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Cet « entretien » était une conversation

En fait, j’ai compris ce qui m’a si fort dérangé en voyant l’interview d’Emmanuel Macron. C’était une scène de film entre 2 personnages devisant entre eux, à l’issue d’une réunion où d’une reception quelque part dans un palais. La caméra allait du visage de l’un au visage de l’autre, puis entre les pauses s’attardait sur le décor. Il y a une scène comme ça dans le Guépard. Le Prince Salina va rendre visite au Roi dans son bureau. Le Roi devise des affaires du royaume, l’autre écoute et ravive à point nommé la conversation bien conscient qu’il s’agit plus de la mettre en valeur que de la partager. Puis le Roi raccompagne le visiteur jusque dans l’escalier et jusqu’à la porte du palais…
La conversation, si l’on peut dire, était brillante, rapide, sauf qu’ici le maître de cérémonie n’était pas le Roi mais bien le jeune Guépard. Tout était beau, bien dit et sans aucun doute brillant, mais j’étais tenue à l’écart de la conversation, je n’en étais pas partie, je n’étais pas celui auquel elle est adressée. Je verrais le film, mais plus tard, quand les rushes auraient été revus, choisis, les éclairages contrôlés, la bande son approuvée..
Les paroles, le texte, dont j’essaye maintenant d’accrocher les morceaux, s’il ne m’a rien révélé, était parfait, mené avec rapidité, son vocabulaire à la fois ferme et élégant et j’ose dire que, de tout ce dont je me souviens, je n’ai à dire qu’approbation ou louanges. Mais j’étais gardée au dehors, ce n’était ni à moi, ni de moi que l’on parlait, j’étais ce spectateur sans visage et sans voix qui n’ose pas même tousser tant que dure la séance.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel