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Bisphénol A : l’amendement UMP était socialiste

Michèle Delaunay s’est félicitée d’apprendre que les Députés du groupe UMP voteront jeudi en faveur de la proposition de loi socialiste visant à la suspension de la fabrication, de l’importation, de l’exportation et de la mise sur le marché de tout conditionnement à vocation alimentaire contenant du bisphénol A.

C’est avec étonnement qu’elle a constaté que l’amendement dont elle est l’auteur, fixant la date d’application de la loi au 1er janvier 2014, a été attribué par Christian Jacob à une initiative de l’UMP. C’est grâce à cet amendement, déposé par Michèle Delaunay en tant que rapporteure socialiste du texte, que la proposition de loi a emporté le vote de la commission.

Elle tient à rétablir les faits.

Des mérites et de l’usage des instruments les plus simples en politique

On ne dira jamais assez de bien des instruments les plus simples ayant traversé des décennies d’usage sans jamais manquer à faire et refaire leurs preuves.

L’un d’entre eux, modeste entre les modestes, a connu sans faillir les heures de gloire comme les heures de disette de notre Ecole publique. Toujours présent, fiable et de faible encombrement, construit le plus souvent d’un bois local n’ayant imposé ni long transport, ni émission dommageable de CO2, il est pratique, simple, durable. D’usages multiples, il en voit aujourd’hui s’ouvrir devant lui un nouveau que Jules non plus que Luc Ferry n’ont pas meme imaginé.

Cet instrument ne manque à aucun de nous et il en traine au fond des tiroirs de toutes les maisons honnêtes longtemps, longtemps, après que les enfants en ont quitté l’abri et le couvert. Il s’agit de notre bon, vieux et amical double décimètre.

j’en tiens un représentant, d’un modèle assez banal, toujours à proximité quand je fais la lecture de la presse en version papier, laquelle garde et de loin ma préférence, la presse dématérialisée ne permettant pas le modeste exercice, ne demandant ni effort particulier, ni connaissances avancées que je vais de ce pas vous recommander.

Une simple mesure en deux dimensions à l’aide de ce fidèle ami permet instantanément de connaître, de comparer, de peser mieux que par tout autre mode, les options éditoriales, les choix, les préférences, les aversions de nos journaux et magazines ; ce qui à l’approche des échéances électorales relève du devoir fondamental de vigilance des électeurs qui refusent d’être systématiquement pris pour des gogos.

J’ ai soumis ce matin à ce précieux auxiliaire du CSA, l’article consacré par Sud Ouest|https://www.sudouest.fr/2011/10/02/sarkozy-reste-leur-favori-515313-710.php|fr] au sondage qu’il a lui-même initié sur les préférences des Français à l’égard des candidats potentiels de la droite à l’élection présidentielle.

Nicolas Sarkozy, ce qui n’est que justice, y a la part majeure. Dans le titre, dans le texte comme dans le coeur -en tout cas certainement pas la raison- des personnes interrogées, avec un score abracabrantesque de 57% de partisans de l’ump désirant qu’il soit leur candidat. Pour autant, je ne m’autorise à aucune conclusion sur leur état cognitif : l’état de la science ne permet aucunement à cette époque d’écarter la possiblité d’un caractère épidémique de l’anosognosie.

Alain Juppé, habituellement peu oublié de notre cher et unique quotidien -ce qui m’amène bien souvent à troquer le double décimètre contre le mètre de couturière- s’y voit réduit, en toute fin d’article, à 13,5 cm2 soit 7 maigres lignes de 4,5 cm. Sur une surface totale de l’article de 1750 cm2.

Voilà pour « le meilleur d’entre eux », lequel s’est subtilement posé en recours lors de l’émission-fleuve de France2 supposée le placer sur orbite présidentielle, un maigre foncier qui a d’ordinaire coutume de l’irriter et de le précipiter sur son téléphone.

Sauf que…. Notre numéro 2 qui avouait complaisamment jeudi dernier « qu’il en rêvait » ne se taille deux jours plus tard qu’un score peu engageant de 8%des sympathisants umpistes et seulement 5%des Français__ favorables à le voir briguer la magistrature suprême.

M’est avis que si ces suffrages avaient été plus nombreux et plus favorables à notre édile, la page de couverture de SO dans son entier n’aurait pas suffi à les porter à la connaissance générale.

Bordeaux s’éveille

Le jour se lève sur Bordeaux et un doré particulier apparait derrière les arbres. J’ai ouvert grand fenêtres et volets pour m’apaiser de chacun des éléments de cette heure rare. Une cloche à peine audible d’au-delà du fleuve. Deux oiseaux qui jacassent en se répondant et surtout cette lumière qui monte sans hâte, presque mauve derrière les feuilles tordues de mon marronier, déjà chaude au contraire au ras des toits.

Le chien, comme chaque matin est venu lécher ma main avant de s’éloigner vers un un supplément de sommeil. Un temps d’été nous est promis un jour encore, peut-être deux ou trois. Moins d’obligations ce dimanche qui sauveront sans doute quelques heures dans le jardin.

Ce qui m’apaise et me guérit pourtant mieux que tout des blessures, des stratégies médiocres, des piques et des pointes, c’est de pouvoir encore écrire. Disons-le : ce n’est pas possible toujours. L’écriture comme le désir commande plus qu’elle n’obéit et bien souvent, les phrases refusent de s’enchaîner, d’avoir cette liberté sans laquelle elle apparait raide, difficultueuse et contrainte. Elle est un remède mais elle est aussi un symptome de la liberté que l’on a pu reconquérir à l’intérieur de soi.

Un souffle d’air entre à l’instant comme une confirmation. Le chien réapparait ne comprenant pas que les troupes ne soient pas déjà engagées dans le service d’active comme elles le sont normalement à cette heure. Quelques bruits viennent de la ville. Le roucoulement des pigeons succède aux oiseaux jacassiers de tout à l’heure. Une autre cloche, moins éloignée.

Bordeaux s’éveille, il est 8 heures…

Harmonie du soir

Atmosphère très particulière ce soir : douceur, gentillesse à chaque pas de porte, où beaucoup de Bordelais respiraient l’air incroyablement tiède. Des passants traversaient pour me féliciter de notre victoire au Sénat, des dames dont je pressentais plutôt négativement l’intérêt pour nos Primaires venaient prendre le plan des bureaux de vote que je distribuais.

Et ceci, au coeur du 3ème canton, dont le Michel Duchène lui-même dit qu’ « une chèvre de droite y serait élue ».

La plus belle histoire du jour date pourtant de ce matin : une habitante du Grand Parc pas tout à fait jeune me confiait: « Ce visage, ce regard…Hollande, ça c’est un homme qui m’aurait plu.. ». Elle avait un regret évident d’être trop âgée pour envisager raisonnablement de refaire sa vie avec lui. Magnanime elle a pourtant conclu : « Ca me fait de la peine qu’il ait quitté Ségolène… »

En tout cas, c’est sûr : il aura, en plus d’un morceau de son coeur, sa voix.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel