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Rien ne devrait mériter davantage l’adjectif tant galvaudé de « durable » que la révolte et ses partenaires, la colère, le rejet, le refus, l’action.

Le pouvoir nous tient sous le joug -ou pour le moins en état d’anesthésie- par la multiplication et la succession rapide des annonces. Un coup là, un coup ici, l’équipe de campagne du candidat perpétuel Nicolas Sarkozy n’est jamais en panne. L’opinion, déboussolée, zappe, la révolte est comme ces jets d’eau qui montent et qui retombent sans cesse : ils ne créent pas de grands fleuves.

Tout cela est parfaitement calculé, prémédité, surveillé. Le tollé qui s’est levé, assez lentement d’ailleurs tant tout le monde était occupé de l’événement Mitterrand, après l’annonce de la nomination de Jean Sarkozy se maintient jusqu’à aujourd’hui dans la presse. Il y a fort à parier qu’une annonce, un propos provocateur seront lancés pour le dissiper et surtout ne pas prendre le risque qu’il perdure jusqu’au 4 décembre, date prévue de « l’élection ». Il y a d’ailleurs tout à craindre de ce pare-feu : le pouvoir a bien conscience qu’il faut qu’il soit frappant pour être capable de canaliser l’attention dans une autre voie.

Le sujet est suffisamment grave, suffisamment partagé à tous les niveaux de l’opinion, pour que ne pas le laisser se dissoudre. Déjà les réactions faiblissent et entre hier et aujourd’hui la pétition en ligne n’a grimpé que de 1000 signataires.

Cette pétition n’a pas, loin de là, pour seul objet de demander à Jean Sarkozy de ne pas se maintenir candidat à la tête de l’EPAD. Elle constitue bien davantage une pression mise sur Nicolas Sarkozy pour qu’il fléchisse, et cela est beaucoup plus important encore.

Plus encore, elle est un baromêtre de la tension de l’opinion, de la « durabilité » de son rejet des comportements du pouvoir. Ce n’est pas prendre grand risque que d’affirmer que la cellule com’ de l’Elysée a les yeux rivés sur elle et attend avec impatience de voir le chiffre de signataires se stabiliser.

Pour cela, il est essentiel de maintenir la pression. De signer et de faire signer autour de nous par dizaines. De dire que, cette fois, la révolte, le refus sont durables et ne feront que se développer.

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