RSA : l’alibi social du gouvernement remis en question
Le « paquet fiscal », voté en juillet dernier, qui a plombé les finances publiques (15 milliards d’euros en direction des plus riches) comportait une mesure alibi : le Revenu de Solidarité Active (RSA) présenté par Martin Hirsch.
Le RSA est destiné à encourager le retour à l’emploi des bénéficiaires de minima sociaux en permettant le cumul des revenus de la solidarité et des revenus du travail. Ceci pour éviter ou limiter le catastrophique « on gagne plus avec le RMI et les avantages attenant qu’en ayant un petit boulot ».
Il est en phase d’expérimentation dans 34 départements. Pour cela, lors du vote, une enveloppe de 25 millions d’euros lui a été alloué. Vingt cinq millions, au regard de 15 milliards, il y a en effet de quoi parler d’ « alibi social ».
Mais l’alibi coûte « trop cher » et François Fillon vient d’annoncer qu’il ne serait pas généralisé en janvier 2009 comme cela était prévu. « Les pauvres ne sont pas riches, mais ils sont nombreux » : le principe du regretté Joseph Caillaux, « inventeur » de l’impôt sur le revenu, est plus que jamais d’actualité. Mieux vaut faire des économies sur les plus bas revenus que limiter les plus hauts.
L’annonce de François Fillon a été faite le même jour où l’on a appris le montant des frais de réception de Rachida Dati (270 000 euros) pour son seul ministère. Pour dix ministères, ça fait combien ?
Rachida Dati, ministre de tous les records
Et de onze, onze membres de son cabinet qui ont successivement démissionné. Le dernier en date s’appelle Pierre Boussaroque et il était conseiller diplomatique. Onze départs en dix mois, et sur un cabinet qui compte 19 personne, c’est un résultat plus qu’honorable, et le Guiness book of records n’est pas loin, si pas déjà atteint !
Autre résultat hors norme : en trois mois, Mme Dati a consommé la moitié des frais de réception/représentation de son ministère. Oh, pas grand chose, 100 000 euros, collants et frais de maquillage compris. En 2007, 270 000 euros, soit 30% de plus que le budget alloué pour les six mois d’éxercice.
Relier les deux faits amènent à des conclusions sans doute hâtives : Mme Dati choisit des collaborateurs qui n’aiment ni petits fours ni champagne, ou encore qui n’aiment pas les ministres maquillés ou habillés en Dior..
Tout cela, en période de rigueur et de révision des politiques publiques.
Santé Navale
Y a-t-il plus beau mot que l’association de ces deux là : « Santé », « Navale » ? La santé, notre meilleur outil, et ce mot merveilleux de « Navale » qui évoque la marine, le grand large, mais aussi la rigueur de l’Ecole Navale ?
Le mot est peu à côté de ce que représente, à Bordeaux, l’Ecole de Santé Navale. Je suis à la fois un peu partiale et un peu experte sur le sujet, pour la raison simple que j’ai fait mes études avec des Navalais, que j’ai exercé ensuite au CHU avec des collègues, des externes, des étudiants issus de cette école ; je sais ce qu’ils ont apporté à notre ville, à notre Université, à notre médecine.
Cette Ecole est menacée dans son essence même. Le Livre blanc des armées projette en effet de réunir, à Lyon, les écoles de santé des armées. Les garnisons ferment, les ambitions rétrécissent, des économies s’imposent. Le sujet n’est pas ici de discuter pourquoi, ni d’envisager si une autre politique aurait pu faire moins mal. Notre ambition, l’ambition de tous les Bordelais, est de défendre leur Ecole, si bien en adéquation à la ville elle-même (un port ouvert sur le monde), à son Université et à son enseignement de la Médecine.
Tout cela paraît de bien grands mots, dont j’essaye pourtant au maximum de préserver ce blog. Mais enfin, à l’heure des pôles d’excellence, allons-nous renoncer à la nôtre en matière de médecine tropicale et à ce que les Navalais y apportent ?
Je reviendrai sur le sujet. Bien qu’engagée depuis des semaines dans cette bataille, je l’aborde ici aujourd’hui pour la première fois et rapidement en raison de l’urgence qu’il y a à agir.
Comment ?
-en signant la pétition en ligne sur le site www.sauvonssantenavale.fr et en la faisant connaître
-en étant présent samedi prochain 5 avril de 14 h à 15 h 30 à la manifestation qui aura lieu cours de la Marne, en face de l’Ecole
-en manifestant votre engagement sur ce blog dont je communiquerai la teneur au Ministre des armées, M Hervé Morin
Notre mobilisation transcende les positions politiques. L’Ecole de Santé Navale fait partie de l’identité de notre ville et elle constitue un des éléments de sa spécificité et de son rayonnement médical et universitaire.
Montrons ensemble notre volonté, notre exigence et notre force.