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« Césarisme » rime dangereusement avec fascisme. Nous n’en sommes pas là, heureusement. Rien qu’ un flirt de circonstance pour notre Césarillon nouveau et son « appel au peuple ».

Il faut pourtant mesurer ce que veut dire ce recours direct au peuple et les personnages dont il fait souvenir. Mépriser les corps intermédiaires, c’est rejeter d’un coup les syndicats, les collectivités territoriales, les journalistes et la représentativité qui fonde notre système démocratique. Sarkozy met le petit doigt dans une serrure qui risquerait de se refermer sur ce peuple « qu’il veut retrouver ».

Sur le fond de cette formule « j’ai hâte de retrouver le peuple », il a au moins raison : le peuple, il l’a perdu depuis longtemps. Les villes potemkinisées et bouclées comme des coffre-forts quand il les visite, le public de militants ump -pire que dans les conseils de quartiers à Bordeaux- quand il prend la parole, les ouvriers sélectionnés selon leur taille dans les usines où il se rend, cela bride un peu la spontanéité du peuple et le contact direct.

Quant au mépris de la représentation nationale, y compris celle issue de son camp, nous en avons fait l’expérience chaque semaine à l’Assemblée : groupe ump obligé de se dédire de ce qu’il avait voté en commission, amendements retirés sur ordre de l’élysée, projets de loi qui ne parviennent jamais à la 2ème chambre, Premier ministre traité comme un collaborateur, c’est bien le césarisme d’un tout petit César que nous avons subi durant cinq années

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