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Ce n’est pas tant l’erreur qu’il faut chercher, que le chèque qui est derrière … Je me suis hérissée de fureur, il y a une ou deux semaines en lisant la prescription aux cancéreux faite par David Servan-Schreiber de ne pas boire d’eau du robinet. C’est une imposture scientifique et plus grave encore, une imposture morale.

Un malade atteint d’un cancer est légitimement enclin à suivre les conseils qui lui sont donnés pour l’emporter sur la maladie. C’est une raison de plus de ne pas lui gâcher la vie avec des prescriptions qui ne servent à rien. Il a souvent très largement assez des traitements pour cela. Pas davantage, il ne faut lui faire croire que des traitements supposés, souvent très coûteux, augmenteront ses chances de guérison. Cela s’appelle de la charlatanerie.

Une double imposture scientifique ; d’abord parce qu’un cancer déclaré se moque des pesticides. On peut l’en priver, comme l’en nourrir, sans qu’il progresse ni ne régressse. Ensuite parce que les eaux dans nos contrées n’en sont pas encombrées et son souvent plus saines que l’eau ayant séjourné dans des bouteilles plastiques.

Médecins et scientifiques sont unanimes sur tous ces points.

Alors pourquoi cette prescription de docteur Magibus, alors que David Servan-Schreiber est bien médecin ? Les erreurs de cet ordre sont rarement innocentes et l’amical soutien des vendeurs d’eau en bouteille, dont les ventes diminuent, n’est pas tout à fait à exclure.

Le précédent ouvrage de DSS, prônait la consommation matin, midi et soir, et si possible en se relevant la nuit, d’omega 3. Un mien ami m’a dit (sans autre certitude de ma part) que les droits d’importation des dits produits n’étaient pas tout à fait étranger aux proclamations de leurs vertus bénéfiques.

Les intérêts financiers sont en effet souvent l’alpha et l’omega de bien des attitudes aberrantes, politiques y comprises. Pourquoi fait-on  régulièrement des saisies de drogues mais n’avons-nous jamais connaissance de l’identification d’une filière et de la condamnation de ses chefs ? Pourquoi les villes n’ont-elles de cesse d’augmenter leurs parcs de machines à sous et de rapprocher les casinos des quartiers populaires ?  Pourquoi n’avons-nous pas légiféré contre la publicité des produits gras et sucrés qui fabriquent des petits obèses comme si on les clônait ?

J’ai comme une idée que je vais élargir le parc de ceux qui me trouvent décidément bien méchante.

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