Le minimum-vieillesse malmené
Petit billet d’humeur
Et un peu aussi de docteur… Je n’ai vu qu’hier soir des extraits de la conférence de presse de Sarkozy. On loue son habileté, elle est réelle, mais elle se fissure. Les mécanismes en sont trop grossiers et faciles à démonter. Même la « politique de civilisation » n’amusera pas longtemps la galerie bien que la distance entre la copie (Sarkozy) et l’original (Edgar Morin) soit déjà en soi un vrai sujet.
Ce petit billet d’humeur est en réalité un regard clinique. Sarkozy ne va pas bien. Plus nerveux qu’à l’ordinaire, moins contrôlé, et j’ose le dire , pas tout à fait « dans ses baskets ». Je me souviens d’une série d’ouvrages, il y une vingtaine d’années, qui avait eu un grand succès « Ces malades qui nous gouvernent ». L’auteur dont j’ai oublié le nom démontait les liens entre les troubles des hommes de pouvoir (eh oui, il n’y avait que des hommes…) et leur exercice du pouvoir. Un nouveau tome est certainement à écrire.
Après avoir fait cette constatation, j’apprends que Sarkozy a été opéré et l’a tenu caché. L’opération est sans importance et, en elle-même, ne méritait pas grande publication. Mais qu’aucun bulletin régulier ne soit publié comme cela avait été promis pose question. Cela veut dire que le médecin de l’Elysée (dont Sarkozy avait dit qu’il ferait de lui une star des médias) ne signe pas n’importe quoi, et se garde d’un avis de grand beau quand ce n’est à l’évidence pas le cas.
Tout cela n’est pas follement réconfortant. Et au passage, j’ai vraiment détesté cette conf’ de presse.