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Retour d’Afghanistan : l’indispensable accompagnement et la valorisation de nos soldats

Alors que le 75ème de nos soldats vient de tomber en Afghanistan et que le rythme des pertes humaines s’accélère, nous devons nous préoccuper de manière active et concrète de l’accompagnement au retour de nos militaires dont certains sont blessés et pour au moins 1/4 d’entre eux sont en état de souffrance psychique, ainsi que de la valorisation et de la compréhension par les Français de leur action et de leur engagement.

Sur ces différents points, Michèle DELAUNAY, Députée de la Gironde, interroge Monsieur le Ministre de la Défense afin qu’il mette en place des moyens et des structures adéquats pour accompagner le retour des soldats, en prenant en charge leurs souffrances psychologiques allant de la simple déstabilisation émotionnelle à la tentative de suicide.

Elle le questionne, après la promesse du Premier Ministre, sur le calendrier de mise en place de l’attribution de la campagne double au titre des opérations conduites en Afghanistan ainsi que sur l’agenda et les modalités du retrait annoncé par le Président de la République.

__Question écrite au Gouvernement Par Michèle Delaunay__

Michèle Delaunay demande à Monsieur le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants de bien vouloir lui préciser les dispositions prises pour l’appui psychologique des soldats de retour d’Afghanistan.

Michèle DELAUNAY désire également connaître les modes de prise en charge, leur durée ainsi que le suivi des soldats à moyen terme.

De la même façon, elle lui demande de lui faire connaître les moyens mis en œuvre pour venir en aide aux familles après le retour d’un soldat ayant été soit blessé, soit traumatisé sur le plan psychique pendant sa mission en Afghanistan.

Alors que nous apprenons le décès du soixante quinzième de nos soldats, cette demande s’étend bien entendu aux familles dont un enfant, un époux ou un parent a été tué sur le champ des opérations.

__Question écrite au Gouvernement Par Michèle Delaunay__

Michèle Delaunay demande à Monsieur le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants combien de nos soldats ont été engagés sur le territoire afghan depuis 2001.

Elle souhaite savoir combien d’entre eux ont été blessés et chez combien d’entre eux ont été diagnostiqués des troubles ou des signes psychiques pouvant être mis en relation avec leur mission en Afghanistan.

Michèle DELAUNAY désire également savoir si des tentatives ou des suicides aboutis ont été enregistrés dans l’année suivant leur retour en France ainsi que leurs nombres.

__Question écrite au Gouvernement Par Michèle Delaunay__

Michèle Delaunay interpelle Monsieur le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants sur l’insuffisance reconnaissance par l’opinion publique du service rendu par les soldats engagés en Afghanistan.

Les forces françaises sont présentes en Afghanistan depuis 10 ans dans une guerre qui ne porte pas son nom. A leur retour, les soldats sont confrontés à une relative indifférence de la population française alors qu’ils ont, pour la grande majorité d’entre eux, risqué leur vie, subi des missions difficiles et laissé de nombreux camarades sur le terrain.

Le retour de ces soldats sur le sol français s’accompagne souvent d’une blessure psychologique liée aux conséquences des traumatismes opérationnels. La réadaptation à une vie ordinaire est d’autant plus difficile que leur engagement n’est que peu reconnu par la population française et leur action sur le terrain mal comprise par insuffisance de connaissance des Français de ce pays lointain et des enjeux dont il est le centre.

Afin de lutter contre ces troubles et un mal-être qui touche nombre de nos soldats, il est nécessaire de valoriser leur action et leur engagement après leur retour en France. Indépendamment des interrogations et des réserves qui peuvent accompagner notre engagement en Afghanistan, il faut, en premier lieu, que les politiques et les responsables aient à cœur d’expliquer la situation sur le terrain, de révéler le sens et la nature de l’engagement militaire et de valoriser le rôle et les missions de ces hommes et femmes.

Michèle Delaunay lui demande quelles mesures concrètes il compte prendre afin que notre pays, ses élus et ses responsables manifestent leur reconnaissance et leur compréhension aux soldats qui paient un lourd tribut à notre engagement en Afghanistan.

__Question écrite au Gouvernement Par Michèle Delaunay__

Michèle Delaunay interpelle Monsieur le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants sur l’agenda précis du retrait total des troupes françaises d’Afghanistan ainsi que sur les modalités de sa mise en œuvre.

Le 12 juillet 2011, le chef de l’Etat annonçait le retrait total des effectifs militaires présents en Afghanistan pour l’été 2014 ainsi qu’un retrait partiel, un quart des troupes, fin 2012.

Alors que le soixante-quinzième de nos soldats vient de tomber en Afghanistan, 2011 s’avère être dès à présent l’année la plus meurtrière pour les troupes françaises déployées dans ce pays en guerre, avec 23 soldats tués. Une récente étude vient de conclure que proportionnellement au nombre de soldats engagés, l’armée française est actuellement la plus exposée aux pertes humaines avec 0,42 soldat tué pour 100 soldats. Cette étude confirme l’accroissement manifeste du nombre d’attaques contre nos soldats et du nombre de décès.

Au lendemain du 14 juillet dernier, le Président de la République avait initié une réunion dite de sécurisation de nos soldats en territoire afghan. Nous mesurons aujourd’hui l’échec voire l’impossibilité de cette sécurisation.

Alors que les Français sont en grande majorité opposés à cette guerre dont ils ne comprennent plus les motivations et dont les pertes humaines sont de plus en plus mal acceptés au vu de l’annonce du retrait des troupes, Michèle Delaunay demande à Monsieur le Ministre l’agenda précis ainsi que les modalités du départ total des troupes françaises engagés en Afghanistan.

__Question écrite au Gouvernement Par Michèle Delaunay__

Michèle Delaunay demande à Monsieur le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants de bien vouloir lui préciser le calendrier mis en place pour l’attribution de la campagne double au titre des opérations conduites en Afghanistan.

En février 2011, Monsieur le Premier Ministre annonçait la décision d’accorder le bénéfice de la campagne double aux militaires français engagés en Afghanistan. Cette décision était attendue depuis longtemps par ces combattants.

Actuellement, les opérations menées par l’armée française dans ce pays ne sont pas qualifiées comme étant des opérations de guerre. Or, la bonification des pensions des militaires ne correspond pas à la réalité et relève de la campagne simple, comme les autres opérations extérieures.

Michèle Delaunay lui demande donc sous quel délai la campagne double sera accordée aux militaires engagés en Afghanistan, selon quelles modalités d’attribution et si elle sera, comme annoncée, rétroactive.

Que des bonnes nouvelles !

Les bourses s’effondrent, les banques menacent d’explosion, l’euro va mal et l’Europe n’est pas bien non plus, les « affaires » se suivent en rangs serrés et nous arriverons bientôt à deux par jour .. Mais non, ne désespérons pas, ou pas tout à fait : il y a un journal en France où toute une page ne contient que des bonnes nouvelles !

Incroyable ! Et ce journal, c’est le nôtre : Sud Ouest. L’événement mérite d’être signalé et salué.

Un très bel article consacré à « nos » arbres dans « notre » ville. Le couvert végétal urbain évolue et se renforce. Rien que l’expression « couvert végétal » est rassurante. Non, à Bordeaux, le ciel ne nous tombera pas sur la tête.

Des infos très rassurantes sur les micocouliers, parmi mes arbres favoris, trop méconnus en comparaison de ces grands notables que sont le chêne, le tilleul, le platane et même le fin cyprès. Arbres puissants et élégants tout à la fois, au tronc lisse, souvent soulevé de reliefs allongés qui ressemblent à des muscles de danseurs. Nous apprenons qu’on les plante désormais avec un espacement de dix mêtres pour qu’ils s’épanouissent plus à leur aise. Je suis contente pour eux.

Combien sont-ils ces arbres que nous aimons ? Un pour 5 Bordelais et je propose que chacun de nous en adopte un, lui parle, l’admire, veille sur lui, il ne s’en portera que mieux. On ne parle jamais assez aux arbres au regard de leurs mérites.

Avez-vous en effet pensé à les remercier de vous abriter de la chaleur estivale, de rafraîchir l’air et de l’humidifier doucement ? Avez vous loué celui ci pour son port altier, celui-là pour l’équilibre de sa ramure, cet autre pour le miroitement de ses feuilles sous la brise ? Avez vous dit une seule fois à votre arbre favori : « tu es beau » ou tout simplement « je t’aime » ? Comme avec les humains, prompts à s’habituer, il ne faut pas en abuser mais les arbres urbains ont un particulier besoin de marques d’attention.

Rien n’est dit dans le papier d’une autre qualité essentielle : ils donnent logement aux oiseaux, leur servent d’hôpital et de maternité mais aussi d’observatoire et d’antenne relais médiatique. Pour tout cela aussi : merci.

J’ai dit qu’il n’y avait que de bonnes nouvelles dans le papier. C’était trop beau et je l’ai affirmé d’emblée pour nous faire du bien aux uns et aux autres. Pour autant, on ne peut pourtant passer sous silence deux drames : le chancre coloré qui attaque les platanes et surtout la mineuse du marronnier, insecte ravageur, contre lequel nous sommes totalement dépourvus qui met en péril la survie de l’espèce. En ce moment même, « mon » marronnier, un ami de trente ans, laisse tomber des feuilles brunes aux doigts tordues dont chacune est un signe de souffrance.

Il n’en reste pas moins que cette page est de loin la plus réconfortante des 48 de notre quotidien favori..

Une règle d’or pour les Français

Le principe de la Règle d’or, celui d’un budget en équilibre ou en tout cas d’une stricte limitation de la frange de déficit admise, ne peut que satisfaire. Personne ne désire la faillite plus que la maladie ou le trépas.

Personne et surtout pas les Français. Chaque Français : avoir un budget en équilibre, pouvoir vivre décemment de son travail, et en l’absence de travail recevoir à la fois une allocation et un accompagnement qui permettent d’y accéder.

Il me semble que, plus urgent encore que l’inscription d’une règle d’or pour la France (au demeurant dèjà présente depuis 1992 dans les traités européens que nous avons signé), est la définition est le respect d’une règle d’or pour chaque Français. Essayons d’en poser les bases.

1- Que chaque salarié puisse vivre décemment -et faire vivre sa famille- avec le montant de son salaire. Le salaire -et non les primes, les heures sup’ ou autres aménagements- est le noeud gordien de la politique sociale. Faisons de lui le principe numéro 1 de notre nouvelle règle d’or. Rappelons-nous aussi que c’est sur le salaire qu’est calculé le montant de la pension de retraite et les autres droits.

2- Que chaque retraité -et en premier lieu, les retraitéEs qui sont celles qui souffrent le plus aujourd’hui, bénéficie d’une pension qui ne le réduise pas à des conditions misérables après une vie de travail.

3- Que les charges inhérentes au logement ne dépassent en aucun cas un tiers du revenu global.

4- Que chacun puisse subvenir à ses besoins en énergie (en en contrôlant les tarifs)

5- Que personne ne soit obligé de renoncer à des soins faute de moyens financiers. Ce qui veut dire : que chacun puisse accéder à une mutuelle. Quand on sait qu’en 10 ans les gouvernements de droite ont multiplié par 20 la fiscalité sur les mutuelles, et donc le prix de ces mutuelles, ce n’est pas gagné

6- Que le vieux et bon principe de la sécurité sociale : « chacun contribue selon ses moyens et chacun reçoit selon ses besoins » soit respecté. Ce point fait le lien entre le précédent et le suivant.

7- Que la fiscalité soit réellement progressive, c’est à dire que son taux augmenter réellement proportionnellement aux revenus. Nous sommes actuellement dans la situation contraire : mme Bettencourt contribue pour 15% de ses revenus, les classes moyennes pour 30% (je simplifie en réalité, la partie médiane de la classe moyenne)

Certains diront : « Elémentaire, mon cher Watson ! Décidément, vous n’inventez pas l’eau chaude ! » . Je ne l’invente pas : je tiens seulement à ce qu’elle reste chaude pour tout le monde et en écrire les fondamentaux ne fait de mal à personne. Nicolas Sarkozy les aurait lus et relus chaque matin en se rasant nous n’en serions peut être pas là.

D’autres penseront : « Mais c’est bisounours ! Et vous croyez que c’est possible dans la situation où nous sommes ?

Je crois que nous devons y tendre comme vers un objectif prioritaire, ne penser qu’à cela ou du moins penser à cela avant tout le reste. Et après… Nous pourrons inscrire cette règle d’or avec l’autre dans la constitution pour nous attribuer un satisfecit de bonne politique.

La parabole de l’escalier version Apparu

Visite ce matin, à grand renfort de cordons policiers, de l’emblématique Secrétaire d’Etat au logement Benoist Apparu. Ce haut personnage venait visiter la bagagerie mise à disposition des SDF dans le quartier Victor Hugo, laquelle vient d’ouvrir après une longue période d’agitation riveraine.

Les premiers jours se passent bien. Les riverains que nous avons tous contribués à apaiser paraissent comprendre que leurs craintes étaient infondées. Même le Président de l’association des riverains et résidents, Stéphane Pusatéri, premier porte drapeau du combat contre le projet, l’approuve aujourd’hui. Stéphane, dont j’apprécie grandement l’énergie, fonctionne un peu comme les députés du Nouveau Centre à l’Assemblée qui montent au créneau dans de nombreux débats mais rejoignent toujours la majorité au moment du vote.

Mon sujet n’est pas là. Je ne sais si le Ministre sait qu’à défaut d’ascenceur social (fonctionnant désormais dans le seul sens de la descente), nous devons tout faire pour conserver au moins la chance d’un escalier. Même petit, même étroit, mais qui monte.

Il a pour le logement des précaires une théorie : le logement durable. Foin des solutions provisoires, foin de l’hébergement, il veut du dur et du durable !

Pourquoi pas ? On sait qu’il n’est pas toujours aisé pour un SDF de s’insérer aisément dans une vie stable, un logement ordinaire, des habitudes de bonne gestion de l’énergie.. Mais si les logements durables étaient disponibles nous pourrions rallier la ministérielle doctrine.

Le problème est qu’ils manquent. Et que l’espoir est d’installer au moins une progression fluide entre hébergement, formules diverses d’accueil, logements accompagnés, logements très sociaux du type PLAI, logements sociaux du type PLS, logements non conventionnés. Cela s’appelle la démarche de l’escalier et, à défaut qu’elle soit une réalité qui fonctionne, on peut au moins la poser comme une parabole dont s’inspirer.

Hélàs ! Les places d’hébergement et les logements très sociaux manquent cruellement, spécialement dans notre ville. Xavier Emmanuelli, fondateur du SAMU social a démissionné de son poste pour dénoncer ce drame. Mais, dit le Ministre, « tout cela n’est que solution provisoire ! Ce n’est pas la doctrine du gouvernement ».

En un mot et en résumé, Apparu a inventé l’escalier social amputé des premières marches. Essayez chez vous ; c’est la chute assurée. La vôtre et celle de l’escalier !

Conseil de l’Ordre n’est pas que remise en ordre

Michèle Delaunay en sa qualité d’élue mais surtout de médecin cancérologue, souvent et longtemps affrontée aux situations de fin de vie, regrette la plainte du Conseil National de l’Ordre à l’encontre du Docteur Bonnemaison.

Il est de la responsabilité de ce Conseil d’agir avec mesure et en prenant toujours en considération chaque situation particulière. Il doit être aussi partie prenante d’un débat responsable sur les questions de fin de vie et de sédation dans des situations douloureuses, extrêmes et irréversibles. La mission du Conseil de l’Ordre n’est pas seulement celle d’assurer ou de rétablir l’ordre, mais de définir et de guider la place des médecins et leur rôle devant des réalités sociales sociétales qui évoluent, sans pour cela se départir des valeurs et de l’essence même de la médecine.

Pour sa part, elle a au contraire beaucoup apprécié la pondération des instances locales du Conseil de l’Ordre.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel