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Michèle Delaunay l’affirme : « le champ de l’âge est le domaine de l’innovation ». Nous l’avons vérifié jeudi et vendredi dans la Creuse. Automatisation, domotique, ergonomie : autant de sciences appliquées à l’architecture des établissements pour faciliter le travail du personnel et assurer le confort des résidents.  Place au reportage photo dans les résidences Anna Quinquaud à Guéret et Le Chabanou à La Courtine.

ANNA QUINQUAUD : la stimulation sensorielle pour réduire la dépendance

Une porte sur un jardin tous les 8 mètres, des baies vitrées autant que possible, la priorité de cette résidence est clairement de faire entrer au maximum la lumière naturelle dans chaque pièce. Cela permet entre autres aux résidents de rester connectés au rythme des saisons et de garder prise avec la nature omniprésente.

L’objectif : réduire la dépendance en stimulant les résidents par la lumière, la musique ou les activités (notamment culinaires).

La directrice l’affirme elle-même, « l’établissement n’a pas été construit pour mais autour des personnes âgées ». Elles sont le cœur de ce bâtiment qui a été conçu pour se rapprocher le plus possible de la vie à domicile. Ainsi les familles ont été régulièrement intégrées en amont du projet et cela se ressent à chaque étage. Des petits salons aux couleurs chatoyantes sont répartis dans toute la résidence, des salles sensorielles proposent musiques et lumières stimulantes et les jardins sur les toits sont faits d’herbes aromatiques.

Est-il besoin de préciser que cet établissement novateur propose le Wifi, répond bien sûr aux normes Haute Qualité Environnementale et intègre toutes les gérontechnologies qui facilitent la vie (lumières automatiques, volets électriques…) ?

Cerise sur le gâteau : le personnel a bien compris que la gastronomie restait un centre d’intérêt majeur… La cuisine est donc faite sur place et de nombreux ateliers culinaires sont organisés.

Quelques chiffres :

Coût de la journée : 63 – 65€ par jour
Nombre de places : 220
Nombre d’emplois crées : 54

LE CHABANOU : la géothermie, rien que la géothermie.

Pouvoir voir tout le temps tous les résidents : une utopie touchée du doigt par les architectes de la résidence Le Chabanou à La Courtine. L’unité de soins a donc été placée au centre du bâtiment pour que le personnel puisse se rendre plus facilement dans toutes les ailes. Au sein de l’unité Alzheimer, la construction de forme ovale et cernée de baies vitrées, permet de voir de l’autre côté du bâtiment et dans le jardin. L’ouverture est le maître mot, le confort, une exigence. C’est pourquoi, au détour d’un couloir on trouve des salons intermittents clair et spacieux ou des espaces détente.

Chaque chambre est de couleur différente pour faciliter son repérage. Les pièces ont toutes un volume différent selon leur utilité : un plafond très haut pour la salle à manger, plus bas pour les chambres pour leur donner une ambiance plus « cosy », sous forme de toit pour l’agora qui se veut tenir le rôle de « place de village ».

Mais la vraie particularité de cet EHPAD se cache à 100 mètres sous terre : c’est la géothermie. La seule énergie électrique que vous trouverez pour le chauffage sera le groupe électrogène de secours. 26 puits creusés à 100 mètres de profondeur assure le chauffage au sol. Cela est rendu possible par le terrain spécifique de La Courtine : niché à 760 mètres d’altitude, humide, il permet un rendement très important. A tel point qu’il a fallu ouvrir les fenêtres en hiver pour réguler la température ! Un temps d’adaptation qui a laissé place au confort.

Avis aux intéressés : la résidence offre 40 chambres mais il y reste 5 places et il peut s’étendre de 20 lits supplémentaires si besoin. Quand on sait que 2/3 des résidents ne viennent pas de la Creuse, il doit bien y avoir une raison…

Quelques chiffres :

Coût de la journée : 64€ par jour
Nombre de places : 40
Nombre d’emplois crées : 25

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