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Alain Anziani, sénateur de la Gironde et Michèle Delaunay, députée de la Gironde, ont visité ce matin le Centre de Rétention Administrative (CRA), nouvellement ouvert après l’incendie du centre précédent.

Les deux assistants parlementaires ont été admis à suivre la visite, ce n’a pas été le cas par contre des avocats Pierre LANDETE et Uldrif ASTIE. OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Les parlementaires socialistes souhaitent que les centres de rétention administrative ne constituent qu’une exception en l’absence d’autres alternatives à la rétention. Dans ce cas, le respect de la personne humaine doit être totale. La rétention doit en effet se limiter à restreindre provisoirement la liberté d’aller et de venir sans porter à atteinte à aucun autre droit.

Le nouvel aménagement des locaux du CRA de BORDEAUX est de bonne qualité, ceux ci sont très propres et le souci d’offrir des conditions décentes est attesté par plusieurs éléments comme par exemple la possibilité d’accès des fauteuils pour handicapés. La difficulté majeure demeure le caractère très contraint de l’espace qui est situé en sous sol de l’hôtel de police et ne bénéficie de la lumière naturelle que par un puits de jour qui sert de cour. Celle-ci, très exiguë, est comme il se doit obturée d’un plafonnage grillagé.

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La structure d’ensemble, malgré les efforts de couleurs et d’aménagements qui ont été fait, n’évite pas l’impression d’enfermement.

L’ensemble de l’équipe de sécurité paraît soucieuse d’un bon partenariat avec les représentants des associations présentes comme avec l’équipe soignante. Les deux parlementaires saluent en particulier le travail irremplaçable de la CIMADE, présent au sein même du centre de rétention.

Les deux parlementaires ont pris acte des efforts de rénovation des locaux qui font du centre de Bordeaux un des plus correctement rénové de France avec ceux de Toulouse et Hendaye. Cependant, l’exiguïté des locaux et des insuffisances fonctionnelles telles que les difficultés de l’interprétariat (interprètes bénévoles qui n’interviennent le plus souvent que par téléphone), l’absence de tout équipement informatique ou téléphonique dans le bureau de l’avocat, l’omniprésence de la surveillance liée au nombre de caméras (28), l’absence de tout équipement d’exercice physique ouvrent une très large marge d’améliorations.

Plus gravement c’est la nécessité même des centres de rétention qui doit être interrogée. Leur coût est important (20 équivalents temps plein pour la seule sécurité) et ils demeurent des anti chambres au renvoi dans leur pays de migrants dans des situations difficiles, ayant souvent des enfants en France et désireux d’y travailler.


Vous pouvez également télécharger le compte rendu de cette visite faisant état des lieux et des aménagements du centre CR-CRA.pdf.

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