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Les Bordelais sont gens raisonnables et le baromètre trimestriel de la CUB en témoigne.

Il s’agit d’un sondage trimestriel évaluant l’opinion des habitants de l’agglomération sur ses grands projets. Moins de la moitié d’entre eux (48%) se déclarent aujourd’hui favorable à la réalisation du Grand stade alors qu’il étaient 61% il y a trois mois. L’évolution démontre leur juste perception des hypothèques qui pèsent sur le dossier.

J’ai évoqué précédemment celle qui me parait la plus dangereuse : l’absence d’assurance sur la garantie des loyers censés payer la contribution de l’équipe des Girondins. Rappelons que cette contribution correspond à plus de 50% de l’investissement initial, ce qui est presque sans précédent s’agissant d’un équipement public.

Ceci ne va pas sans question : un équipement financé à majorité par le privé peut-il être considéré comme un équipement public, auquel pourront être imposées les attributions et les charges relevant du service public ?

La réponse est d’ores et déjà « non » : ce stade ne profitera qu’au club des Girondins et il est libre d’obligations envers les petits clubs, les établissements scolaires…

On peut alors renverser la question : les contribuables ont-ils à financer à hauteur de 65 millions d’euros (20 par l’intérmédiaire de l’Etat, 15 de la ville, 15 de la Région et 15 de la Cub) un équipement dont l’usage est réservé à un club privé ?

Cette question est l’objet du recours administratif déposé par le groupe municipal des élus socialistes, à l’initiative de Matthieu Rouveyre.

Les Bordelais sont pour le moins en droit de s’interroger. Et de se répondre.

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