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Où l’on voit que le latin ne va pas sans humour, même le plus rébarbatif de cette langue, qui est le latin juridique. Rien que pour cela, ne le laissons pas cette belle langue sombrer dans l’oubli.

Je bouscule un poil la citation latine  pour conserver « la mère seule est sûre », qui en ce jour de fête des mères mérite attention. Ces quatre mots ont dix fois plus d’acceptions diverses pour peu qu’on ait l’esprit vagabond.

La mère seule est sûre.. du père ! Encore que même cela n’est plus totalement certain. Des circonstances que je laisse à imaginer peuvent devenir des équations à plusieurs inconnu(e)s.

Plus dans l’esprit de la fête que nous célébrons : la mère seule est cette ressource sûre, ce lien, ce recours constant qui la rendent si chère à son enfant. Encore que là aussi, on trouverait de quoi disserter dans une copie du bac. « En vous aidant de la tragédie antique et de la littérature contemporaine, vous commenterez cette locution latine « la mère seule est sûre » et la confronterez aux enjeux du féminisme contemporain ».

A y réfléchir, ce serait même un sujet de concours général et la correction des copies ne manquerait pas de saveur.

Seule à être sûre, la mère, du nombre de ses enfants. Cela au moins, relève du théorème et ne souffre guère d’exception. La fête des pères, qu’attendent avec impatience les marchands de cravates et d’eaux de toilette sentant le déodorant pour lieux du même nom, est de ce point de vue beaucoup plus aléatoire. Feydau ou Labiche auraient été j’en suis convaincue friands de scènes ou un père serait fêté ce jour-là par une progéniture beaucoup plus large qu’envisagée, voire même espérée. La fête des pères hélas n’avait pas encore été inventée.

Je le dis souvent, le latin par sa densité et ses formules est la langue du tweet. Gageons qu’avec cette locution, elle peut animer  les interminables repas de fêtes des mères ou deux ou trois générations se congratulent de l’historique du cadeau de fête des mères, du napperon au collier de macaronis, en passant par le « compliment » ou le petit poème.

 

 

 

Comments 2 commentaires

  1. 31/05/2015 at 16:24 Tite live

    le droit romain ne connaissait ni la fécondation in vitro, ni la génétique et l’exclusion de paternité. L’une rend la première partie de la locution caduque et la seconde (le père lui n’est jamais sûr) complètement obsolète. On a quand meme mis quelques siècles pour en arriver là..

  2. 31/05/2015 at 16:36 Klaus

    Erreur, la fête des pères existe depuis belle lurette … en Allemagne, Autriche, la Suisse et au Liechtenstein. En Allemagne elle a lieu le jour de l’Ascension et consiste dans des « évasions » (excursions) des hommes avec généralement beaucoup d’alcool (et le triple nombre de morts sur les routes…). Eh oui, la vie des hommes y est dure et mérite bien une petite pause, une fois par an!

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