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Laurent WAUQUIEZ à Bordeaux : opération de communication et déception

En sa qualité de Députée et de porte-parole du Président du Conseil général, Michèle Delaunay accueillera cet après-midi à la Bastide Laurent Wauquiez dans le cadre de son « Tour de France » de communication sur l’emploi des jeunes.

Alors qu’à la rentrée 700 000 jeunes seront au chômage, les propositions de la commission Hirsch portées par Laurent Wauquiez ne sont pas à la hauteur et confirment la maigre ambition du plan de relance pour l’ascenseur social des jeunes générations.

Une fois de plus, les « bonnes intentions » du gouvernement cachent une idée simple : utiliser la jeunesse pour répondre aux seuls intérêts de secteurs dits « à flux tendus ». Dans la crise actuelle, les efforts doivent aussi concerner les employeurs et les aides fiscales aux entreprises, telle que la baisse de la TVA à 5,5%, se traduire immédiatement en création d’emplois.

Michèle Delaunay exige la définition d’un droit universel à l’autonomie pour tous les âges et la mise en place d’une allocation pour les jeunes de 18-25 ans sous conditions de ressources, finançable entre autres par la réorientation des aides existantes.

C’est aujourd’hui, sans attendre la prochaine campagne présidentielle, que le gouvernement doit agir. C’est aujourd’hui, alors que nous sommes en pleine crise, que les jeunes du Grand Parc ou de la Benauge ont besoin de la reconnaissance et du soutien de l’Etat comme du monde économique.

Michèle Delaunay demande à Laurent Wauquiez et Martin Hirsch de faire un effort particulier envers les jeunes sans formation, les plus éloignés de l’emploi, qui ont besoin d’être soutenus, y compris financièrement dans leur parcours d’insertion. La création de contrats d’insertion-formation leur permettrait de s’inscrire dans un univers professionnel tout en leur laissant la possibilité de reprendre une formation.

Trop de questions subsistent sur l’utilité du déplacement du Secrétaire d’Etat…

Les DEUX (deux!) contrats d’accompagnement issus de la convention cadre signée avec la Municipalité de Bordeaux ne répondront pas à l’urgence de la situation alors que dans les quartiers en difficulté le taux de chômage est de 5 points supérieur à la moyenne bordelaise.

Dans l’état, cette convention-cadre ne suffira pas à donner à chaque jeune, sans discriminations, l’accès à un emploi durable. C’est ici communiquer et promettre sans tenir.

Michèle Delaunay demande au Secrétaire d’Etat d’apporter des propositions concrètes accompagnées de moyens financiers aux jeunes Bordelais.

Contact presse :

Charlotte Marsac 06.80.38.22.69

Projet de loi sur les jeux en ligne Bientôt sur vos écrans, appels aux addictions!

Michèle Delaunay vient d’intervenir face à Eric Woerth en commission des finances pour dénoncer les orientations du projet de loi sur l’ouverture maîtrisée à la concurrence des jeux d’argent et de hasard en ligne.

Si les jeux ont été jusqu’à maintenant exclus de la libre concurrence, c’est au nom de l’ordre public et social. Le PMU et la Française des Jeux, contrôlés de manière stricte par l’Etat et contribuant très largement à l’économie de la redistribution, conservaient le monopole pour des raisons d’intérêt général.

Aujourd’hui, l’offre illégale s’étant développée sur la toile, le gouvernement veut légiférer à tout prix et les opérateurs (y compris les illégaux) se régalent déjà du projet auquel ils ont fortement contribué :

  • des taux de prélèvements plutôt cléments de l’Etat sur les gains,

  • des mesures de prévention inexistantes ou sans moyens clairs au regard des dépendances aux jeux déjà constatées,

  • une amnistie pour certains sites illégaux qui seront les premiers à avoir un agrément,

  • la création d’une haute autorité de régulation noyautée par les opérateurs de jeux, sans pouvoirs réels de contrôle et de sanction,

  • un premier pas vers la légalisation à terme de toute forme de jeu, y compris des machines à sous ou roulettes russes, sur internet.

Ce projet, c’est l’acceptation d’une société atteinte par des formes nouvelles d’addiction.

L’augmentation de l’offre de jeux en ligne entraînera inévitablement et exponentiellement une augmentation de la demande, et ceci en période de crise économique et sociale, à l’heure où de nombreux Français sont endettés et vulnérables. La dépendance à l’écran ne rendra l’addiction que plus forte et les effets colatéraux que plus graves (alcoolisme, tabagisme, dépressions…).

Alors pourquoi un tel projet de loi maintenant ?

Parce-que la Commission Européenne nous presse de légiférer ? FAUX.

Elle n’a émis qu’un avis motivé qui n’obligeait en rien le gouvernement à prendre cette direction. Il suffisait d’instaurer des garde-fous légitimant le monopole du PMU et de la Française des jeux au nom de l’ordre public et social.

Force est donc de constater que le gouvernement, sous couvert d’une contrainte inexistante, laisse passer les intérêts financiers des opérateurs avant l’être humain. Le lobbying exercé en la matière par les actuels opérateurs et futurs investisseurs (ex. Bouygues et Pinault) n’est pas anodin.

On nous parle matin, midi et soir de prévention et de développement durable, mais on oublie trop souvent dans la pratique ce que l’on fait de l’Homme et de la société dans son ensemble.

Michèle Delaunay, scandalisée et révoltée, a défendu avec ses collègues socialistes une cinquantaine d’amendements en commission et votera contre ce projet de loi.

Ouverture à la concurrence des jeux en ligne : un pari aventureux

En ouvrant à la concurrence le marché des jeux en ligne, le gouvernement vient de créer une brèche que vont chercher à élargir les grands groupes d’opérateurs de paris en ligne. Les députés du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche, appellent à la plus grande vigilance sur une ouverture qui aura des conséquences redoutables en matière d’ordre public, social et de santé publique.

  • Ils s’interrogent sur l’opportunité même de cette ouverture décidée sous la pression de lobbyistes influents. En effet, le droit européen ne condamne pas, en l’état, le monopole, à la condition qu’il lutte contre la dépendance, le blanchiment et la fraude. Ils invitent par conséquent le gouvernement à agir en ce sens auprès de l’Union européenne pour réaffirmer la compétence exclusive de chaque État en matière de régulation des jeux.

  • Ils s’inquiètent sur les moyens limités – notamment techniques – dont les autorités disposeront pour faire respecter la loi.

  • Ils condamnent l’immunité actuelle dont bénéficient les sites illégaux et rejettent toute idée « d’amnistie », de pratiques de paris comme de publicité de plusieurs opérateurs proches du pouvoir.

  • Ils regrettent la timidité du gouvernement à prévenir les conflits d’intérêts entre les opérateurs et les organisateurs de compétitions.

  • Ils considèrent que les garanties apportées en matière de lutte contre la fraude et le blanchiment sont nettement insuffisantes.

  • Ils s’alarment ensuite pour le modèle français de financement du sport ainsi que de la filière équine. Le gouvernement parie sur un équilibre des recettes perçues, en misant sur une forte augmentation du nombre de joueurs, découlant de l’ouverture du marché et de l’autorisation de la publicité.

  • Ils jugent cette orientation contraire aux enjeux de santé publique, relatifs notamment à la protection des mineurs et à la lutte contre les addictions. On estime déjà à 600 000 le nombre de personnes qui souffrent d’addiction au jeu en France et qui vivent des situations tragiques.

  • Ils s’opposent enfin à l’amendement « Lamour-Aulas » adopté hier en commission des finances qui met en péril le droit de propriété des fédérations sur l’organisation des manifestations sportives et rompt la solidarité entre les clubs et entre le sport amateur et le sport professionnel.

Gaëtan Gorce, Michèle Delaunay, Valérie Fourneyron, Aurélie Filipetti, Henri Nayrou, Olivier Dussopt, Régis Juanico, Christian Hutin, Pascal Deguilhem et les députés du groupe SRC.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel