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Première journée à Hossegor autorisant à parler de grand beau temps et où les bruits de la plage, joyeux petits cris et vagues déferlantes, racontent la chaleur, les baigneurs et les jeux de plage. Pour la première fois une atmosphère de plein mois d’aout, franche, bruyante et presque lourde.

Dans la cour arrière de la maison, sur les pierres rouges, la lecture n’était pas supportable et j’ouvre mon ordinateur sur mes genoux sans intention précise. Sans intention précise veut dire « sans savoir de quoi écrire ». Seule proie, le courant d’air, le découpage des carreaux de la fenêtre sur le ciel, et ce gentil brouhaha entre vagues et humains. Rien que de très banal pour qui a la chance de regarder et d’entendre la plage de haut.

Cette chambre était celle de mes parents, puis celle de ma soeur et de son mari. Aujourd’hui, la mienne, dépouillée de ses meubles 1950, des rideaux fleuris et du lustre à pampilles de ma soeur, tous les deux radicalement incongrus dans ce décor de mer venteuse. Deux commodes à tiroirs blanches et unies que l’on ne peut définir que par le nom de la chaine commerciale qui les déverse sur le monde. On parle désormais d’une commode IKEA comme on aurait parlé, il y a deux siècles d’une commode Boulle. Une haute armoire made in Germany du temps de la jeunesse de Klaus, blanche et unie, elle aussi et un grand matelas sur sommier qui sert de terrain d’écriture. Ni tableaux, ni décors, juste ciel et mer découpés parles 16 carreaux de la fenêtre.

Retrouver l’écriture libre qui coule de source, très loin/éloignée de moi cet été. J’écris comme les enfants tentent de se familiariser à la planche à roulettes. Pas de risque de chute, mais pas non plus ce plaisir de glisser sans effort …

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