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Question écrite déposée le 6 juillet 2009

Mme Michèle Delaunay interroge Mme la Ministre de la Santé et des Sports sur le nouveau Plan Cancer 2009-2012, prochainement présenté par M. le Président de la République.

Basé sur le rapport du professeur Jean-Pierre Grünfeld, remis au Président de la République en février dernier, le nouveau plan Cancer 2009-2012 se présente comme étant un « nouvel élan » et une réponse aux insuffisances du plan Cancer antérieur.

Deux recommandations, faites par le professeur Grünfeld, spécialiste en néphrologie, pointent du doigt l’alcool, comme « facteur de risque cancer », notamment, et préconisent la « [poursuite] de l’objectif de réduction de la consommation d’alcool ». Les mesures alors décrites semblent, contrairement à toute attente, suivre le chemin pris par la politique de lutte contre le tabac: l’interdiction est privilégiée, au détriment de l’éducation du citoyen. Or comme nous l’a démontré la lutte entreprise par le gouvernement contre ce fléau, la logique de l’interdiction est loin d’être aussi efficace qu’on l’espérait : la baisse de la consommation de tabac est en deçà des prévisions faites initialement, et la vente et/ou l’achat par voie illégale, ainsi que la consommation d’autres drogues sont elles en augmentation.

D’autre part, il est connu qu’un verre de vin par jour diminue sensiblement les risques de développer de certaines maladies ou les retarde. Le principe à adopter est dès lors celui de la modération. En guise d’exemple, citons celui d’une étude menée par des chercheurs de l’Université de Californie à San Diego. La conclusion de cette étude, rendue publique en 2008, est que la consommation modérée de vin est associée à une diminution du risque de développer une maladie non alcoolique du foie. Il est toutefois rappelé par les auteurs que ces résultats ne sont pas applicables aux personnes ayant déjà développé une maladie hépatique et que cette étude n’a pas vocation à pousser à la consommation. De plus, ces résultats n’ayant été obtenus qu’avec le vin et non pas avec la bière et autres liqueurs, des études supplémentaires devront déterminer si les bénéfices sont dus aux composants alcooliques ou non alcooliques du vin. Néanmoins, cette donnée nous permet, une nouvelle fois, de rappeler la nécessité d’établir une différence entre le vin et les alcools dits durs.

Mme Michèle Delaunay demande à Mme la Ministre de la Santé et des Sports de prendre toutes les mesures possibles pour que l’ensemble des données scientifiques soit analysé concernant le rôle de l’alcool sur le développement des maladies – cancer y compris – mais aussi sur le caractère non défavorable d’une consommation très modérée de vin. Elle lui demande également de veiller à ce que des informations de soient pas communiquées au grand public de manière incomplète ou simpliste.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel