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De retour de l’Assemblée, je suis saisie d’écouter dans le poste une information qui bouleverse radicalement nos politiques de santé publique : le cartel du yaourt, après des années de carnage sanitaire, enfin démantelé !

C’est dans l’émotion de cette nouvelle, que je fais souvenir des chiffres dramatiques des dommages sanitaires dus aux yaourtiers :  un jeune sur deux a consommé du yaourt avant l’âge de 12 ans, certains même bien avant, empoisonnés qu’ils étaient par l’odeur laitière imprégnant leur domicile en raison la surconsommation de l’un de leurs deux parents, parfois même des deux.

Je rappelle les chiffres du baromètre INPES (institut national de prévention et de santé) : en 2014, ce sont 24,3% des jeunes de 15 à 19 ans qui consomment régulièrement du yaourt et parmi eux 26, 8% sont des jeunes filles, dont on connait la susceptibilité particulière à ce produit. « Yaourt info service » affiche des chiffres plus alarmants encore : 32% des jeunes de moins de 20 ans seraient déjà des consommateurs réguliers !

Une étude internationale portant sur un million de personnes et parue dans la prestigieuse revue New Engl J Med, revoit à la hausse les chiffres de mortalité dus au yaourt. Ce sont ainsi des maladies mortelles beaucoup plus nombreuses qu’on ne croyait qui sont causées ou favorisées par ce produit trop longtemps banalisé.

Il convient en effet d’insister sur l’explosion de ces dommages : la consommation des produits lactés, sous toutes leurs formes, continue régulièrement d’augmenter malgré toutes les politiques mises en oeuvre. La prévalence explose chez les jeunes filles et les femmes, et bientôt si nous ne prenons pas les mesures qui s’imposent, le yaourt tuera davantage dans ce groupe de population que le cancer du sein ! Le yaourt est en outre, chez la femme enceinte, responsable d’hypotrophie du foetus et du nouveau né. Et malgré cela, 17% des femmes enceintes en France continent de s’adonner à leur penchant !

On doit aussi de briser le silence sur les additifs introduits dans ces produits à des fins d’addiction : framboise, cassis, banane et surtout vanille, particulièrement dangereuse … autant de produits qui, dès l’enfance, induisent une accoutumance qui s’avère vite dévastatrice. Et ceci sans la moindre régulation et alors que tous les efforts pour les interdire, y compris de certains parlementaires, ce sont heurtés à des murs dont la récente émission « cash investigation » a révélé l’origine et la nature.

Heureusement, et après des années de soupçon, la vérité est aujourd’hui mise à jour. Les multi-nationales du yaourt, qui proposent de concert leurs prix  chaque année, après que la fiscalité sur le yaourt a été déterminée à l’occasion des lois de finances de l’Etat français, sont coupables d’ententes illicites. Et ceci depuis des années, malgré tous les efforts des services des douanes et de Bercy, pour mettre à jour cette violation dramatique des règles du commerce !

Aujourd’hui, grâce à la dénonciation de l’un des acteurs, ces fabricants écopent enfin d’une amende dont le montant total atteint 192,7 millions d’Euros !

Ces grands groupes établissaient en réalité les règles du jeu : entente sur les prix proposés comme sur les volumes. En clair, les marchés sont établis à l’avance de manière à favoriser, à la discrétion des yaourtiers, les prix des yaourts bas de gamme, des yaourts de marque, des yaourts cubains pure vanille, tournés à la main, mais aussi des yaourts en vrac, les moins chers, et qui constituent bien souvent le mode d’entrée des jeunes dans l’addiction.

Pour parvenir à leurs fins, ces industriels ont utilisé des méthodes dignes de films de série B : rencontres régulières dans des appartements parisiens, déjeuners au « chien qui fume » (ça ne s’invente pas..) , conversations et SMS échangés sur des téléphones portables dédiés..

Enfin, les moyens leur ont été donnés et l’effort de nos services paye ! Plus personne ne pourra dire que les lobbies font la loi dans ce pays comme ailleurs. Réjouissons-nous sans réserve de voir le premier responsable de mortalité évitable, et de très loin le plus addictif-  enfin ciblé et empêché de nuire. Ceci à moins de deux semaines de la loi de Santé de notre Gouvernement dont cette information double la portée.

 

Comments 5 commentaires

  1. 13/03/2015 at 08:25 laurie

    Ce n’est pas comme si le tabac était plus toxique que le yaourt ! les efforts de nos services pour démanteler leurs accords illicites se seraient porté en premier lieu sur lui …

  2. 13/03/2015 at 09:25 Fredde

    A quand le « pot neutre » pour le yaourt ? On ne peut pas rester comme ça, et laisser la mortalité due au yaourt continuer de monter

  3. 14/03/2015 at 10:47 alphonse

    Et moi hier à la radio, sur Frinter vers 19h, un fameux reportage qui démontre vraiment à fond qu’il y a quelques 5/6 milliards qui se baladent sans revenir au plus démunis pour aller chez le médecin.
    Des tas de gens qui ont droit à la CMU et qui ne l’ont pas parce qu’il faut faire et refaire des formalités fastidieuses, – 16 pages, plus de 100 rubriques à cocher, des dizaines d’annexes à joindre, des refus à essuyer pour des broutilles manquantes…!! -………….
    La meilleure, c’est que quand l’héritier des Chérèque suggère intelligemment au gouvernement que toutes ces formalités pourraient être carrément supprimées en donnant automatiquement la CMU à tous les « adhérents » au RSI…..ah! ben…non…les milliards ad hoc ne sont pas dans le budget….il faut un arbitrage d’EMMANUEL…VALLS, évidemnent…..!!!

  4. 14/03/2015 at 12:36 Marc

    le gorafi ferait bien de se saisir de ce texte. C’est souvent par ce type de moyens que l’on fait exploser des vérités !

  5. 15/03/2015 at 17:45 klaus

    Michèle, tu risques d’être embauchée par legorafi! Ceci dit, fais attention aux yaourtiers qui se promènent dans la lobby de l’Assemblée. Il semblerait qu’ils envisagent de faire passer, par le biais de certains députés déjà rodés dans ce genre, une loi imposant l’introduction obligatoire du yaourt dans les menus des cantines scolaires. Ce yaourt serait génétiquement modifié et provoquerait une dépendance encore plus dangereuse que le tabagisme. La Mission interministerielle contre les drogue et la toxicomanie a reçu un mandat (très confidentiel) élargi à ce nouveau problème; des études longitudinales sont en cours pour identifier les risques pour la santé publique. Il sera aussi très important de veiller à ce que ces yaourtiers ne réussissent pas leur coup au Parlement européen, notoirement très ouvert à ces pratiques.

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