l’ai retrouvé avec une joie énorme, bien vivant et perché sur un arbre déraciné et renversé sur l’eau, quelques jours après la tempête, vu au travers des grilles du parc dévasté et fermé au public.

  6. 27/01/2008 at 17:41 Rosa

    pourquoi ne pas faire entendre le chant des grives aux écoliers le jour de la rentrée scolaire pour leur inculquer le désir de se lever tôt ?

  7. 27/01/2008 at 19:03 Lecteur distinct

    Des grives dans le jardin de notre hôte ! Est-il bien raisonnable d’ébruiter cela. J’en connais qui, certains dimanches avant leur rendez-vous fixé sur les quais pour quelque réunion et revenant bredouille de la « passée » du matin, serait tout intéressé
    Attention, qu’il ne soit tenté d’arpenter, fusil au bras, aux aurores d’un prochain dimanche, ce jardin là…
    Je vous laisse le soin d’imaginer les titres des journaux du lendemain…

  8. 28/01/2008 at 08:36 KF

    @ GE

    votre remarque sur AR ert les hirondelles me fait penser à un slogan munichois d’antan: "Wenn heute uns die Sonne lacht, so hat’s die CSU gemacht" = "si aujourd’hui le soleil brille, c’est grâce à l’action de la CSU (parti chrétien-social)". Ce slogan ressemble beaucoup à ce qu’on nous dit à longueur de journée à Bordeaux où tout ce qui est bien serait l’oeuvre de ce magnifique AJ. Il "oublie" évidemment de dire que l’embellissement des quais et le tram dont il se gargaraise ont été financés par la communauté urbaine dont AR a été président pendant la période décisive.

  9. 28/01/2008 at 09:37 Gérard ELOI

    @ KF

    Je suis désolé de m’être assez mal exprimé.

    Ce que je voulais dire, c’est qu’ avec une Victoire de la gauche, il fera symboliquement beau au printemps.

    Et malheureusement, les mots qui me sont tombés sous la main contenaient un double sens qui m’avait totalement échappé !

    GE

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