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Réunion de concertation sur le projet de Ligne D du tram

Vendredi soir, une trentaine de riverains et commerçants des rues Fondaudège et Croix de Seguey ont répondu a l’invitation de Michèle Delaunay de se réunir afin de faire le point sur les alternatives et sur les adaptations possibles au projet de Ligne D du tramway.

Voici un panel des réactions pour ou contre le projet tel qu’il a été présenté dans l’enquête publique.

– une personne a signalé que dans tous les cas il y avait depuis 35 ans une diminution du nombre de voitures qui étaient en plus de moins en moins polluantes.

– M. KORBER et M. FAJARDIE : Projet de voie unique : « ils l’ont fait ailleurs, pourquoi pas nous ? ». Propositions de changer les arrêts : ce qui serait mieux pour les commerçants. Ils ont été très surpris de l’engouement pour leur projet et du relai des médias. « C’est une initiative citoyenne et apolitique ». 30% moins onéreuse que le projet en deux voies. Dans un seul commerce, ils ont réussi à obtenir 120 signatures de soutien à leur projet. Attention, on parle bien d’une demande et non pas d’une pétition. C’est au commissaire de l’enquête d’étudier au moins cette possibilité.

– Michel SUFFRAN : « Une rue c’est une artère de vie ». Auparavant, les rues étaient vivantes, pleines de commerce, lieu de rencontres. Avec le projet tel que présenté, la rue Fondaudège va devenir « une voie de dérivation ».

– M. GEYRE : membre de l’association « Oui au tram », « J’ai connu le tram rue Fondaudège, il y avait des magasins partout. Ils ont enlevé le tram, mis la rue à sens unique et le commerce est mort ».

– Mme IDRE : « Je préfère les moyens propres ».

– Mme MAILLET : qui vit depuis plus de 50 ans rue Croix de Seguey : « J’attends le tram avec impatience, je trouve que c’est un réel progrès ».

– Colette SUFFRAN : « Je pense que la solution de voie unique est excellente et permettrait de rallier tout le monde sur le projet ».

– Une dame : habitante de la rue Croix de Seguey, contre le tramway sous toutes les formes. « Je ne pourrais plus vivre » « Je ne veux pas me casser la figure sur les rails » « ça coupe la vie, déjà plein de gens sont partis à cause du tram ». Cette dame a eu un accident grave à cause d’un tramway.

– M. MUSSOTTE : habite la rue Duplessy depuis 40 ans. « J’ai vécu le tram de Bordeaux autrefois avec les problèmes que cela posait ». « Je pratique le tram et le bus au quotidien, et depuis la réorganisation je zappe le tram, les circuits de bus sont plus agréables et accessibles ». « Tous les jours il y a des accidents ».

– Marc COUSSY : Représente le Président du comité Caudéran Centre. « Je ne suis pas sûr que la ligne passera rue Fondaudège – rue de la Libération car nous avons les solutions techniques pour passer rue Capedeville avec beaucoup moins d’incidence qu’il n’y aurait en passant rue de la Libération ». « Oui au tram, là où il est le plus utile ». Le comité Caudéran centre a déposé un recours au Tribunal administratif, ce qui pourrait stopper la procédure de la ligne D actuelle. Cela laisserait le temps de découvrir le cadran Nord Ouest en passant par Caudéran car au bout de ce projet, on a Saint Médard, le lycée Camille Julian, Grand Lebrun, Monséjour… Il déplore qu’aucune grande réunion de concertation ne ce soit tenue sur Caudéran. D’autant que le tracé Caudéran desservirait la Cité administrative et ses 2000 employés et leurs usagers qui viennent des quatre coins de la CUB. Aujourd’hui, Caudéran représente 40 000 habitants, et selon M. LOTHAIRE « demain c’est 100 000 ». Ce tracé desservirait donc 30% de population supplémentaire en plus des scolaires.

– Richard ZEBOULON : « Je n’ai confiance ni dans les techniciens, ni dans les politiciens » « Il n’y a pas une seule voix qui se soit levée contre » « Aucun n’avait lu les 600 pages du dossier » « Les techniciens ont tout raté depuis 10 ans sur le simple tram : les dalles en alu, le pavage du cours de l’Intendance, le plan de circulation… jusqu’aux poubelles ! ». Juppé disait lors de l’inauguration du tram qu’il n’y avait aucun danger, qu’il n’y aurait pas d’accident… Michel SUFFRAN et Richard ZEBOULON ont appelé 4 fois le Cabinet de M. Vincent FELTESSE pour obtenir un rendez-vous, en vain. Ce n’est qu’après avoir envoyé un courrier qu’ils ont réussi à obtenir un lieu de rendez-vous, à l’extérieur, lors d’une visite de VF pendant laquelle ils n’ont pas pu parler.

– La gérante de « Point Nature » concernant le plan de circulation : « On ne sait même pas, nous résidents, si il y a le feu, si on déménage, c’est une véritable souricière ».

– Un couple : l’homme a fait le tour de France des accidents. Il est fondamentalement contre le tram qu’il estime trop dangereux. « Si on a supprimé le vieux tramway à Bordeaux, c’est à cause du nombre d’accidents ». « A 40km/h il faut 60 à 70 mètres au tram pour s’arrêter ».

– Une femme : pose la question de l’absence totale de vigilance des piétons. « ça suffit d’assister les gens en leur coupant tous les obstacles ». « On ne peut pas avoir un risque zéro ».

Michèle Delaunay invite tous les habitants concernés par ce projet à se rendre jusqu’à mercredi 13 juillet à la CUB, la Mairie de Bordeaux ou la Mairie du Bouscat, pour rendre compte de leurs inquiétudes et de leurs propositions dans le cadre de l’enquête publique actuellement en cours.

Mon vote aux primaires : les leçons d’une avalanche

207 commentaires sur face book, 159 sur mon blog, après l’expression de mon vote personnel pour François Hollande lors de nos primaires. Je reste abasourdie de leur survenue en avalanche, pas tout de suite, mais peu après, rapidement, brutalement ; plus encore abasourdie de leur tonalité dominante allant du regret au reproche et jusqu’à l’accusation de trahison, le dénigrement, l’insulte hors sujet (« dites-nous que vous êtes une incapable i »), la stupidité et l’illogisme purs et simple (« si c’est comme ça, je voterai Juppé aux prochaines législatives »).

Je suis un moteur diesel du machiavélisme mais j’avoue avoir été contrainte à m’améliorer. Ces derniers commentaires m’ont rappelé l’agréable atmosphère qui a entouré sur internet et sur quelques affichages ma dernière campagne cantonale. Et j’ai examiné de plus près le détail des lourds paquets que roulait cette avalanche.

Dans ceux qui ont exprimé des regrets, le plus souvent avec mesure, des participants à la ségosphère très active qui entoure la candidature de Ségolène. Certains ont agi avec une certaine violence qui ne serait, j’en suis sûre, pas approuvée par Ségolène. L’un d’eux est intervenu 20 fois, en salves, avec l’évidente intention de faire monter la tension.

J’ai parfaitement compris l’expression du regret. Ségolène suscite un élan véritable, un attachement personnel, que je lui conserve même si je regrette qu’elle ait pris la décision de cette candidature. Son apport à notre parti et à notre pays est très grand et son rôle devra l’être aussi, dans tous les cas de figure, si nous l’emportons.

Je précise ici que je trouve sa candidature légitime. Notre candidate de 2007 est parfaitement en droit de juger qu’elle doit de nouveau concourir. Je respecte ce jugement même si je ne l’ai pas partagé. J’ai pris l’engagement vis à vis des militants bordelais qui sont à ses côtés de lui donner mon parrainage si elle venait à manquer du nombre nécessaire d’élus pour figurer aux primaires. Je note d’ailleurs que je n’ai pas trouvé de Girondins parmi les membres girondins de Désir d’avenir, à l’exception d’un, compagnon de toutes mes batailles et ami, qui a exprimé ce que je sais être le fond de son coeur. Il se reconnaitra.

Les plus violents n’étaient point aussi nombreux qu’il y paraissait. J’ai signalé les interventions multiples de JMDA 13 mais, outre cela, certains ont employé jusqu’à 8 pseudonymes et sont intervenus en salve du même ton haineux et dépréciatif à mon égard. Recherche faite quand c’était possible, jamais ils n’avaient exprimé jusque-là le moindre intérêt pour Ségolène Royal. Disons-le clairement, les attaques les plus basses venaient de la droite et sans doute, de la droite locale.

Les campagnes présidentielles et législatives vont être très dures et sans doute très basses. L’enjeu est énorme, la droite en situation difficile et la preuve nous est déjà donnée de la possibilité de coups très retors, d’attaques humiliantes pour leurs auteurs (à l’égard de Martine Aubry et de son époux, en ce moment), mais aussi d’utilisations vicieuses d’internet, voire du vote aux primaires.

Cette arrivée de « ségolénistes » d’un jour parmi mes commentateurs doit nous mettre en garde. Les primaires sont un processus nouveau dont le résultat pourra être altéré si les votants de gauche, sincères et désirant la victoire, ne sont pas très nombreux pour que ces tentatives d’altération soient noyées dans le nombre et inopérantes.

Plusieurs enseignements : l’obligation d’un esprit critique toujours en tension, l’engagement de vérité de notre part, l’obligation d’une forte mobilisation aux primaires pour ne laisser place à aucun risque d’altération malencontreuse. –

Rôle du groupe Accor dans l’affaire DSK : l’interrogation demeure

Cris d’orfraies des services de sécurité du groupe Accor « Prétendre que l’on aurait, depuis Paris, influencé la police new yorkaise, c’est du délire ! ».

Les mots sont importants. La question n’est pas d’avoir « influencé » la police américaine, qui en effet à peu à faire de l’avis du chef de la sécurité d’Accor. L’interrogation porte sur les contacts pris par le Sofitel pendant l’heure qui a séparé les faits reprochés à DSK et l’appel de la police.

Il doit être tout à fait aisé de connaître la nature des appels téléphoniques et leur direction. Pourquoi ne pas simplement proposer qu’ils soient examinés ?

Le bon sens, le souci de la clarté doivent prévaloir sur les protestations et les cris d’indignation. Nous savons qu’il y a peu de chance de savoir avant 20 ans toute la vérité de cette affaire, mais nous n’avons aucune envie de nous y résoudre sans exprimer au moins que, si on le voulait, il serait possible de l’obtenir.

Communiqué de presse : « les parlementaires girondins visitent le nouveau centre de rétention administrative »

Alain Anziani, sénateur de la Gironde et Michèle Delaunay, députée de la Gironde, ont visité ce matin le Centre de Rétention Administrative (CRA), nouvellement ouvert après l’incendie du centre précédent.

Les deux assistants parlementaires ont été admis à suivre la visite, ce n’a pas été le cas par contre des avocats Pierre LANDETE et Uldrif ASTIE. OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Les parlementaires socialistes souhaitent que les centres de rétention administrative ne constituent qu’une exception en l’absence d’autres alternatives à la rétention. Dans ce cas, le respect de la personne humaine doit être totale. La rétention doit en effet se limiter à restreindre provisoirement la liberté d’aller et de venir sans porter à atteinte à aucun autre droit.

Le nouvel aménagement des locaux du CRA de BORDEAUX est de bonne qualité, ceux ci sont très propres et le souci d’offrir des conditions décentes est attesté par plusieurs éléments comme par exemple la possibilité d’accès des fauteuils pour handicapés. La difficulté majeure demeure le caractère très contraint de l’espace qui est situé en sous sol de l’hôtel de police et ne bénéficie de la lumière naturelle que par un puits de jour qui sert de cour. Celle-ci, très exiguë, est comme il se doit obturée d’un plafonnage grillagé.

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La structure d’ensemble, malgré les efforts de couleurs et d’aménagements qui ont été fait, n’évite pas l’impression d’enfermement.

L’ensemble de l’équipe de sécurité paraît soucieuse d’un bon partenariat avec les représentants des associations présentes comme avec l’équipe soignante. Les deux parlementaires saluent en particulier le travail irremplaçable de la CIMADE, présent au sein même du centre de rétention.

Les deux parlementaires ont pris acte des efforts de rénovation des locaux qui font du centre de Bordeaux un des plus correctement rénové de France avec ceux de Toulouse et Hendaye. Cependant, l’exiguïté des locaux et des insuffisances fonctionnelles telles que les difficultés de l’interprétariat (interprètes bénévoles qui n’interviennent le plus souvent que par téléphone), l’absence de tout équipement informatique ou téléphonique dans le bureau de l’avocat, l’omniprésence de la surveillance liée au nombre de caméras (28), l’absence de tout équipement d’exercice physique ouvrent une très large marge d’améliorations.

Plus gravement c’est la nécessité même des centres de rétention qui doit être interrogée. Leur coût est important (20 équivalents temps plein pour la seule sécurité) et ils demeurent des anti chambres au renvoi dans leur pays de migrants dans des situations difficiles, ayant souvent des enfants en France et désireux d’y travailler.


Vous pouvez également télécharger le compte rendu de cette visite faisant état des lieux et des aménagements du centre CR-CRA.pdf.

Vers un fichage général de la population ?

L’Assemblée nationale a examiné le 7 juillet une proposition de loi de la majorité déjà adoptée par le Sénat dont l’objet est de lutter contre les fraudes à l’identité en créant un fichier national de la population comprenant des données biométriques. Ficher potentiellement 65 millions de personnes dans le seul objectif de lutter contre l’usurpation d’identité, touchant quelques dizaines de milliers de Français, peut-il être considéré comme anodin ? L’objectif de la droite est clair : sous couvert de lutte contre la délinquance, c’est le fichage biométrique de l’ensemble de la population française qui est ainsi organisé. De plus, la possibilité de reconnaissance faciale des individus est ouverte. Dans la rue, dans les transports en commun, lors de manifestations, chacun pourra, à terme, être reconnu et identifié. Il est légitime de s’interroger sur les futures utilisations par le ministère de l’Intérieur d’un tel fichier.

Contrairement aux projets de loi, les propositions de loi, d’initiative parlementaire, sont dispensées d’études d’impact et d’avis du Conseil d’Etat. La majorité n’a pas non plus jugé utile de consulter la Commission nationale informatique et liberté, alors que ce texte crée un grand fichier national de la population comprenant des données biométriques. La proposition de loi prévoit en effet la création d’une carte nationale d’identité biométrique comprenant les empreintes digitales.

De plus, une fonctionnalité pourra être activée par le détenteur de la carte d’identité pour ses transactions commerciales sur internet et dans ses relations avec l’e-administration, au moyen d’une puce lui permettant de s’identifier sur internet et de mettre en oeuvre sa signature électronique. On ne peut que s’interroger sur ce détournement à des fins commerciales de la carte nationale d’identité. Est-ce vraiment sa vocation ? La confusion entre des objectifs régaliens et d’autres mercantiles est évidente.

La création d’un grand fichier national composé des empreintes digitales est un enjeu majeur qui ne peut se faire au détour d’une proposition de loi adoptée à la va-vite. Le fait que chaque empreinte soit reliée directement à une identité revient à créer un fichier exhaustif de la population qui pourra être utilisé à d’autres fins. Toutes les limitations apportées concernant les fichiers de police et notamment le FAED (fichier des empreintes digitales) et le FNAEG (empreintes génétiques) n’auraient plus lieu d’être. Tous les citoyens seront dans la base du Ministère de l’Intérieur, criminels ou non.

Avec la possibilité de reconnaissance faciale des individus, chacun pourra, dans la rue, dans les transports en commun, lors de manifestations, être reconnu et identifié. Il est légitime de s’interroger sur les futures utilisations d’un tel fichier. La lutte contre l’usurpation d’identité serait alors un simple prétexte pour constituer un fichier général de la population. L’enjeu est majeur d’autant plus que ce processus est irréversible. Une fois ces données personnelles collectées, on ne pourra faire marche arrière.

La CNIL n’a pas été saisie et n’a donc pas émis d’avis écrit. Par conséquent, le Président du groupe, Jean-Marc Ayrault, a saisi la CNIL par un courrier en date du 30 juin 2011 afin qu’elle puisse émettre un avis formel et formuler les recommandations nécessaires avant l’examen en séance publique de la proposition de loi. Le Président de la CNIL s’est engagé à donner un avis avant la deuxième lecture au Sénat.

Les députés du groupe Socialiste, Radical et Citoyen ont voté contre cette proposition de loi en le 7 juillet en 1ère lectur

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel