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Je ne m’étais pas si tôt étonnée qu’Alain Juppé tarde à inviter Nicolas Sarkozy pour soutenir sa campagne municipale (Femina, 11 janvier), que je tombe sur la page de garde du « Monde » informatique. Sous une photo de Juppé, ce titre « Des maires de droite refusent de « nationaliser » les municipales ».

Précédemment, nous avions entendu le même Alain Juppé déclarer : « Les municipales sont une élection locale. Il faut éviter de politiser… ». Ce petit village gaulois que se plait à décrire AJ ne sera bien sûr aucunement sous les feux des médias, et l’échec ou l’élection du maire actuel, ne seront pas plus que les législatives de juin, un signe national à l’égard de la politique du gouvernement.

Tu parles… Mais comment l’ancien numéro 2 du gouvernement Fillon (on a toujours envie d’écrire « du gouvernement Sarkozy »), peut-il à ce point renier l’attelage qu’il a eu si grand plaisir à monter ? Imaginons qu’il soit demeuré au poste de super-ministre de « l’écologie, du développement et de l’aménagement durable », que dirait-il aujourd’hui ? Eh bien, il encenserait cette même politique, il lui trouverait tous les mérites puisqu’il en serait le co-auteur. Quelle faiblesse de certains hommes politiques de pouvoir encenser ou contrer (ici : tenir à distance) selon ses avatars personnels ?

Dans la même roue, Françoise de Panafieu à Paris déclare « que le Président de la République doit demeurer à sa juste place.. ». Et elle l’incite, en y mettant les formes, à ne pas trop se mêler de sa campagne.

Bonjour le courage, bonjour la constance. Choisissons de nous en amuser en déclarant fortement que, quant à nous, nous invitons sans hésitation Nicolas Sarkozy à venir à Bordeaux !

Une fois, deux fois, autant qu’il veut ! Seul ou accompagné de François Fillon qui s’est aussi proposé, et des ministres fétiches de ce gouvernement : Christine Lagarde, Bernard Laporte, Rachida Dati..

Plus sérieusement : la prise de conscience de l’incurie de ce gouvernement et de l’inadéquation de Nicolas Sarkozy à sa fonction n’a pas lieu, apparemment, que dans nos rangs. J’avais, dès la rentrée de septembre, pronostiqué que Nicolas Sarkozy ferait notre campagne électorale. De lois inutiles en lois imbéciles et en mesures iniques, il s’y attèle assez bien. Si ce n’était pas triste et inquiétant pour le pays tout entier, ce serait assez joyeux.

Comments 28 commentaires

  1. 13/01/2008 at 16:33 Eric

    Delanoë que nous avons reçu il y a deux jours vient de confirmer son engagement à ce que Paris atteigne les 20% de logements sociaux avant la fin du prochain mandat municipal. Il a déjà fait faire à cette ville un pas énorme vers la mixité sociale.

    Ce doit etre l’engagement du prochain maire de Bordeaux et pour cela je compte davantage sur Rousset qui a démontré son volontarisme à la cub que sur juppé qui a réussi a faire marche arrière dans ce domaine.

    Ceci dit, pleinement d’accord, sur l’invitation lancée à sarkozy; puisque juppé hésite, nous devons là aussi l’encourager.

  2. 13/01/2008 at 16:38 Rosa et Missie

    Et que Cecilia vienne signer son livre chez Mollat !

  3. 13/01/2008 at 16:55 Gérard ELOI

    Bonjour,

    Ainsi donc, Juppé hésite ?

    Mais çà m’a l’air d’une fameuse fissure à droite, çà !

    En effet, Sarkozy a signalé qu’il s’impliquerait dans les municipales, en allant déclarer partout " Voter UMP, c’est voter Sarkozy". (La modestie ne l’a jamais étouffé).

    En plus, il vient de déclarer à peu près : "Les municipales seront un premier test national". Gonflé, au moment où il chute -enfin !- dans les sondages.

    Ma conclusion, personnelle et donc subjective : si Juppé hésite à inviter son omnipotent président…c’est qu’il a peur de l’effet désastreux qu’auraient à Bordeaux (comme ailleurs) les rodomontades de ce président, dont les dérapages lassent -enfin- les Français, plus préoccuppés par leur pouvoir d’achat que par la Une de Match…qu’ils n’ont plus les moyens de se payer !

    Amicalement

    GE

  4. 13/01/2008 at 17:56 WWW.

    Sarkzy pourrait profiter du voyage à Bordeaux pour que Juppé le marie. ça se serait un vrai coup de pub !

  5. 13/01/2008 at 18:31 bredrel patrice

    et moi je l’invite a passer chez moi si il souhaite pour que l’on parle des
    500 000 emplois non pourvu afin qu’il puisse m’en proposer un et lui parler surtout de ces belles vacances en egypte afin qu’il puisse demande a mr bollore de me preter un avions pour y aller etant plutot dans une situation precaire donc a part aller a lacanau (fort belle plage) l’ete dernier je n’ai pas put aller plus loin en vacances

  6. 13/01/2008 at 18:33 Achille

    Cette histoire de l’accueil très "chaleureux" qu’aurait Sarkozy par un certain nombre de ces amis (et Sarko est un ami de Juppé, me serais-je trompé?? voir les paroles chaleureuses d’AJ à son égard publiées par l’excellent blog http://www.bordeaux-avance.fr!) me rappelle cette même amitié pour Raffarin qu’on s’est arraché lors d’une de ces dernières élections (je ne sais plus laquelle, il y en a 3 ou 4 par an, on perd un peu les repères…).Tout le monde à droite se disputait pour ne pas l’avoir!

  7. 13/01/2008 at 18:38 Alba

    c’est bien vu l’invitation de Sarkozy à Bordeaux pour soutenir le candidat de la droite unie. Mettons le doigt là où ça fait mal.
    Peut être que le président rechigne à venir dans la ville du vin qu’il n’apprécie pas. C’est pas grave. On lui servira de l’eau municipale, cuvée 2008!

  8. 13/01/2008 at 19:38 Petit Clos

    D’accord pour SARKO à Bordeaux avec toutes celles et ceux que tu cites mais sans Tony Blair. Encore un qui vient de me saper le moral. L’ancien chef de la perfide Albion, invité par SARKO, soutien de BUSH dans sa guerre en Irak se déclare démocrate aux USA et socialiste rénovateur en FRANCE devant l’UMP
    Moi qui me croyais socialiste rénovateur juste fini d’être convaincu après la lecture du bouquin de Julien Dray, que vais je devenir ?
    J’espère que JP Daney comprendra maintenant un peu mieux que des militants de gauche soient devenus allergiques à l’écoute des médias. Ce n’est pas congénital c’est quand j’ai trop mal. A moins qu’il ne soit insensible à la douleur, JP Daney s’il assistait ou s’il a vu Blair et Sarko devant l’UMP qui a du renier sans mot dire la politique étrangère de CHIRAC et VILLEPIN, il a du pour le moins se crisper.
    Je n’arrive toujours pas à admettre que ces anciens responsables de gauche aient ainsi tourné casaque pour satisfaire leur ego alors que DELANOE nous a encore reprécisé avec force nos valeurs l’autre soir dans lesquelles l’ambition personnelle passe après la France et le socialisme

  9. 13/01/2008 at 19:49 Eric

    cela a été pour moi incompréhensible. Comment Blair qui brigue la présidence de l’ue, a t il pu faire l’erreur de se présenter dans un congres ump ?
    comme petit clos, j’en ai été retourné, mais pour des raisons en partie différentes : comment un homme politique peut il etre si bete et peu soucieux de ce qu’il représente ?

  10. 13/01/2008 at 20:18 Gérard ELOI

    @ Eric,

    "Comment un homme politique peut-il être aussi bête ?"

    C’est expliqué par une citation du philosophe Alain :

    "Un peu de pouvoir corrompt une peu, beaucoup de pouvoir corrompt beaucoup, le pouvoir absolu corrompt absolument".

    La soif de pouvoir corrompt jusqu’à l’abrutissement, cher Eric…

    Et quand on relit la citation, on regrette encore plus le verdict du 6 mai.

    Le pouvoir, pour Ségolène ? Sa "France Présidente" n’était pas une formule creuse : repensons à la démocratie participative, aux jurys citoyens,…

    Hélas, c’était une autre époque, qui paraît déjà si lointaine…

    Amicalement

    GE

  11. 13/01/2008 at 20:26 Alba

    Ca ne me surprend pas. La politique que Blair a menée en Angleterre a gravement déterioré la qualité de vie dans ce pays. Ca colle avec les promesses que Sarkozy a nnoncées dans son programme. On dit que les hommes politiques font des promesses en l’air. Avec lui, pas d’inquiétudes: tout sera respecté à la lettre.
    Le film de Ken Loach "It’s a free world" nous en parle justement de ce miracle économique dont on nous rebat les oreilles. Il faut la voir la réalité humaine derrière cette fameuse flexibilité: des contrats à court terme sans sécurité ni stabilité. La flexibilité c’est bon pour les profits mais pas pour les hommes comme dit Ken Loach. Sans parler des services publics privatisés comme les chemins de fer, la poste, le téléphone etc, j’en passe et des pires.
    Parti pris diront certains. Allons vivre quelques temps dans ce pays du miracle. Je vous le dis: ça donne pas envie.

  12. 13/01/2008 at 22:37 Eric C

    Blair c’est pas ma tasse de thé
    Blair c’est la guerre en IRAK
    Blair c’est le mensonge au monde sur le présence des armes de destruction massive en IRAK
    Blair a menti !!!!!!!

  13. 14/01/2008 at 00:12 Achille

    pardon, l’adresse du blog bordeaux-avance est http://www.bordeaux.avance.over-blog.com

  14. 14/01/2008 at 09:01 James

    @ Eric C:
    pas si vite en besogne! Blair a fait autre chose que seulement mentir et entrainer le Royaume-Uni dans la guerre en Irak! Il a dans de vastes domaines fait avancer son pays en abandonnant le dogmatisme du Parti travailliste d’antan. Certes, avec une grande dose de néolibéralisme mais pas uniquement cela. Le résultat de ses dix années au pouvoir a été une réduction du chômage autrement importante qu’en France et d’autres avancées de taille. Donc, gardons nous de condamner en bloc!

  15. 14/01/2008 at 09:17 douce-amère

    Et si on arrêtait de parler des gens pour parler des idées, des projets. Mon ordinateur est inondé de caricatures, de critiques anti Sark. que je supprime sans les lire. Saturation! Untel contre untel, est-ce la bonne manière de construire un monde plus équilibré, plus juste? Je n’ai pas le culte de la personnalité et je ne crois pas à l’Etre sauveur, je crois à l’union sur un idéal de vie à atteindre bien sûr et jamais complètement acquis. Le combat contre UN fait oublier que ce UN n’est pas seul mais qu’il est porteur d’une idéologie que d’autres hélas, partagent.

  16. 14/01/2008 at 12:32 superpado

    Il n’y a rien qui ne m’irrite plus que cette phrase "Et si on arrêtait de parler des gens pour parler des idées, des projets."
    Je n’ai jamais trouvé une idée qui ne soit pas incarnée par quelqu’un, que ce soit mon voisin quand je lui parle ou Michèle Delaunay quand je l’a lis.
    Arrêtons peut être de ne parlez que des gens et parlons des gens et de leur idées mais cette idée qu’un projet par exemple pourrait être désincarné me plonge dans une perplexité plus que profonde.
    Le projet d’Alain Juppé et un projet partagé par des gens qui le soutiennent, qui votent pour lui et ils ont autant d’importance que les idées qui constituent le programme.
    Je ne peu pas, lorsque je vote ne pas tenir compte de la personnalité de l’homme ou de la femme qui a porté les idées qui m’intéresse et des homme et des femmes qui l’accompagnent.
    Prenons par exemple le sondage CSA qui a suivi la conférence de presse de Sarkozy.
    Plusieurs mesures sont plébiscitées par les sondés comme celle qui vise à "garantir l’égalité hommes femmes et le respect de la diversité en complétant le préambule de la Constitution" (89% d’opinions favorables), l’accès à "une formation pour chaque jeune des quartiers en difficulté" (88%) ou "l’extension aux salariés de toutes les entreprises de la participation et de l’intéressement" (80%).
    Massivement approuvée également, "la suspension des OGM en cas de doute sérieux sur ceux actuellement cultivés en France" (78%).
    Voilà donc des idées, je me joins au Français qui les trouvent positives sans problèmes et pourtant je n’ai pas voté pour lui.
    Mais je le fait plus facilement encore parce qu’il y a une question que je trouve tout aussi importante et à laquelle je répond comme la moitié des Français qui ont trouvé la prestation de Nicolas Sarkozy "peu ou pas convaincante", pour qui la fin des 35 heures" est particulièrement mal passée. Un Français sur deux (50%) y est hostile, tandis que 43% seulement l’approuvent.
    Voilà, c’est ma démonstration pour vous dire que les idées déconnectées des gens qui les portent ce n’est plus de la politique, c’est de la conversation de salon.

  17. 14/01/2008 at 12:42 the contacts

    Municipales, local ou pas, national ou pas?
    Dans un article d’un quotidien local bien connu, J.P. Raffarin s’exprime:

    Question OGM, sujet qui empiéte autant sur le local que sur les niveaux national et international (pollen oblige: cf. plus loin N. Mamère), J.P. Raffarin lance "…favorable au principe de précaution, mais pas au principe d’interdiction". Le lecteur comme l’électeur est éclairé comme au siècle des Lumières… Ne vous demandez-vous pas ce que cela veut dire? Ce doit être l’exception française version culture de la civilisation. Lors du nuage de Tchernobyl en 1986, où en pleine cohabitation, un certain Pèlerin fut CONTRAINT au mensonge, alors n’échappa pas à certains que J. Chirac, 1ier ministre, dans sa lutte sans merci entre le domaine national, et celui international, face à F. Mitterrand, président, crût devoir bon ménager une bonne part de son électorat, qu’étaient les agriculteurs avec la filière bovine (viande + lait), etc… Pourtant, outre Rhin, la précaution fut d’interdire les salades et autres denrées sensibles. En toute objectivité scientifique, y compris mesurable, en France, le mot précaution comme l’on veut nous le faire entendre à propos des OGM, a été dénaturé de son sens, puisqu’il y avait un danger véritable connu et connaissable. "Clause de sauvegarde" n’apporte rien aux actes. De même, en Scandinavie et dans l’urgence, des mesures prises avec responsabilité, le furent avec les rennes, et le lait qui fut suffisamment coupé avec du lait d’amérique, pour réduire raisonnablement la toxicité chronique des doses radioactives ingérées. Le même Chirac, au moment de la vache folle finît enfin, par évoquer "le principe de précaution" appliqué jusqu’à l’interdiction qui en découle naturellement. Le mot précaution, cette fois, du fait d’un doute, en l’occurence scientifique, et d’un risque potentiel du laisser faire (aux conséquences graves – et de nature irréversible: comme avec les OGM) s’inscrit dans un sens qui est le sien. Honnêtement, j’aimerai bien savoir ce que J.P. Raffarin entend, à la lueur de ces 2 exemples du passé, par "favorable au principe de précaution, mais pas au principe d’interdiction". À juste titre, N. Mamère déclare: "les faucheurs volontaires ne pratiquent pas l’obscurantisme", et évoque "la défense d’une propriété collective, ainsi que la nécessité d’une loi". Le cursus emprunté par les ingénieurs agronomes qui ont bachoté sur 2 ans en prépa., ne leur enlève rien de leurs compétences, mais leur vision très technicienne de l’univers professionnel dans lequel ils se retrouvent ici ou là, les conduit souvent à des travaux sur l’arbre qui cache la forêt. Il y a fort à parier que J.P. Raffarin, plus à l’aise dans "les têtes de gondole" et le maniement du langage technico-commercial -où l’achat compulsif prime sur le besoin, ainsi que ces calculs électoraux envers les agriculteurs- ferait bien au lieu d’ergoter sur le sarkosysme à l’anglaise aux côtés de T. Blair, d’aller s’enquérir auprès d’un A. Jacquart, ou d’un J. Testard, qu’il est difficile de taxer de délit d’opinion, et de réductionnisme du débat du "pour ou contre" dépourvu d’arguments responsables et réfléchis. En ayant dit son slogan "La France d’en bas, rester y", il pourrait aussi arguer que les rues de Londres sont devenues UNE PRISON à CIEL OUVERT, jonchée par la misère. Aussi ne préfère t-il pas rappeler non plus, ce que le candidat Sarkosy ne dit plus: "les français en auront pour leur argent". Quant à son ami J.P. Raffarin, il ne dit pas plus le sens, y compris économiquement, qu’il accorde au mot "équité" en terme de pouvoir d’achat, et de redistribution qui serait fort utile aux PME qui n’ont pas encore délocalisé en dehors de la zone euros face au ratio dollar/euro. Ce dernier freinant les exportations françaises ET dopant les exportations en France. Il préfère s’avancer sur le terrain tacticien en disant: "une chose est de politiser, une autre est de nationaliser". Il ose écrire: "ce n’est pas la distribution (sans le re-) de l’argent public qui peut améliorer le pouvoir d’achat". Il faudra qu’il explique alors que ce sont les "subprimes" et leur lot de suicides, voire la poussette à grand coup de matracage publicitaire, aux prêts à la consommation. Et c’est maintenant que l’on nous annonce que le partage du temps de travail n’aura plus cours (finies les 35H.). Comme si c’était par ce choix, que non seulement les prêts bancaires dangereux et concédés sans retenue, (surendettement des ménages – et dans les subprimes, à partir d’argent issu des paradis fiscaux) allaient être remboursables, et que de surcroît, en tant que partage du temps de travail aboli, cela allait faire chuter le nombre de demandeurs d’emploi et ceux qui n’ont plus droit à l’assurance chômage. Brillant économiste que ce Raffarin (droit sorti d’H.E.C.), comme le "le président de tous les français", en oubliant de préciser comme l’avait fait son prédécesseur, "sans exception". Il faut croire que sur quelques années, l’académie française a oublié d’inverser le sens (quantitatif) des mots exception et règle dans les dictionnaires nouvellemnt édités! Mais cela doit être la "culture de la civilisation", tandis que les effets nocifs à long terme, du doublement de la population carcérale par rapport aux capacités d’accueil en France, doit satisfaire à la vision des Droits de l’Homme, que le président de tous les français, se plaît à dénoncer les manquements partout, sauf en France. Cyniquement, c’est normal puisqu’au mépris de l’article 13 de la dite déclaration universelle, pour séduire l’électorat frontiste – dont il a fait son affaire – il faut bien constater qu’en arrière plan du fameux "détail" de J.M. Le PEN, le traitement de l’immigration par l’ex ministre de l’intérieur repose sur le vieux phantasme de l’extrême droite, le bouc émissaire, et encore l’arbitraire: "2 millions de chômeurs = 2 millions d’immigrés". Preuve d’aillleurs qu’il n’en est rien en constantant les chiffres, alors que l’économie française ne s’est jamais mieux portée que dans la situation inverse. Mais, en cas de pépin, tout a été prévu: comme un artificier réglant la minuterie de sa bombinette, des fusibles ministériels soigneusement choisis, ici ou là, comme à grand coup "d’ouverture", se traînent une mèche prête à être allumée à tout moment. Mieux encore, en changeant les têtes, vous pouvez être sûrs que les 54 mois à venir seront différents, et bien moins pires que les 6 passés.
    Comment se fait-il que le modèle social qui anime les socialistes ne devienne pas la parade devant ce néolibéralisme sans équité, obligé de fonctionner sur une croissance exclusivement fondée sur l’endettement? Nous avons pour preuve le Japon qui en est arrivé avec son endettement à ce que les entreprises proposent deux fois plus d’emplois à temps partiel qu’à temps plein. On ne commence seulement aujourd’hui à voir de rares banquiers déroger au silence des banquiers centraux, et s’inquiéter devant de tels déséquilibres financiers. Et la liste des arguments chiffrés est longue.

  18. 14/01/2008 at 13:09 Lucas Clermont

    La première partie de l’interview de Ségolène Royal lors du jt de France 2, samedi 12 janvier est en relation avec ce billet : desirsdavenir68.canalblog…

    Je suis beaucoup moins optimiste quant à notre opportunité de profiter de l’éventuel discrédit de Nicolas Sarkozy. En particulier parce que l’opposition socialiste est désorganisée, confuse et que cela risque de durer jusqu’au Congrès. En revanche, Ségolène Royal paraît avoir acquis davantage de maîtrise et de sérénité que lors de la campagne présidentielle, autant lui lancer une invitation à elle. En plus on a déjà les images (séquence nostalgie pugnace) : http://www.labandearuquier.com/s...

    Que l’engouement en faveur du président de la République faiblisse ne devrait pas nous plonger dans l’euphorie. On songe par exemple à Berlusconi que l’on disait plombé par un mécontentement général du peuple italien, qui de surcroît se débattait avec la justice, et qui a failli emporter les élections au printemps 2006 (L’Italie est restée plusieurs jours sans connaître le vainqueur tant le résultat était serré ; ce sont les Italiens de l’étranger qui ont fait basculer le résultat).

    Quant à Blair, Il a fait ce qu’il a pu après avoir hérité du résultat de 18 ans d’une politique ultra libérale. Quand la gauche est irréaliste, arrogante, égocentrique, etc. et bien elle devient un repoussoir qui permet que les politiciens de l’autre bord s’installent pour longtemps.

  19. 14/01/2008 at 13:24 douce-amère

    à superpado : loin de moi l’envie de "désincarner" les idées, seulement voilà, je me méfie de la trop grande "personnalisation". Mes propos ne valaient pas une telle colère de votre part, je suis loin d’être une habituée des "conversations de salon".

  20. 14/01/2008 at 13:43 superpado

    @douce amère, j’ai écris "irrité" pas "en colère", je trouve la colère mauvaise conseillère par contre mon petit énervement est tombé sur vous parce que vous arriviez à la fin d’une trop longue liste de commentaires trouvés sur d’autres blogs appellant à la même chose que vous.
    D’ailleurs lorsque je me laisse aller à accepter le terrain du "pur débat d’idée" je m’aperçois rapidement que j’ai à faire à un Fabiusien ou un Mélanchoniste ou un Guévariste ou un Bessoniste…non, là c’est pas vrai, on voit tout de suite que l’on a à faire à un con.
    Je vous remercie donc de m’avoir donné l’occasion de grater ma petite irritation.

  21. 14/01/2008 at 14:26 Reineke

    @ Eric:

    "comment un homme politique peut-il aussi bête et insoucieux …."(commentaire n° 9):
    malheureusement ils (ou elles) sont tout cela. Ils cumulent autant de mauvaises "qualités" que le reste de l’humanité, de droite ou de gauche ou autre chose encore. Il y a pourtant eu un ajout en 2007 qui est curieusement relativement, sinon totalement inaperçu: le candidat UMP s’est glorifié d’être "DECOMPLEXE". Et il a explique cela en ajoutant qu’il est "SANS TABOUS". Aujourd’hui, huit mois après, on comprend mieux ce qu’il entend par cela. Il se fout de ce que des gens civilisés auraient honte de faire. Il le fait; IL "ASSUME", sans honte , sans gêne, car c’est lui qui nous dit ce que c’est que la civilisation, ce que sont les "valeurs", sur quoi se fonde la "morale", ce que sont les principes et règles à respecter. Se libérer ainsi de tout ce que des siècles ont construit peu à peu, de ce que la République a intégré dans son catéchisme, pour jouir impunément de son pouvoir bétonné pendant cinq ans par sa majorité godillot (à moins qu’il imite Juppé et dissolve l’Assemblée…), oui, en proclamant lors de sa conférence "j’ai peut être fait ceci ou cela, mais J’ASSUME!", comme si ainsi il effacerait tout par un acte d’auto-absolution : est-ce cela que les Français ont voulu voter en mai dernier?

  22. 14/01/2008 at 17:37 Luc Trias

    Un mot pour dire mon opposition absolue à la thèse défendue par Superpado. Et défendre, au contraire, la thèse de douce-amère.

    L’idée même de la démocratie impose que l’on déconnecte, à un moment ou à un autre, les idées et les personnes qui les portent. Car le but des idées politiques est de pouvoir être, in fine, lorsqu’elles rencontrent la volonté générale, transformées en lois. C’est-à-dire en des textes impersonnels par excellence. Et qui tiennent leur force du fait même qu’elles sont impersonnelles.

  23. 14/01/2008 at 21:49 J-Ph. D

    Je vous avez promis de ne plus venir sur ce blog, ce qui ne veut en aucun cas dire ne plus le lire. Ceci dit, je crois qu’il serait pour le moins courtois de ne plus citer mon nom après mon départ, surtout, si c’est pour y porter atteinte. Vous donnez beaucoup de leçons mais vous vous dispensez souvent de les appliquer à vous mêmes. J’attaque fort.
    Pour Lucas Clermont
    Ce blog, pas de perspective dans le cadre de l’élection municipale, vous plaisantez, j’espère. Voulez vous que nous reprenions ensemble les billets de Michèle sur cette question ? Les commentaires qui y ont trait ? Soyons sérieux. D’autant, je crois que Madame La Députée est chargée de mission par A . Rousset. « Santé dans la Ville », je crois. Non ?
    Je constate que votre souci premier, vous l’écrivez, est d’étendre l’influence du PS dans le département, la région. Quelle noble et haute mission ! L’intérêt de Bordeaux dans tout cela ? Ce qui compte à vous lire c’est l’extension de votre parti. Le problème, c’est que le projet du PS ne se résume qu’à cela. Gagner. Sur le fond, rien, c’est creux. Au plan national , on parle déjà de désigner le candidat à la présidentielle et le futur secrétaire général du parti. Pas de stratègie, plus l’aune d’un peu de théorie, d’idéologie au sens noble du terme. Reconnaissez le, le PS ne propose rien, il critique. C’est tout , c’est une carcasse vide et ce blog en est très souvent un reflet triste et fidèle.
    Chaque fois que j’ai apporté un bémol dans un propos, une idée, ce fut la lapidation. Vous le savez très bien, L. C. , vous êtes vous mêmes intervenu pour calmer le jeu et minorer les propos des uns ou des autres. Je ne peux entendre, aujourd’hui, que l’on cherche ici à écouter l’Autre. Pour ce qui concerne le Blog de Maître Eolas, oui, je le connais, il y a là un travail important de recherche et d’analyse. Je le trouve cependant un peu partial. Pour Philippe Bilger, je crois qu’il est un magistrat brillant, mais Magistrat et si son point de vue doit être pris en considération, ce n’est qu’à ce titre. Beaucoup pense comme moi, tous bords confondus, il n’a en rien la culture de Robert Badinter, en rien.
    Je suis surpris d’ailleurs, que Michèle n’est pas porté d’attention plus grande à l’analyse de son point de vue. Relisez le discours- exposé des motifs de la loi du 9 octobre 1981 et vous comprendrez beaucoup sur sa philosophie et sa conception de ce qu’est un être humain.
    Pour Klaus Fuchs
    Je ne mets nullement en doute votre expèrience et votre connaissance du Droit allemand mais distinguer une mesure coercitive d’une peine, c’est donner deux mots à une chose semblable.
    Vous savez sans doute qu’il existe en France une possibilité de placement d’office en cas de risque de dangerosité d’un individu, mesure dans la quelle les préfets ont un rôle déterminant. Pourquoi faire une loi supplémentaire qui va à l’encontre de la Justice rendue au nom du peuple français.
    Désolé, Nullum crimen… On est en plein dedans. Peine, mesure coercitive, même combat. Pas de peine sans qu’une loi préalable punisse le crime ou le délit qui l’accompagne et la fixe. Principe majeur dans notre droit. Déléguer la Justice à un corpus médical ou administratif, c’est ouvrir la porte à l’arbitraire, mettre à bas le principe de Sûreté. Je le redis, ici, on ne punit pas un homme pour ce qu’il est supposé faire mais pour ce qu’il a fait. D’autre part, et c’est tout aussi important, il ne faut pas perdre de vue les deux objectifs de la sanction pénale privatrice de liberté. Il s’agit d’une part de protéger la société de la poursuite de l’infraction ou de son renouvellement, d’autre part, de punir, c’est à dire donner une peine, une correction au sens plein du terme. Corriger, rendre correct. C’est là un aspect essentiel de la sanction. Aujourd’hui, peut être d’ailleurs pas plus qu’hier, la prison ne corrige pas comme il le faudrait. Le souci, vous le savez ou vous le devinez, il est d’ordre budgetaire, ni plus ni moins. Si il doit y avoir mesure corrective, soins par exemple, cela doit se faire durant la peine édictée, pas après. On punit, puis on soigne. Madame Delaunay, est médecin, je crois !
    M commentaire n° 14 du billet traitant le sujet qui nous intésse à parfaitement raison, en faisant ainsi, la société refuse de prendre ses responsablités. La solidarité, le devoir d’un pays dont on parle tant ici où la, on les jette à la trappe. C’est lâche et irresponsable. De plus, sans s’en apercevoir, M, le dit très bien, on glisse vers le tout sécuritaire. Ecoutons encore monsieur Badinter, même s’il n’est plus vraiment dans le système d’appareil, je crois d’ailleurs qu’il n’a jamais intellectuellement appartenu à aucun système.

    Pour James.
    Peine, mesure coercive, tu as dejà eu ta réponse … Tu es trop partisan une fois de plus. Et, une fois de plus, tu as manqué ta cible… Tu parles pour parler mais au fond tu ne dis rien. Comme d’habitude.
    De plus, cette mesure ou ce souhait de mesure n’a rien à voir avec l’abolition de la peine de mort. Au contraire et justement ! L’abolition de la peine de mort, c’est la reconnaissance que l’homme est un être en devenir tout au long de sa vie et qu’il peut s’améliorer. Ici, on essaie de dire à priori, de préjuger, qu’il ne le peut. Reconnais le James, tu as raté ta cible. Je l’aurai un jour, je l’aurai… 😉

    Pour MV
    Votre point de vue est empreint d’humanisme et je le partage assez. Je crois qu’il faut quand même un peu de mixité entre peine et soin. Mais sur le principe, je partage votre avis. J’arrête là l’éloge car compte tenu des positions prises à mon encontre, cela vous attirerait de vives critiques. Mais, c’est courageux et digne de votre part de parler ainsi ici.
    Je ne sais pas qui disait qu’une école qu’on ne construit pas, c’est une prison à construire dans l’avenir. Hélàs, la question des conditions de la rétention carcérale est dit-on très alarmante…
    Je reviens à vous K. Fuchs à propos de votre commentaire n° 15. Envisager, l’exception
    C’est à dire, la possibilité d’une prolongation de la peine après la fin de la peine principale, appelons un chat un chat, c’est ébrécher un principe et surtout ouvrir la porte à l’arbitraire. Parlons franc, il vaut mieux, dès le départ, que le code pénal prévoit des peines plus longues pour les crimes dont il est questions ici. L’exemplarité de la peine, cela compte un peu aussi quand même. Cela fait peut être partie de la Sûreté dont on parlait plus haut.
    Pour The Contacts (on innove pour les pseudos, c’est bien !)

    Exiler, oui, tout à fait exact. Exterminer dans un premier temps à Rome voulait dire exiler, bannir. Acception, donc plus douce que détruire. Nous sommes donc bien d’accord ! Le Gaffiot est incontournable, il fait référence dans l’apprentissage du latin. Au fait, où est le mien ?
    Le débat que vous ouvrez sur ce que vous nommez la « pipolisation » de nos dirigeants est vaste et mérite à lui seul, sans doute un vrai débat. Il y en avait un à ce sujet un hier soir sur France 3 assez intéressant. Là, aussi, sûrement une prise de conscience est à prendre mais il y a vraiment beaucoup à dire sur la question. Peut être pourrons nous en reparler.

    Pour finir à PSE : L’Internationale socialiste, nouveau programme du PS ? ouah ! le chantier ! ! ! Poing en l’air j’espère !
    Pour LC. Si la personne à qui vous envisagez de donner procuration pour les Municiples n’est pas disponible, n’hésitez pas à me contacter, j’irais voter pour vous sans problème 😉
    Pour Ivan sois gentil avec Michèle. Elle essaie de tenir son blog un peu propre et toi avec tes excès tu salis tout comme le fait un gamin aux souliers crottés qui refuse de voir les efforts de la maitresse de maison.
    Bonsoir.

  24. 14/01/2008 at 23:11 J-Ph. D

    A ce jour, y a t-il eu dénigrement de la part d’Alain Juppé à propos de l’action du gouvernement et du Président ?
    Si oui, où ?

  25. 14/01/2008 at 23:39 NR

    Ce "Daney" devrait vraiment rembourser les frais de son éducation. Il ne sait apparemment pas lire, ou s’il déchiffre péniblement quelquechose, il n’y comprend rien. Avec sa demi-culture juridique il mélange tout et remplace le trou dans sa cervelle par de longues diatribes pour occuper le terrain et se rendre intéressant. Si seulement il faisait la moindre remarque qui mériterait une reflexion ou une réponse…
    Mais quand tout est faux , tordu, de A à Z, cela devient vraiment pénible.

  26. 15/01/2008 at 13:56 J-Ph. D

    Explique toi mieux, N. R.
    STP, Sérieusement !
    J’ai cru lire ici quelques commentaires qui n’était pas très éloigné de ce que je pensais. Les a tu lus ?
    N. R. ça veut dire quoi N. R. ?
    Tu insultes maisne dis rien. C’est vraiment dommage pour un blog. Qui pollue vraiment ici avec des défenses sectaires ?
    Vraiment avec quoi n’es tu pas d’accord avec mes propos ?

  27. 15/01/2008 at 21:00 NR

    JPHD ne vous occupez pas du bien-être de ce blog que vous occupez de façon absolument excessive. Votre logorrhoe crée la nausée.

  28. 16/01/2008 at 11:04 BabyBen

    Pourquoi vouloir inviter Nicolas Sarkozy a Bordeaux ?
    De nombreux touristes affluent déja pour visiter la capitale girondine, certains viennent de Pessac, d’autres arrivent tout droit de Paris.
    Ca doit etre ca l’effet UNESCO !

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