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Sur le principe « déclarez, déclarez, il en restera toujours quelque chose », très en vogue à l’ump, le Conseiller Général Yves d’Amecourt a prétendu que je m’opposais à l’Assemblée à la publicité pour le vin sur internet.

C’est très précisément le contraire.

J’ai signé, à l’unanimité des commissaires aux affaires sociales, un amendement qui autorise « la propagande ou la publicité directe ou indirecte en faveur des boissons alcooliques » (…) « sur les services de communication au public en ligne des producteurs, des fabricants, des importateurs, des entrepositaires, des distributeurs, des grossistes et des détaillants de boissons alcooliques, des éleveurs ou de leurs organisations professionneles ou interprofessionnelles »

Cet amendement ajoute donc un paragraphe à la loi Evin, qui bien évidemment du fait de sa date, n’envisageait pas la publicité sur internet. Je confirme donc à M d’Amecourt qu’il autorise et non qu’il interdit.

J’ai signé en complément, ainsi que Pascale Got et Martine Faure, un amendement issu des seuls commissaires socialistes qui vise à empêcher le développement de vidéos, fenêtres pop-up qui surgissent de manière spontanée sur le web et sont destinées à attirer les jeunes. Ce type de communication ne serait d’ailleurs pas utilisé par nos viticulteurs (à la fois du fait de leurs prix, et du fait de la cible visée : il est rare que les ados fassent du « binge drinking au Bordeaux !), mais par les alcooliers qui développent les « mix » (mélanges vodka-coca, redbull-vodka, vodka autres alcools blancs) dont les jeunes constituent la cible.

(Le texte exact de l’amendement est le suivant : « (autorise la publicité) sur les services de communications en ligne à l’exclusion de ceux qui, par leur caractère, leur présentation ou leur objet, sont destinés à la jeunesse, ainsi que sur ceux édités par des associations, sociétés et fédérations sportives ou des ligues professionnelles au sens du code du sport, sous réserve que la propagande ne soit ni intrusive, ni interstitielle »)

Disons-le clairement : on se sert actuellement de la promotion légitime des viticulteurs comme alibi pour demander la suppression de toute règle concernant la publicité sur internet.

Un des motifs de la ire d’amecourtienne est l’absence d’autorisation de la publicité sur les moteurs de recherche. Là aussi, j’assume pleinement : les animations diverses qui apparaissent quand on accède sur la page d’accueil de ces moteurs de recherche, outre leur prix, supérieur au budget communication de la plupart de nos viticulteurs, ne correspond pas à la clientèle visée, voire même pourrait endommager l’image du bordeaux.

Même élue de la plus belle région viticole du monde, il faut savoir rester médecin et protéger les jeunes de l’épidémie d’alcoolisme dur qui les met en danger.

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