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Les diplômes ne garantissent plus la réussite, ni même ne donnent la certitude d’un emploi, mais au moins préviennent-ils de l’obésité. On le savait déjà, de nouvelles études épidémiologiques le confirment.

En 2003 déjà, 15% de nos concitoyens étaient en fort surpoids, mais seulement 5% de titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur. Voilà de quoi vous réconcilier avec les études !

En vingt ans, cet écart a été multiplié par deux, et le pourcentage d’obèses augmente de 5,7% chaque année. Dommage vraiment, que le taux de croissance ne suive pas cette évolution favorable et continue.

Aujourd’hui, 1,5 millions de jeunes sont obèses. Les diplômes à leur âge n’interviennent pas directement : ce sont plutôt ceux de leurs parents, leur milieu social, leur lieu d’habitation.

Une nouvelle preuve de cette fracture sanitaire qui s’installe dans notre pays, après l’avoir fait dans des pays que l’on dit « plus avancés », comme les Etats-Unis. Nous revenons curieusement à une situation du XIXème siècle : c’était autrefois la tuberculose, le rachitisme, le scorbut, la malnutrition.. qui séparaient en pourcentage d’atteinte les enfants pauvres de ceux qui ne l’étaient pas. C’est aujourd’hui l’obésité, les caries dentaires… On n’arrête pas le progrès.

Et pourtant les moyens de l’arrêter sont là : une vraie politique de santé publique, à l’échelon national comme à l’échelon des politiques locales.

Comments 15 commentaires

  1. 05/12/2007 at 22:44 Sable de la terre

    Etrange ironie en effet. Il n’y à pas si longtemps, être enveloppé était signe de richesse, et la maigreur, aveu de pauvreté. Aujourd’hui, les codes sont rigoureusement inversés, entre ceux qui ont les moyens d’acheter des produits de qualité, et les autres, réduits au Mc Do.

  2. 05/12/2007 at 22:44 Sable de la terre

    Etrange ironie en effet. Il n’y à pas si longtemps, être enveloppé était signe de richesse, et la maigreur, aveu de pauvreté. Aujourd’hui, les codes sont rigoureusement inversés, entre ceux qui ont les moyens d’acheter des produits de qualité, et les autres, réduits au Mc Do.

  3. 05/12/2007 at 22:55 Rosa

    Promis, on se remet tous à bosser et on arrête de grignoter ..

  4. 05/12/2007 at 22:55 Rosa

    Promis, on se remet tous à bosser et on arrête de grignoter ..

  5. 06/12/2007 at 08:00 michele

    c’est aussi important d’arrêter la télé que le grignotage. C’est curieux, mais c’est pourtant vrai ! En réalité c’est surtout le verre de bière et le sac de chips ou de cacahuetes qui est sur l’accoudoir du canapé !
    Tous ces facteurs sont liés au milieu culturel et social. C’est presque effrayant.

  6. 06/12/2007 at 08:00 michele

    c’est aussi important d’arrêter la télé que le grignotage. C’est curieux, mais c’est pourtant vrai ! En réalité c’est surtout le verre de bière et le sac de chips ou de cacahuetes qui est sur l’accoudoir du canapé !
    Tous ces facteurs sont liés au milieu culturel et social. C’est presque effrayant.

  7. 06/12/2007 at 10:28 Gérard ELOI

    Bonjour,

    Ce problème de l’obésité, avec les risques qu ‘il entraîne (diabète, accidents cardio-vasculaires,…) esten effet préoccupant.
    Une politique de santé publique est importante mais, à part une bonne information, je ne sais pas quels seraient ses moyens ? Il est quasi impossible "d’obliger" les gens à se nourrir correctement.

    Quelles sont les causes du problème ?
    Principalement le régime alimentaire, je pense. Pourquoi tant de personnes ont-elles de mauvaises habitudes alimentaires ?

    C’est peut-être lié au mode de vie en général.
    Les travailleurs sont souvent pressés, donc stressés, donc ont peu de temps à consacrer à une cuisine saine.
    Quant à ceux qui n’ont pas la chance d’avoir un boulot, ils peuvent devenir "boulimiques" du grignotage parce que c’est, comme la cigarette, une manière d’ évacuer le stress, voire le désespoir, dû à leur précarité.
    L’ obésité, donc le régime alimentaire, est une facette -importante- d’un ensemble complexe. Pour "soigner" les gens, il faut peut-être soigner toute l’organisation sociale ! Et ce ne sera pas facile…

  8. 06/12/2007 at 10:28 Gérard ELOI

    Bonjour,

    Ce problème de l’obésité, avec les risques qu ‘il entraîne (diabète, accidents cardio-vasculaires,…) esten effet préoccupant.
    Une politique de santé publique est importante mais, à part une bonne information, je ne sais pas quels seraient ses moyens ? Il est quasi impossible "d’obliger" les gens à se nourrir correctement.

    Quelles sont les causes du problème ?
    Principalement le régime alimentaire, je pense. Pourquoi tant de personnes ont-elles de mauvaises habitudes alimentaires ?

    C’est peut-être lié au mode de vie en général.
    Les travailleurs sont souvent pressés, donc stressés, donc ont peu de temps à consacrer à une cuisine saine.
    Quant à ceux qui n’ont pas la chance d’avoir un boulot, ils peuvent devenir "boulimiques" du grignotage parce que c’est, comme la cigarette, une manière d’ évacuer le stress, voire le désespoir, dû à leur précarité.
    L’ obésité, donc le régime alimentaire, est une facette -importante- d’un ensemble complexe. Pour "soigner" les gens, il faut peut-être soigner toute l’organisation sociale ! Et ce ne sera pas facile…

  9. 06/12/2007 at 18:15 Isabelle

    Manger, faire agir ses machoires, avaler, se remplir est, aussi bêtement que cela paraisse, un moyen de calmer ses angoisses, de remplir un vide. Très passagèrement efficace, mais une replétude quand même. Là au moins on a pouvoir de combler quelque chose. Le trou du vide est effrayant.

  10. 06/12/2007 at 21:48 marc44

    St-Nicolas et son sbire Luc Chatel nous expliquent qu’il faudrait passer nos dimanches dans les centres commerciaux. Il faut plutôt rétablir la valeur du temps libre, enlever les écrans, éplucher les légumes de 11h00 à 12h00 le samedi en écoutant "le rendez vous des politiques" sur france culture et en discutant. Mais comme dit très justement plus haut, cela suppose sérénité, calme, presque confiance en soi, temps (et non argent), curiosité pour essayer de nouveaux plats. J’ai bricolé ce soir des encornets à 5E/Kg en sauce avec des carottes ; formidable, pour un prix dérisoire.
    Et plus on travaillera pour son employeur, surtout de manière subie et pour l’argent, plus le stress du travail et la culture de l’évaluation permanente, des relations dans le couple ou avec les enfants, de l’argent etc… et j’ai l’impression de me retrouver dans un discours de Segolene Royal. Elle était parfois bien floue sur des solutions techniques, mais elle a montré de bonnes intuitions sur ce qui est fondamentalement juste, bon et important sur ce type de question, et son indépendance aurait permis de prendre des mesures radicales.

  11. 06/12/2007 at 21:48 marc44

    St-Nicolas et son sbire Luc Chatel nous expliquent qu’il faudrait passer nos dimanches dans les centres commerciaux. Il faut plutôt rétablir la valeur du temps libre, enlever les écrans, éplucher les légumes de 11h00 à 12h00 le samedi en écoutant "le rendez vous des politiques" sur france culture et en discutant. Mais comme dit très justement plus haut, cela suppose sérénité, calme, presque confiance en soi, temps (et non argent), curiosité pour essayer de nouveaux plats. J’ai bricolé ce soir des encornets à 5E/Kg en sauce avec des carottes ; formidable, pour un prix dérisoire.
    Et plus on travaillera pour son employeur, surtout de manière subie et pour l’argent, plus le stress du travail et la culture de l’évaluation permanente, des relations dans le couple ou avec les enfants, de l’argent etc… et j’ai l’impression de me retrouver dans un discours de Segolene Royal. Elle était parfois bien floue sur des solutions techniques, mais elle a montré de bonnes intuitions sur ce qui est fondamentalement juste, bon et important sur ce type de question, et son indépendance aurait permis de prendre des mesures radicales.

  12. 06/12/2007 at 22:55 jfpessac

    La lutte contre l’obésité est effectivement un problème de santé publique.
    Sur le plan médical, ces problèmes sont traités par des spécialistes mais également par des généralistes titulaires d’un diplôme universitaire de nutrition qui ont le plus souvent abandonné leur activité de médecine générale au profit de celle de nutritionniste.
    La sécurité sociale ne reconnaît pas un exercice particulier pour ces derniers qui pratiquent les honoraires de médecine générale.
    De plus, dans le cadre du "parcours de soins", un patient qui s’adresse directement à un nutritionniste sans être orienté par son médecin traitant est pénalisé car il doit payer une majoration d’honoraires puisque il ne respecte pas le parcours de soins (majoration non remboursée par les mutuelles).
    Les catégories les plus défavorisées, plus touchées par le risque d’obésité, hésiteront donc à consulter compte tenu du surcoût de cette consultation.
    Une vrai politique de santé publique doit donc intégrer ces données au lieu de raisonner dans une logique purement comptable.

  13. 06/12/2007 at 22:55 jfpessac

    La lutte contre l’obésité est effectivement un problème de santé publique.
    Sur le plan médical, ces problèmes sont traités par des spécialistes mais également par des généralistes titulaires d’un diplôme universitaire de nutrition qui ont le plus souvent abandonné leur activité de médecine générale au profit de celle de nutritionniste.
    La sécurité sociale ne reconnaît pas un exercice particulier pour ces derniers qui pratiquent les honoraires de médecine générale.
    De plus, dans le cadre du "parcours de soins", un patient qui s’adresse directement à un nutritionniste sans être orienté par son médecin traitant est pénalisé car il doit payer une majoration d’honoraires puisque il ne respecte pas le parcours de soins (majoration non remboursée par les mutuelles).
    Les catégories les plus défavorisées, plus touchées par le risque d’obésité, hésiteront donc à consulter compte tenu du surcoût de cette consultation.
    Une vrai politique de santé publique doit donc intégrer ces données au lieu de raisonner dans une logique purement comptable.

  14. 08/12/2007 at 18:31 elektra

    Voilà une réhabilitation du CROUS, qui "nourrit" les bacs + n de ses petites portions de carottes rapées, de nourritures peu attrayantes ; ce qui est une éducation à "manger pour se nourrir" …. et non le contraire.
    Peut-être aussi, les pubs sont elles moins faites pour relier les "instruits" à la société de consommation-alimentaire ? pour eux c’est plutôt les disques, bouquins, ordis etc…

  15. 10/12/2007 at 01:07 MYOS

    Il y a une petite raison sur laquelle on peut jouer: autrefois, il y avait au collège des cours de cuisine, généralement 1 trimestre ou deux chaque année, dans le cadre des cours ‘d’éducation manuelle et technique" ou des ‘travaux manuels éducatifs". Ils ont été remplacés par des cours informatique et technologie, certes utiles, mais qui n’ont rien à voir. Ceux à qui on ne transmettait pas la nutrition, la cuisine, en famille, se retrouvent adultes sans avoir eu à cuisiner, donc avec l’habitude d’acheter certains plats tout prêts, de recopier les menus qu’on voit dans les feuilletons (pizzas, sandwich, coca)…
    Si l’on s’amusait dès 10-12 ans à apprendre à cuisiner on pourrait jouer sur un tout petit facteur.
    Ensuite, il y a la prise de conscience qu’une cannette de soda apporte moins de bénéfices que de l’eau, qu’il faut jouer dehors ou faire du sport, aller à pied ou à vélo plutot qu’en voiture, mais c’est plus compliqué. Il pourrait y avoir de véritables politiques de la ville pour la santé des enfants (cela se fait peut-être déjà à Bordeaux?)

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