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Hier, 3 septembre, Jaurès était à Bordeaux pour célébrer au milieu de nous le 150ème anniversaire de sa naissance à Castres. Elus et militants bordelais, TMC *, s’étaient donnés rendez-vous pour exprimer combien sa pensée et son action étaient au coeur de l’actualité de ce début de XXIème siècle.

Pourquoi Jaurès a-t-il si fort marqué le siècle précédent, présent aussi fortement dans la conscience populaire qu’objet de récupération des édiles politiques de droite (à commencer par le premier d’entre eux) qui feraient mieux d’aller chercher dans les vieilles réserves de la droite ? Pas une ville qui ne possède une place ou une rue Jean Jaurès. Quelle figure politique peut se prévaloir d’une telle adhésion ? C’est d’ailleurs un beau symbole : au propre, comme au figuré, à ce siècle comme au précédent, Jaurès a sa place dans toutes nos villes.

L’oeuvre politique et littéraire de Jaurès marque ce qui est aujourd’hui notre objectif, je dirais même notre devoir : mettre les valeurs de la gauche en phase avec les enjeux du siècle à venir. Pour Jaurès ce fût le travail ouvrier, symbolisé par les mineurs de Carmaux auxquels il est pour toujours associé, l’éducation, la morale politique, l’internationalisme et la paix. Il l’a payé de sa vie : revanchards et marchands de canon ne pouvaient accepter qu’un seul homme lève le peuple contre cette guerre meurtrière qui a porté en germe celle qui devait la suivre.

Pour nous, les mots ne recouvrent plus tout à fait la même réalité : les mineurs de Carmaux ce sont les salariés d’Heuliez ou de Ford, ce sont les « conti » ou les petites mains d’Aubade ou d’Aréna. L’internationalisme c’est, en priorité, la construction d’une Europe sociale, l’éducation c’est le désengagement pas à pas de l’Etat de sa première mission (et j’emploie à dessein les mots de Jaurès) : l’élévation du peuple, la possibilité donnée à chacun de son autonomie. Et puis, il y la sauvegarde de la planète, celle de l’homme, de sa santé, physique, mentale et sociale, pas moins urgente ni gravement en péril.

Programme non clos : les dangers, les enjeux, les inégalités ont changé de visage mais elle n’ont pas diminué de force.

Elus, responsables et militants ont pris à leur tour à la parole. Nous avons ensuite levé un verre en donnant rendez-vous aux Bordelais en 2014, centenaire de l’assassinat de Jaurès et, suivez mon regard, année des élections municipales. A cette date, nous avons la responsabilité d’avoir démontré que Jaurès n’est pas mort pour rien mais pour les siècles des siècles.  »

  • TMC, est une variante de TTC, que j’espère bien voir généralisée au Parti Socialiste : Toutes Motions Confondues. »

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