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L’UMP découvre sans modération les mérites de la répétition pour l’éducation des peuples. Et en abuse.

Le mois dernier, l’antienne en vogue était la phrase « personne ne sera laissé sur le bord du chemin ». De Sarkozy à Mme Boutin, de Mme Lagarde à Martin Hirsch, pas un seul qui ne vantait cette large mission de balayage des chemins et des routes, décrétée sans doute en conseil national de l’UMP. Logement, pouvoir d’achat, prévention contre les chiens mordants, garde des enfants les jours de grève, pas un ministre qui n’y ait été de son petit couplet avec refrain.

Depuis, et dans tous ces domaines, les bas-côtés des chaussées continuent de s’encombrer. Qu’importe, la technique de comm’ reste d’actualité.

C’est aujourd’hui la chasse aux « donneurs de leçons » qui fait florès. Il faut dire que l’épisode Sarkozy en Chine et Carla avec le Dalaï-Lama, attire non seulement la leçon, mais tente aussi la correction, si du moins celle-ci n’avait pas été boutée hors de nos écoles républicaines. Bernard Accoyer, grand zélote du lieu commun, pourfend ce matin dans le Figaro, par salves groupées, les donneurs de leçon de tous poils, interroge le peuple UMP sur la sincérité de leurs intentions et leur capacité de juger avec toute la hauteur que seul un UMP est en mesure de prendre. Avant lui, Kouchner, Sarko évidemment, et tous ceux qui ont osé dire un mot sur cette lamentable valse-hésitation, avaient fustigé, brocardé, dénoncé, invectivé, ces donneurs de leçon mal-pensants.

La répétition est en effet un sain instrument pédagogique. Maniée du moins avec mesure. Au-delà, on verse vite dans le comique.

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