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CP – Numéros surtaxés : une injustice souvent méconnue et toujours non réglée

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Numéros surtaxés : une injustice souvent méconnue et toujours non réglée

Les usagers des services publics ne savent bien souvent pas que chacun de leurs appels à ces services est surtaxé relativement à une communication normale. Cette surtaxe est d’ailleurs variable selon les opérateurs et les usagers n’en sont nullement informés en début d’appel.

Cette surtaxe n’a aucune justification et elle est d’autant plus choquante qu’elle touche des services tels que les hôpitaux pour les communications vers les malades ou encore pôle emploi ou la Caisse d’Assurance Familiale (CAF)…

La plupart de ces services concernent des personnes ayant un faible pouvoir d’achat, tels que les chômeurs, qui se trouvent inutilement et injustement pénalisés.

L’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) attirait l’attention des diverses administrations les appelant à revenir au tarif standard ou en tout cas à s’en approcher. Force est de constater qu’au bout de plusieurs mois ce problème n’est toujours pas réglé, et que ces administrations comptent sans doute sur l’ignorance des usagers pour perpétuer cet usage. Michèle Delaunay appelle l’attention de la ministre de l’économie sur ce sujet par le biais d’une question écrite que vous voudrez bien trouver ci-joint. Elle compte sur le relais des médias afin qu’il soit mis fin à cet usage abusif.

Vous trouverez la question en cliquant sur ce lien : Question écrite sur les numéro surtaxés

« La lumière d’un idéal »

La chronique de Michel Winock dans la livraison de ce jour de notre quotidien Sud Ouest rappelle avec bonheur ce voeu du socialiste et résistant Pierre Viénot dont le souvenir, je l’avoue, avait quitté ma mémoire: « apporter la lumière d’un idéal ».

Comme Michel Winock, j’ai regretté que le projet socialiste qui vient d’être voté n’allume pas cette lumière-là.

Il y a pourtant tellement matière et notre pays respirerait d’autant mieux que nous lui apportions à la fois cette ambition et ce rêve. L’électrification de l’Afrique, plusieurs fois évoquée dans ce blog, me parait à la mesure de ce rêve.

Mieux que les bombardements de Libye (que, pour autant, j‘ai souhaité au temps où Benghazi menaçait de tomber devant les chars de Kadhafi) et susceptible d’y apporter un complément en même temps qu’un contrepoint, tous les deux radicaux, ce « grand oeuvre » effacerait toutes les tentations de repli sur soi que connait aujourd’hui notre pays.

Apporter à l’Afrique une énergie pas chère, c’est permettre à ce continent de se développer, aux étudiants de travailler correctement dans les universités, aux entreprises de « tourner », aux paysans d’irriguer leur sol. La matière première est à profusion, tellement à profusion que c’est elle qui a fait le retard de l’Afrique : le soleil, qui a fait d’immenses territoires une enclume sèche où la chaleur frappe comme un marteau.

Difficile politiquement : où installer les hectares de panneaux solaires sans risquer que la géopolitique ne s’empare fâcheusement des installations, le projet est techniquement réalisable. Des experts allemands ont montré que le Sahara pourrait fournir non seulement l’énergie de l’Afrique mais celle de toute l’Europe. Soyons honnêtes, ils ont d’abord pensé à l’Europe…

Mais pourquoi n’y aurions-nous pas aussi intérêt ? Et nous y avons intérêt sur tous les plans. Le développement de l’Afrique est le seul moyen, le seul, d’enrayer l’immigration de la misère et au lieu de remettre en cause les accords de Schengen un jour, de reconduire à la frontière à grand bruit -et grands frais- quelques poignées de migrants, ne vaudrait-il pas mieux leur donner un avenir chez eux ? Et peut-être, en effet, cela constituerait à terme pour nous aussi une contribution « durable » à la sortie du nucléaire.

Faut-il laisser à la Chine la prise en charge du développement de l’Afrique? Elle y est chaque jour plus présente et nous ratons l’union de nos continents euro-africains alors que celle des deux Amériques progresse.

Voilà un projet à la taille de nos « chers et vieux pays ». Et un sacré coup de jeune pour leurs populations.

La foi de la fille du charbonnier

Ma plus jolie histoire de Pâques, je la tiens de Ma-Maman qui était croyante mais, comme on va voir, plus adepte du « Aide-toi, le ciel t’aidera » que de l’intervention divine. Elle avait rapporté cette histoire, charmante et brève comme un haiku, de ses conversations d’enseignante.

Une petite fille s’agenouille le soir au pied de son lit : -« Seigneur, faites que New York soit la capitale du Canada comme je l’ai mis dans ma composition.. »

C’était un temps où les petites filles avaient peur d’être grondées à la lecture de leur carnet de notes et où la foi du charbonnier se transmettait telle quelle à sa fille.

La spirale

Où en sommes-nous dans l’échelle de santé sociale dans notre pays ? En voici une appréciation, vécue hier lors d’une rencontre avec les représentants syndicaux de la prison de Gradignan et aujourd’hui avec le directeur d’un de nos hôpitaux.

Les salaires des fonctionnaires sont gelés pour la deuxième année consécutive, uniformément, également, quelque soit le niveau de salaire, et les plus bas ne sont pas exempts d’une mesure qui ne serait concevable qu’au dessus d’un seuil que nous pourrions arbitrairement situer entre une fois et demi et deux fois le smic.

Résultat : on laisse une frange importante de la population complètement démunie devant l’explosion du coût de la vie et la part expansive des charges contraintes (loyer, énergie ..) dans les petits revenus. Démunie et découragée, d’autant qu’elle fait souvent face à une augmentation de sa charge de travail. Un exemple parmi tant : le personnel pénitentiaire. Un gardien de prison gagne en début de carrière 1400 euros, travaille le dimanche ou la nuit suivant les roulements, subit la surpopulation carcérale et la violence qu’elle génère ; et apprend qu’il lui faudra attendre 3 ou 4 ans pour connaître une augmentation qui ne compensera pas celle qu’aurait dû lui apporter la seule revalorisation du point d’indice.

A l’hôpital et dans bien d’autres secteurs, le processus est identique. Il aboutit à une perte de confiance en la valeur de son travail et à une augmentation de l’absentéïsme. Celui-ci est en train de se développer un peu plus encore avec l’élévation du prix de l’essence. Nombreux sont les salariés qui sont obligés d’utiliser leur véhicule pour se rendre à leur travail. Chaque jour d’absentéïsme représente pour eux une économie sur les dépenses de carburant et le petit absentéïsme (un, deux ou trois jours) devient ainsi un recours pour dépenser moins.

Un autre phénomène monte en puissance : le petit métier parallèle. Ceux qui savent ne pas pouvoir boucler la fin du mois avec leur salaire cherchent à le compléter. Travail de nuit dans une clinique pour cette aide-soignante employée à l’hôpital, remplacement « au pied levé » ici ou là, gardes de malades à domicile au noir… Double travail qui génère de la fatigue et augmente l’absentéïsme, fait basculer les équilibres des équipes puisque les capacités de remplacement diminuent du fait des réductions d’éffectifs.

Au total, le service public souffre, fonctionne de moins en moins bien, génère le mécontentement des usagers et la dépréciation de la notion même de service public, comme celle des fonctionnaires eux-mêmes.

Double travail, secteur parallèle, fonction publique mal payée, au ralenti, dysfonctionnante, où l’on reste parce qu’elle fournit un revenu de base et une certaine sécurité…Sommes-nous très loin de l’Europe de l’Est, il y a trente ans ?

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel