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Proposition de loi visant au dépistage précoce des troubles de l’audition : intervention en commission

« La passion qui s’exprime montre que l’on traite de questions de fond. Je rappelle que le dépistage de la surdité est déjà proposé systématiquement, comme une batterie d’autres tests. Mais, même si l’on est très près de l’obligation, les parents peuvent refuser ces tests. Cela pose la question de la rédaction du Code de la santé publique, aux termes duquel ne sont obligatoires que les actes médicaux ou de dépistage qui ont trait aux maladies infectieuses et contagieuses. Je considère pour ma part que, qu’il s’agisse de prophylaxie bucco-dentaire ou de prévention des cancers du sein, on ne progressera que si l’on transgresse ce diktat en rendant obligatoires certains actes de santé publique.

À titre personnel, je suis très favorable à cette proposition de loi, et nous nous grandirions à l’adopter par consensus. Demeurent cependant en suspens, outre la question déjà évoquée du caractère obligatoire ou facultatif de certains examens de dépistage, celle de la normalité et de l’anormalité, qui se pose dans de nombreux cas – pour les personnes transgenres par exemple : sont-elles malades ou anormales ? Selon moi, elles sont anormales. De même, les sourds ne se sentent pas malades et ils ont raison, mais ils présentent un caractère d’anormalité qu’il faut tout faire pour corriger. Est-ce à dire qu’il faut nier leur identité et cette chose admirable qu’est la langue des signes ? Tout au contraire, et je me bats pour que, dans un collège de ma ville que fréquentent un certain nombre d’enfants sourds, les autres enfants apprennent au moins les rudiments de la langue des signes. J’observe que, bien que la langue des signes ne soit pas internationale, un sourd signeur se fait comprendre dans tous les pays. J’aimerais beaucoup que la langue des signes, trésor que l’on acquiert assez facilement quand on est petit, se diffuse au sein de la population.

J’ai, par ailleurs, introduit dans le service de psychiatrie de l’hôpital dont je préside le conseil de surveillance l’accompagnement systématique des malades sourds en langue des signes, et un psychiatre s’est formé à cette langue.

Nous devons tranquilliser les familles des malentendants en leur expliquant que nous ne voulons aucunement les empêcher de signer. Nous voulons qu’ils soient bilingues, et il ne faut pas les priver de cette chance. Il faut dédramatiser l’usage de la langue des signes, qui est une richesse pour les entendants aussi. »

JEUX EN LIGNE : LA JUSTICE EUROPÉENNE DONNE UNE FOIS DE PLUS RAISON AUX DEPUTES SOCIALISTES

Après l’arrêt Santa Casa l’an dernier, la jurisprudence européenne conforte une fois de plus les députés socialistes dans leur position contre la légalisation des jeux en ligne voulue par le gouvernement et adoptée par la majorité (voir article ci-dessous). Nous pouvions justifier notre monopole contrôlé par l’Etat sans contrevenir aux règles européennes en matière de libre concurrence. Les arguments utilisés par le gouvernement pour offrir un juteux marché aux opérateurs de jeux privés avec possibilité de faire de la publicité à tout va n’étaient donc que mensonges et affichage. Cette loi est bel et bien un cadeau fait à ces opérateurs dont plusieurs dirigeants étaient présents au Fouquet’s le soir de l’élection de Nicolas Sarkozy…

Jeux en ligne: la justice européenne valide le monopole néerlandais

AFP | 03.06.10 | 12h02

La justice européenne a confirmé jeudi sa jurisprudence en matière de jeux de hasard et de paris en ligne, en estimant pour la deuxième fois qu’il était légitime pour un pays de l’UE de vouloir interdire des opérateurs étrangers actifs sur internet. « Un Etat peut interdire l’exploitation des jeux de hasard sur internet » car cette interdiction « peut être considérée comme justifiée par l’objectif de lutte contre la fraude et la criminalité », a indiqué la Cour européenne de justice de Luxembourg. Les juges de Luxembourg avaient été saisis par la Cour de cassation et le Conseil d’Etat des Pays-Bas, qui doivent trancher un différend entre la fondation nationale De Lotto et deux opérateurs privés agréés au Royaume-Uni, Ladbrokes et Sporting Exchange (Betfair). Les Pays-Bas n’autorisent pas les jeux et paris sur internet. Pour les activités « en dur », ils n’accordent qu’un seul agrément par type de jeux de hasard. De Lotto est ainsi le seul opérateur agréé pour l’organisation de paris sportifs, du loto et de jeux de chiffres. C’est une fondation de droit privé à but non lucratif, qui répartit ses recettes entre des institutions d’intérêt général dans le domaine du sport, de la santé, de la culture… Ladbrokes et Sporting Exchange font valoir qu’au nom de la libre prestation des services dans l’Union européenne, les autorités néerlandaises doivent reconnaître la licence que leur a octroyée le Royaume-Uni et les autoriser à proposer leurs jeux en ligne aux Pays-Bas. Un pays « est en droit de considérer que le seul fait qu’un opérateur propose légalement des services (…) par internet dans un autre Etat membre ne constitue pas une garantie suffisante de protection des consommateurs nationaux », ont à l’inverse estimé les juges de Luxembourg. La Cour européenne de justice avait déjà ébranlé une première fois le secteur des jeux en ligne en septembre 2009, quand elle avait jugé « justifié » que le Portugal interdise à la société autrichienne et basée à Gibraltar Bwin de proposer des paris sportifs et de jeux sur internet dans son pays.

Classement 2010 députés : Michèle Delaunay 67ème sur 577

Pour la 2ème année consécutive, le site Internet lesinfos.com publie un classement des Députés en fonction de leur activité et leur assiduité.

Comme en 2009, Michèle Delaunay se situe en tête des députés UMP et socialistes de la Gironde et au niveau national, en 67ème place sur 577 députés. Elle progresse de 31 places par rapport à 2009 et son écart avec Noël Mamère se réduit à 11 places.

Le classement 2010 ne prend pas en compte le nombre de questions écrites comme en 2009, non plus que d’autres indicateurs de l’activité parlementaire. En complément d’information, voici donc quelques chiffres sur le bilan de Michèle Delaunay au 19 mai 2010 :

– 2 220 amendements déposés

– 186 questions écrites au Gouvernement (contre 103 dans le classement 2009)

– 3 questions orales au Gouvernement

– 64 propositions de loi cosignées

Classement 2010 disponible sur :

==> Le site des infos.com

==> Le site de nosdeputes.fr

Colloque sur l’Identité de genre, le 21 octobre 2009 à l’Assemblée nationale

Pour engager un travail concret et constructif, le groupe d’étude parlementaire sur l’identité de genre mené par Michèle Delaunay, députée de la Gironde, avec l’aide d’HES (Homosexualités et Socialisme) a organisé le 21 octobre 2009 un colloque à l’Assemblée nationale. Voir les actes du colloque sous ce lien : Colloque sur l’Identité de genre, 21 octobre 2009 à l’Assemblée nationale

Communiqué préalable au Colloque

Le Ministère de la Santé vient d’annoncer que le transsexualisme ne figurera plus sur la liste des affections psychiatriques de longue durée. Il est temps de passer du symbole aux actes. Il est devenu urgent de réformer les conditions de l’enregistrement des changements de sexe et l’organisation des soins. Si d’autres pays, à l’instar de l’Espagne, se sont engagés dans l’adoption d’une législation avancée, le législateur français est en effet resté muet sur cette question. Dans ce contexte, les discriminations et les violences qui atteignent les personnes trans subsistent. Pour engager un travail concret et constructif, le groupe d’étude parlementaire sur l’identité de genre mené par Michèle Delaunay, députée de la Gironde, avec l’aide d’HES (Homosexualités et Socialisme) organise ce mercredi un colloque à l’Assemblée nationale. Alecs Recher (conseiller municipal de Zürich, grand témoin d’origine trans), Frédérique Granet (professeur à l’Université de Strasbourg), Fabrice Hilt (maître de conférences à l’Université de Strasbourg, maire d’Offwiller), Jean Guetta (psychiatre, ancien interne des Hôpitaux de Paris) et Marie-Laure Peretti (docteur en psychologie clinique et psychothérapeute) y évoqueront les questions sociales et juridiques posées en France par les parcours de changement de sexe. Assemblée nationale, Salle 6217, 2ème sous-sol du Palais Bourbon Mercredi 21 octobre 2009 de 14h00 à 17h30

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel