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A ma table de travail, sage comme une image dans le silence de la maison, je fais une petite excursion-récréation vers le blog.

J’aime beaucoup ces moments tranquilles où je sais que je n’ai pas à repartir le soir pour une quelconque réunion. Le temps m’appartient un petit moment, le monde parait ralentir, se poser, souffler lui aussi.

Je viens d’envoyer des mails à plusieurs amis, partenaires soit du petit livre qui va paraître, soit de la campagne municipale qui se met en place : tous étaient aussi à leur table de travail, les mains sur le clavier de l’ordi, et ils ont aussitôt répondu. C’est aussi une manière de faire clin d’oeil à ces travailleurs du dimanche et du silence, que j’écris ces trois lignes.

De l’autre côté de la grande vitre, le rouge gorge regarde sans façon ce drôle de grand oiseau trop bête pour avoir des ailes.

Comments 18 commentaires

  1. 04/11/2007 at 16:16 Colette

    J’ouvre mon ordi et vous lis presque en temps réel. Nous sommes proches, juste au bout des doigts, là, sur nos claviers respectifs. Comme vous j’aime les oiseaux, les délicates bergeronnettes qui n’avancent que par petits sauts si caractéristiques, les moineaux aux yeux en boutons de bottines, les rouges-gorges amicaux, qui s’approchent de l’homme avec plus de curiosité que de méfiance… Un jour de froid sec et mordant, j’ai un jour pensé que celui qui me suivait de près avec tant d’insistance était l’âme de l’ancien propriétaire des lieux, soutien amical dans mon travail solitaire. Depuis, tout rouge-gorge signe pour moi une présence d’un disparu qui m’aime assez pour me l’exprimer ainsi.

  2. 04/11/2007 at 16:16 Colette

    J’ouvre mon ordi et vous lis presque en temps réel. Nous sommes proches, juste au bout des doigts, là, sur nos claviers respectifs. Comme vous j’aime les oiseaux, les délicates bergeronnettes qui n’avancent que par petits sauts si caractéristiques, les moineaux aux yeux en boutons de bottines, les rouges-gorges amicaux, qui s’approchent de l’homme avec plus de curiosité que de méfiance… Un jour de froid sec et mordant, j’ai un jour pensé que celui qui me suivait de près avec tant d’insistance était l’âme de l’ancien propriétaire des lieux, soutien amical dans mon travail solitaire. Depuis, tout rouge-gorge signe pour moi une présence d’un disparu qui m’aime assez pour me l’exprimer ainsi.

  3. 04/11/2007 at 16:30 DEB

    Petit livre, petit livre ! Tout de même : 220 pages + 1 DVD de 40 minutes. petit livre ?

  4. 04/11/2007 at 16:30 DEB

    Petit livre, petit livre ! Tout de même : 220 pages + 1 DVD de 40 minutes. petit livre ?

  5. 04/11/2007 at 17:50 michele

    à Colette. Merci de ce joli message. Décidément, nous avons tant en commun.. Dans ce meme jardin, un rouge gorge suivait mon Père pas à pas, comme un animal familier, et j’ai toujours l’impression que c’est le meme rouge gorge qui est toujours là..

    à Deb : bien sûr que vous avez raison ! c’est un grand et beau livre, avec un chouette DVD dedans. Mais vous savez que je suis plutôt timide comme fille !

  6. 04/11/2007 at 17:50 michele

    à Colette. Merci de ce joli message. Décidément, nous avons tant en commun.. Dans ce meme jardin, un rouge gorge suivait mon Père pas à pas, comme un animal familier, et j’ai toujours l’impression que c’est le meme rouge gorge qui est toujours là..

    à Deb : bien sûr que vous avez raison ! c’est un grand et beau livre, avec un chouette DVD dedans. Mais vous savez que je suis plutôt timide comme fille !

  7. 04/11/2007 at 18:18 Anita

    MERCI Michelle pour ces bons moments que je passe sur ton blog, moi aussi j’échange des mails pour la campagne municipale mais pas la même, la notre n’est pas médiatique mais pas moins difficile….c’est pour VILLENAVE à GAUCHE.

  8. 04/11/2007 at 20:57 Nicolas D

    Les jardins ont la particularité de concentrer les souvenirs.
    Ce peut être une fleur, un arbre, leurs parfums. C’est aussi un oiseau, un petit animal, ou encore un bruissement, un cri ou un volet qui claque…
    Et sans savoir pourquoi des images enfouies, des visages chéris, des voix aimées, ressurgissent pour nous les rappeler.
    Comme vous Michèle et Colette, j’aime cette période de l’année propice à certaines retrouvailles !!

  9. 04/11/2007 at 20:57 Nicolas D

    Les jardins ont la particularité de concentrer les souvenirs.
    Ce peut être une fleur, un arbre, leurs parfums. C’est aussi un oiseau, un petit animal, ou encore un bruissement, un cri ou un volet qui claque…
    Et sans savoir pourquoi des images enfouies, des visages chéris, des voix aimées, ressurgissent pour nous les rappeler.
    Comme vous Michèle et Colette, j’aime cette période de l’année propice à certaines retrouvailles !!

  10. 05/11/2007 at 15:21 Brigitte DESPREZ

    Ah, ces merveilleux échanges sur ce blog !
    Mais, beaucoup moins poétique et malheureusement bien réel : j’ai lu sur le "Bordeaux magazine" de novembre un article consacré aux sans domicile fixe.
    Il y est écrit "A la Halte de nuit, sur le cours Balguerie, par exemple, pas de lit mais des bons fauteuils…" (p 24)
    Dois-je comprendre qu’il est beaucoup plus agréable de dormir dans un fauteuil plutot que dans un lit quand on devient SDF ?
    Qu’en pensez-vous Mme DELAUNAY ?

  11. 05/11/2007 at 15:21 Brigitte DESPREZ

    Ah, ces merveilleux échanges sur ce blog !
    Mais, beaucoup moins poétique et malheureusement bien réel : j’ai lu sur le "Bordeaux magazine" de novembre un article consacré aux sans domicile fixe.
    Il y est écrit "A la Halte de nuit, sur le cours Balguerie, par exemple, pas de lit mais des bons fauteuils…" (p 24)
    Dois-je comprendre qu’il est beaucoup plus agréable de dormir dans un fauteuil plutot que dans un lit quand on devient SDF ?
    Qu’en pensez-vous Mme DELAUNAY ?

  12. 06/11/2007 at 08:39 douce-amère

    Cet automne donne envie de rêver dans les jardins privés, les parcs publics et les flamboyantes forêts. Comme vous j’aime cette saison et j’en savoure tous les instants éphémères mais… l’espoir pour les humains ce n’est pas seulement la nature éternellement renouvelée dans ses fulgurances c’est aussi qu’il pleuve qu’il vente ou que le temps s’ensoleille, les instants partagés sur les bancs du Tribunal avec ceux qui n’acceptent pas ce qui se passe en ce môment à Bordeaux et ailleurs, les arrestations de "sans papiers" à la descente d’un train ou au détour d’une rue. Oui hier, lundi, il faisait un temps à ne pas s’enfermer dans un tribunal et nous étions presque une centaine à dire "non" par notre présence, "non" à cette montée inquiétante d’une idéologie que nous ne voulons pas.

  13. 06/11/2007 at 09:30 Jacqueline

    Vous avez bien sûr raison, douce-amère, et aussi nous avons besoin de respirer, d’avaler de grandes goulées d’air pur et revigorant. Je garderai toute ma vie en tête, je crois, cette image d’un jeune haïtien sans papier, rencontré par hasard à Paris dans un local où j’accompagnais quelqu’un qui venait y déposer un dossier. Ni mon ami, ni moi ne nous attendions à cette présence. Dans un bureau reculé aux volets clos, ce jeune homme était là, caché par ceux qui l’avaient récupéré je ne sais où, et attendait assis sur une chaise que quelque chose se passe pour lui. Comprenait-il ce qui se disait autour de lui ? Ceux qui l’entouraient, mais ne le connaissaient que depuis quelques heures, étaient joviaux, chaleureux. Aux cillements de paupières près, il ne bougeait pas, les mains sur les genoux. Le dos courbé, il regardait le sol, son grand corps se faisait le plus petit possible. Je n’avais jamais vécu cela, et pourtant j’ai immédiatement compris la situation, et ressenti la peur qui habitait cet homme, ce sentiment d’absolue insécurité. Il n’était plus qu’une vie suspendue à la volonté des hommes. Terrible.

  14. 06/11/2007 at 09:30 Jacqueline

    Vous avez bien sûr raison, douce-amère, et aussi nous avons besoin de respirer, d’avaler de grandes goulées d’air pur et revigorant. Je garderai toute ma vie en tête, je crois, cette image d’un jeune haïtien sans papier, rencontré par hasard à Paris dans un local où j’accompagnais quelqu’un qui venait y déposer un dossier. Ni mon ami, ni moi ne nous attendions à cette présence. Dans un bureau reculé aux volets clos, ce jeune homme était là, caché par ceux qui l’avaient récupéré je ne sais où, et attendait assis sur une chaise que quelque chose se passe pour lui. Comprenait-il ce qui se disait autour de lui ? Ceux qui l’entouraient, mais ne le connaissaient que depuis quelques heures, étaient joviaux, chaleureux. Aux cillements de paupières près, il ne bougeait pas, les mains sur les genoux. Le dos courbé, il regardait le sol, son grand corps se faisait le plus petit possible. Je n’avais jamais vécu cela, et pourtant j’ai immédiatement compris la situation, et ressenti la peur qui habitait cet homme, ce sentiment d’absolue insécurité. Il n’était plus qu’une vie suspendue à la volonté des hommes. Terrible.

  15. 06/11/2007 at 09:33 Jacqueline

    Vous avez bien sûr raison, douce-amère, même si nous avons besoin de respirer, d’avaler de grandes goulées d’air pur et revigorant. Je garderai toute ma vie en tête, je crois, cette image d’un jeune haïtien sans papier, rencontré par hasard à Paris dans un local où j’accompagnais quelqu’un qui venait y poser un dossier. Ni mon ami, ni moi ne nous attendions à cette présence. Dans un bureau reculé aux volets clos, ce jeune homme était là, caché par ceux qui l’avaient récupéré je ne sais où, et attendait assis sur une chaise que quelque chose se passe pour lui. Comprenait-il ce qui se disait autour de lui ? Ceux qui l’entouraient, mais ne le connaissaient que depuis quelques heures, étaient joviaux, chaleureux. Au cillement de paupières près, il ne bougeait pas, les mains sur les genoux. Le dos courbé, il regardait le sol, son grand corps se faisait le plus petit possible. Je n’avais jamais vécu cela, et pourtant j’ai immédiatement compris la situation, et ressenti la peur qui habitait cet homme, ce sentiment d’absolue insécurité. Il n’était plus qu’une vie suspendue à la volonté des hommes. Terrible.

  16. 06/11/2007 at 09:33 Jacqueline

    Vous avez bien sûr raison, douce-amère, même si nous avons besoin de respirer, d’avaler de grandes goulées d’air pur et revigorant. Je garderai toute ma vie en tête, je crois, cette image d’un jeune haïtien sans papier, rencontré par hasard à Paris dans un local où j’accompagnais quelqu’un qui venait y poser un dossier. Ni mon ami, ni moi ne nous attendions à cette présence. Dans un bureau reculé aux volets clos, ce jeune homme était là, caché par ceux qui l’avaient récupéré je ne sais où, et attendait assis sur une chaise que quelque chose se passe pour lui. Comprenait-il ce qui se disait autour de lui ? Ceux qui l’entouraient, mais ne le connaissaient que depuis quelques heures, étaient joviaux, chaleureux. Au cillement de paupières près, il ne bougeait pas, les mains sur les genoux. Le dos courbé, il regardait le sol, son grand corps se faisait le plus petit possible. Je n’avais jamais vécu cela, et pourtant j’ai immédiatement compris la situation, et ressenti la peur qui habitait cet homme, ce sentiment d’absolue insécurité. Il n’était plus qu’une vie suspendue à la volonté des hommes. Terrible.

  17. 11/11/2007 at 17:39 lionel tisserand

    bonne pre campagne electorale a vous!

  18. 11/11/2007 at 17:39 lionel tisserand

    bonne pre campagne electorale a vous!

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