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On ne change pas une politique qui perd

Nicolas Sarkozy a écouté le message des Français, et il a pris une mesure politique forte : nommer Ministre l’élégant M. Tron.

La France entière attendait cette promotion. Et à la Benauge comme au Grand Parc, combien ont-ils été à me dire que cette attente, quelquefois cette incertitude, guiderait leur vote !

Ils sont été entendus. M Tron, dont la haute silhouette et la mèche blanchissante rappelle son mentor, Galouzeau de Villepin, est assis depuis hier à l’Assemblée sur le banc des Ministres. Débuts d’ailleurs prometteurs, dans la plus pure tradition ump, puisqu’il occupe à Paris un logement HLM de standing.

Hors de cela, Sarkozy ne change rien. Le peuple des abstentionnistes, ceux qui ont rejoint le vote de gauche, doivent se satisfaire, se suffire, voire se réjouir du maroquin de M. Tron.

On en reste médusé.

Bravo Emmanuelle !

« Ma » suppléante dans la deuxième circonscription, Emmanuelle Ajon, vient d’être élue Conseillère régionale.

C’est une bonne nouvelle pour nous, une bonne nouvelle pour le PS, et une nouvelle meilleure encore pour la région.

Emmanuelle était sur la liste en position charnière (celle exactement que j’avais en 2004, où j’avais démissionné pour conserver mon mandat de conseillère municipale). La position d’Emmanuelle était le jeu des négociations entre courants et nous étions raisonnablement confiants sur son élection.

Avec raison : non seulement Emmanuelle est élue, mais deux autres candidats le sont après elle.

Emmanuelle a fait une campagne formidablement active à Bordeaux et particulièrement à la Bastide (7ème canton) qui est son territoire et où elle est entourée d’une équipe de militants quatre étoiles. Résultat : la Bastide est (à un cheveu près derrière Bordeaux nord) en tête du score des cantons bordelais, ce qui est une première.

Je ne sais encore les attributions d' »Emma » à la région mais je suis sûre qu’Alain Rousset saura faire bon usage de ses éminentes qualités, de sa gentillesse et de son sens de la proximité.

Voilà. J’avais envie de lui dire « bravo » et de faire partager ma satisfaction qui est aussi celle de tous les militants bordelais.

Assemblée nationale : réforme des retraites et Audition de Jacques Attali

9h00 Séance courrier

9h30 Commission des affaires sociales : table ronde sur la réforme des retraites

11h00 Réunion du groupe socialiste

14h30 Audition de Geneviève Laroque au Parti socialiste

15h00 Questions d’actualité

16h00 Séance : Résolution sur la constitution d’une commission d’enquête sur la Grippe A

17h00 Audition de Jacques Attali

Quelle honte !

Est-ce avec cela que Nicolas Sarkozy va regagner une once de confiance et de crédibilité de la part des Français ?

Xavier Darcos a été le concurrent d’Alain Rousset. Hors de quelques allusions à l’une ou l’autre erreur qu’il avait commise en débat, la campagne régionale a été de notre part parfaitement correcte et, quant à moi, connaissant les circonstances de sa candidature, je n’ai jamais émis un propos négatif à son endroit.

Xavier Darcos s’est présenté en Aquitaine en service commandé, à la demande expresse du Président de la République. Disons-le simplement : le précédent voyage, en 2004, lui avait suffi. Il savait aussi, que « sur le bassin » ses amis de l’ump ne feraient que se réjouir d’une défaite annoncée. Ce qui n’a pas manqué.

Sarkozy, quant à lui, avait promis qu’un Ministre battu (20 étaient sur le terrain) ne serait pas congédié. J’emploie ce terme parce qu’à ce niveau de mépris et d’absolutisme, il n’y en a pas d’autres.

Eh bien, ce soir, Xavier Darcos est bel et bien congédié. Non pas nommé à un autre poste ministériel comme le prétexte utilisé (« il n’a plus une assise suffisante pour mener la réforme des retraites ») aurait pu l’expliquer, mais congédié. Avec, in extremis, non pour lui, mais pour l’impression défavorable sur l’opinion de son renvoi, la promesse « d’être appelé à d’autres fonctions ».

Est-ce avec cela que Nicolas Sarkozy retrouvera la moitié d’un demi-point de confiance dans l’opinion ? N’y en a-t-il pas un seul parmi les crânes d’oeufs qui lui servent de conseillers ou de communicants pour lui dire que c’est l’exact contraire de ces attitudes, de ces « réaménagements techniques » faisandés, de ce mépris, de ce manque de rigueur, que les Français attendent ?

Puissions-nous, à gauche, le comprendre, en montrer le chemin, et l’incarner.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel