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L’Europe, quel numéro de téléphone ?

Il y a plus de 30 ans, Henry Kissinger, Ministre  américain des affaires étrangères de Nixon et Ford, résumait d’une question l’absence de cohésion de l’Europe : « L’Europe, quel numéro de téléphone ? ».

C’est une question qu’aujourd’hui, les pays baltes, s’ils sont demain soumis à la même menace que l’Ukraine se poseront de manière aigüe. Qui pourrons-nous/devrons-nous appeler si nos frontières sont menacées par le grand voisin russe ? Qui ?

Aujourd’hui toujours, les fenêtres de l’actualité sont occupées par les tribulations de Jean-François Copée en basse, très basse-Sarkozie, et par l’affairement des docteurs tant-mieux autour du grand corps malade de l’ump. Certains s’en réjouissent. Ils ont tort. La vraie, la principale question est celle posée par Kissinger.

Dans 28 pays, au moins autant de partis occupés à cracher sur les étoiles du drapeau, 28 autres à « se gonfler d’orgueil comme des champignons » du fait de leur fragile majorité, 28 autres encore à se dépêtrer dans les affaires, souvent les mêmes … Quel numéro de téléphone, l’Europe ? Quelles forces de défense ? Quel gouvernement pour les mettre en marche ?

L’Europe patauge, affligée désormais de représentants qui pour beaucoup sont des traîtres à l’idée-même d’Europe. Obama, s’il veut traiter, donne aujourd’hui de plus en plus la priorité à l’Asie, et dans le même temps, ici, nous nous arc-boutons sur un traité transatlantique dont nous ne savons rien et qui risque d’être balayé sans débat sans qu’on ait pris le temps de l’examiner point à point, voire même de nous en laisser le temps côté américain.

Le numéro de téléphone de l’Europe, qui saura encore le trouver, ou même se donnera la peine de le chercher ?

 

 

 

 

 

 

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