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Branle-bas de combat à l’Assemblée nationale. Débauche de caméras et de micros. Nous attendons Eric Woerth qui va présenter les différents éléments de la réforme des retraites, encore chaude et juste pondue.

Nous avons déjà en mains le catalogue des mesures : la première impression qui saute tout de suite à la figure comme une gifle, c’est la confusion entre pénibilité et invalidité.

Pour toute personne sensée un métier pénible est un métier qui expose plus que les autres à des risques d’invalidité, de troubles, d’altérations, de dégénérescence ultérieures et qu’il faut prendre en considération pour cela afin d’éviter que toutes ces manifestations arrivent. Pour cela, il convient de travailler moins longtemps, soit de s’arrêter plus tôt, soit de ménager des pauses de travail, soit d’aménager des conditions particulières de travail.

Pour le gouvernement, on n’a un métier pénible qu’une fois atteinte un incapacité physique supérieure ou égale à 20%, ce qui est parfaitement scandaleux et constitue la négation même de la prévention et de la santé au travail.

Et même avec cette incapacité acquise, généralement irréversible, votre seul droit est alors de partir en retraite à 60 ans.

Cela ne concernera, d’après l’estimation gouvernementale que 10 000 personnes. Un très faible pourcentage de tous les maçons, couvreurs, travailleurs du BTP, ouvriers soumis à des toxiques, dont nous espérions qu’ils seraient tous pris en compte et soustraits au risque d’usure excessif.

On oublie beaucoup que la catégorie socio-professionnelle la plus nombreuse dans notre pays, ce sont les ouvriers. Qui peut penser que sur 7 millions d’ouvriers, hommes et femmes, seulement 10 000 souffrent d’une pénibilité excessive de leur travail ?

Je suis atterrée de cette forme affichée de mépris et c’est là dessus que je vais interroger le Ministre.

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