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Dans ma fonction de Vice-Présidente en charge de la politique de l’âge, j’ai auditionné à l’Assemblée les représentantes des « Babas Yagas ».

Baba Yagas : rien à voir avec baba cool, mais le rapprochement amuse l’oreille et attire l’attention. Mes baba yagas à moi sont formidablement dynamiques et se battent pour que soit enfin créée « la maison des babas yagas », regroupant une trentaine de dames d’un certain âge, refusant la maison de retraite autant que l’isolement.

Ces dames ont donc fait le projet d’un immeuble où chacune aurait son petit appartement et où des locaux communs les réuniraient. Au programme, solidarité, engagement, dynamisme. Elles en ont fait la preuve lors de notre rencontre. Elles cherchent aujourd’hui des financements pour soutenir ce projet coopératif, basé sur la cooptation et dont celles qui ont les moyens les plus faibles ne doivent pas être exclues.

Problème : nos structures sont peu innovantes et les institutions concernées, telles que le Conseil Général, ne savent pas trop où caser cette demande de soutien. Une démonstration absolue que nous ne répondrons aux problèmes de l’âge qu’en brisant les vieux schémas et en inventant tous les jours. « L’intelligence est la réponse nouvelle à la question nouvelle », me serinait ma Maman. Pour la politique, c’est encore plus vrai. Ou nous inventerons, ou nous raterons la marche du XXIème siècle.

Des femmes du Périgord ont une initiative assez proche. Elles ne veulent pas plus que mes babas yagas « être un jour prisonnières de structures souvent infantilisantes ou contraignantes ». Elles ont donné à leur association le nom de « Lo Paratge » (le partage), ce qui me fait le plus grand plaisir : « Part’âge » est aussi le nom que j’avais donné au volet habitat du programme « Vill’âge » qui a fait partie de notre programme municipal en mars dernier. L’écho de la manifestation où il a été prèsenté a été suffisamment faible pour qu’une toute petite poignée seulement de Bordelais en soient informés.

Les femmes sont formidables. Espérons que nos Part’âgeuses trouveront l’appui financier susceptible d’accompagner leur projet, qui est d’abord un projet d’autonomie et de dignité durables.

Vous connaissez les « golden boys » qui s’enrichissent à la bourse ? Moi, je voudrais être comme elles et comme mes Babas Yagas, une « Silver girl » , bougeant les structures et les mentalités jusqu’à l’âge des cheveux blancs.

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