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Trois opinions en une semaine, cela paraîtrait presque raisonnable si ces opinions n’étaient pas opposées et ne concernaient pas le même et unique sujet.

J’ajoute : si ce sujet n’était pas si décisif pour la campagne présidentielle et pour l’avenir de notre pays.

Il s’agit du discours de Bordeaux et du coup de barre violent de Sarkozy vers l’extrème droite.

Temps I du numéro de contorsionniste auquel commence un peu trop à nous habituer Alain Juppé. A l’issue du discours, en direct, Juppé est interrogé. On est dans sa ville, il a introduit les paroles de Sarkozy. Son avis ne souffre aucune ambiguité : je suis en parfaite harmonie avec ce discours. Les mots sont clairs, je les ai notés précisément et chacun peut revoir la scène.

Acte II, dont on trouvera un exemple parmi d’autres dans l’émission « point de vue » diffusée en boucle toute cette semaine sur TV7. « Mais non, il n’y a pas de virage à droite, le Président se situe au-dessus de ces divisions ». Et aucun journaliste pour le contredire et lui rappeler son approbation 2 jours plus tôt.

Acte III : le grand art. Ce matin dans Sud Ouest. Juppé n’approuve plus, a oublié la hauteur de vue présidentielle et sa magnanimité, non, non… On sait dans notre quotidien, de source sûre évidemment, que Juppé s’est adressé personnellement au Président pour contester son virage à droite.

La faux-culisme à ce point, les contorsions, le jeu de billard me font lever le coeur. Juppé prépare l’après. Au premier jour des législatives, si Hollande est élu, se souviendra-t-il seulement du nom de Sarkozy ? De ce qu’il a lui-même soutenu ? De ce qu’il a fait à ses côtés ?

Non, il ne sera plus là que pour rassembler, réunir, se faire entendre, grande voix « pondérée » qui n’est qu’une voix fuyante. Politicien qui se déclare droit dans ses bottes quand tout ce qui en dépasse se contorsionne pour demeurer dans les hauteurs du pouvoir et continuer d’abandonner sa ville à des adjoints qu’il fait batailler entre eux pour qu’aucun n’émerge.

Ces magiciens du coup d’après ont une énorme responsabilité dans la désaffection pour la politique de ce peuple dont ils se gorgent aujourd’hui.

Fuyons-les. La droiture ce n’est pas dans les bottes qu’il faut l’avoir, mais dans la tête.

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