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Oui, c’est la politique que je déteste, celle qui nous fait perdre la confiance des Français et qui nous fait perdre confiance en nous mêmes. Mais justement, il faut qu’elle cesse, que les Socialistes s’expriment et plus encore leur direction.

Socialiste récente, le congrès de Reims était mon premier Congrès. J’ai soutenu la motion « E », « L’espoir à gauche, fier d’être socialiste » dont je donne l’intitulé complet mais la belle formule « l’espoir à gauche » est celle qui a marqué et qui est demeurée dans les esprits.

Même si Gerard Collomb était le premier signataire de cette motion, il ne fait de doute pour personne, pas plus les militants que le public, à ce moment comme aujourd’hui que cette motion était celle de Ségolène Royal.

Peu après les affres de ce Congrès, dont je me suis promis que s’il était pour moi le premier, il serait aussi le dernier sous cette forme, nous avons vu un beau matin un mouvement se constituer sous la forme d’une association « L’espoir à gauche ». Vincent Peillon, brillant lieutenant de Ségolène dans la période précédente, s’est porté à sa tête. Pour ne parler que d’eux parmi mes collègues députés, soutiens de la motion E, certains ont été conviés régulièrement, d’autres de temps en temps, d’autres encore pas du tout, par le même Vincent Peillon.

Une certaine interrogation s’est progressivement installée parmi les militants de la motion E : la référence à Ségolène apparaissait de plus en plus ténue. A Marseille, puis à Dijon, elle n’a été ni conviée, ni évoquée. En ce qui concerne Dijon, on connait la suite et je pense que Ségolène a eu raison de s’y rendre « naturellement » : il s’agit du courant qu’elle incarne, les militants sont ceux qui l’ont soutenue et qui l’ont d’ailleurs fort bien accueillie. Elle a eu raison malgré l’effet délétère que cela a, en ce moment encore, pour tous les socialistes. Les paroles de Vincent Peillon à son égard ont confirmé son intention de se porter non pas à la tête de l’association, mais à la tête du mouvement que Ségolène incarne. Pour cela, il a fait une OPA sur le mouvement et sur son nom « L’espoir à gauche ».

C’est un manquement à l’éthique du Parti Socialiste, un acte déloyal et un abus d’identité. Nous n’en avions pas besoin. Il s’agit maintenant que cela ne se reproduise pas.

Pour cette raison, notre Première Secrétaire ne peut se taire. Il ne s’agit pas de « bisbilles » que l’on peut écarter en les considérant, à raison, comme de moindre importance que tous les signes qui témoignent du médiocre état de notre pays. Mais Chef elle est, en chef elle doit se comporter.

Quoi faire ?

– Activer ce comité d’éthique pour lequel nous avons massivement voter le 1er octobre. Sans bruit excessif, sans journalistes, en interne. Mais est-il seulement constitué ?

Ségolène Royal et Vincent Peillon doivent à l’évidence poursuivre séparément leur chemin. Quelques points méritent précision, même si leur intérêt est d’abord interne : Vincent Peillon siège aujourd’hui dans les instances nationales comme représentant désigné de la motion E. Cette situation doit elle être maintenue.

De la même manière et pour la même raison, Vincent Peillon a été situé en position éligible dans nos listes européennes. N’est-ce pas, cela aussi, une interrogation ?

– Laisser la parole aux militants, sans affrontement, en liberté et en responsabilité, en particulier au regard des prochaines échéances.

Le Parti Socialiste, c’est d’abord chacun de nous.

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