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Coup de grisou intense après les résultats du scrutin municipal, que je n’arrive à extérioriser que ce soir. Hier, aujourd’hui (aujourd’hui à vrai dire j’étais à l’hosto, les enjeux sont d’un autre ordre), j’ai gardé « the stiff upper lip », « la lèvre supérieure raide » que recommandaient les militaires britanniques sur tous les terrains de bataille.

Eh bien, ce soir, tout simplement je suis tristou et cafardou. Disons-le tout de go, après avoir entendu presque chaque personne au centre social du Grand Parc (d’où je reviens), me dire que j’avais eu grand tort de me retirer de la candidature à la tête de liste ; parce que je m’interroge sur ce qu’aurait pu être mon apport si je ne l’avais pas fait. J’ai beaucoup souhaité -ce blog en porte la trace dans les archives des mois précédents- mener une liste d’union en face d’Alain Juppé. Je suis sûre que chacun comprend que je m’interroge.

Parce que, parce que…. Parce que sans doute je suis plus faite de questions que de réponses. C’est une de mes blagues favorites pourtant quand quelqu’un dit dans une salle de réunion « Avez-vous des questions ? » , je dis en écho « non, je n’ai que des réponses ». Tout le monde reste médusé. La blague est plus profonde qu’il n’y parait.

Chaque candidat porte une campagne différente. L’important a été pour moi d’être aux côtés de Jacques, complémentaire, proche, amicale, attentive. Je sais, je sais maintenant, après quelques années, peu nombreuses, mais découpées dans la maturité de mon âge et de ma vie professionnelle, ce que je peux apporter au parti socialiste, et plus important à ce qu’on appelle la gauche. Je sais aussi que l’un et l’autre ne sont pas exempts de pesanteurs, de difficultés à être pleinement en prise sur le monde qui va à une vitesse inégalée au cours des siècles précédents. Nous devons en toutes choses nous situer en tête de la modernité. Relisant (souvent) Jean Jaurès, le resituant dans son siècle, je mesure chaque fois combien il était à l’avant des idées. A-t-il jamais été moins compris des mineurs de Carmeaux ?

Je ne suis ni Jean, ni Jeanne, ni Pierre, ni Paul. Je suis moi. Et je suis en politique pour que chacun puisse dire la même chose et sentir qu’il compte, qu’il a un rôle, qu’il doit le mener à son meilleur, et que les moyens doivent lui en être donnés.

Petit secret en effet, confidence entre les confidences : au pire d’un coup de grisou, se demander pourquoi on est là, qu’est-ce qu’on veut vraiment, le dire ou mieux encore l’écrire.

Ca marche. La plupart du temps.

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