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Le Port de Bordeaux connait depuis une quinzaine d’années un recul d’activité ; en 2013 , celle-ci connait un sursaut du fait -en particulier-  des travaux de la LGV l’amenant à son meilleur résultat depuis 13 ans. Cependant, même si la situation est aujourd’hui  meilleure que dans le passé, elle reste fragile au regard des lourds investissements à engager et du marché national et international.

Malgré cette fragilité et le risque constant de déclassement du plus faible de nos Grands Ports Maritimes, le Maire de Bordeaux a demandé au Conseil Municipal le 13 avril 2014 de revenir sur l’exonération de taxe foncière sur le bâti dont bénéficiait le Port depuis 1942. Cette possibilité a été donnée aux collectivités par la dernière Loi de Finances Rectificative pour ne pas créer de perte de recettes pour les collectivités dont les Ports bénéficiaient d’un dégrèvement compensé par l’Etat. La Ville de Bordeaux, dont le Port était exonéré, n’a depuis plus de 70 ans jamais perçu cet impôt ou bénéficié de cette compensation. Il ne s’agit donc pas d’une perte de recettes comme cela a été faussement écrit dans la délibération et faussement repris par le Maire comme par son adjoint aux finances.

A partir de 2016, le Port de Bordeaux sera donc soumis à ce nouvel impôt et reportera ce coût sur les entreprises présentes sur son territoire tel qu’elles y sont liées contractuellement. Ce qui constitue pour lui, indirectement, un risque supplémentaire de fragilisation.

De plus, dans la mesure où ce territoire bordelais était jusqu’alors exonéré, l’administration fiscale a engagé récemment un recensement des propriétés bâties pour calculer l’impôt. La somme annoncée (200 000 euros) pour Bordeaux n’est donc qu’une estimation et fait peser une incertitude supplémentaire sur les entreprises.

Ainsi, plutôt que de maintenir l’exonération et ainsi de soutenir un port qui fait partie de l’ADN de notre ville, le Maire de Bordeaux choisit d’obtenir une recette supplémentaire aux dépends d’un acteur majeur de l’économie locale, de même qu’au cours de la même séance du Conseil Municipal, il a choisi de faire porter par les Bordelais l’effort d’économies qui lui était demandé par l’Etat.

Hélàs également, le Maire s’est prononcé en réponse à mon intervention (cf infra) pour une dégradation de notre Port, en souhaitant qu’il quitte le groupe de tête des Grands Ports Maritimes pour devenir un port d’intérêt régional comme Cherbourg ou Lorient. Un contresens et un manque d’ambition tragique dans une période où les enjeux de la transition énergétique refont prendre conscience de l’intérêt du transport maritime et fluvial.

 

Mon intervention au Conseil municipal du 13 avril 2015 située dans la vidéo à 1 heure et 21minutes. La réponse de l’Adjoint aux Finances à 1 heure 29 minutes et 30 secondes. Où l’on voit que l’adjoint aux finances rame et que le Maire confirme une contre-vérité

Comments 3 commentaires

  1. 18/04/2015 at 10:28 Michèle Delaunay

    Pour mémoire, nous avons 7 Grands Ports Maritimes et Bordeaux occupe la dernière place. Le déclasser en port d’intérêt régional serait le priver des investissements d’Etat et serait au moins autant tourner une page de la grande histoire et de l’ambition de Bordeaux.

  2. 18/04/2015 at 22:55 citoyen

    Rappelons -nous le désintérêt de l’époque de ce super-maire pour les « savonnettes » sur notre petite rivière… Ce monsieur a toujours les lunettes de Mont de Marsan sur le lez.

  3. 21/04/2015 at 20:15 fan club

    … il a surtout de l’ambition pour lui même semble t’il

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