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Le rouge peut marquer le deuil, ou du moins le souvenir. C’est la jolie histoire de ce 11 novembre.

Cérémonie ce matin de l’armistice de la guerre 14-18, ce même jour il y 92 ans. Plus aucun poilu n’est encore là pour en témoigner, la Grande Guerre a versé dans l’histoire et pourtant le souvenir en est bien présent dans la conscience commune et elle déborde largement cette histoire de France à laquelle on veut aujourd’hui dédier un musée.

Nombreux ont été les peuples à y participer. L’Afrique et ce qui est maintenant le Vietnam (un de mes grands père est mort à la tête d’un régiment d’Annamites qu’il voulait protéger). Et bien sûr, les Allemands et les Anglais. D’autres encore.

Ce matin, beaucoup portaient sur leur revers de manteau le bleuet du Souvenir français. Au milieu de ce modeste champ, avait fleuri, comme dans la chanson de Mouloudji, un petit coquelicot. J’en ai demandé la raison au Consul général du Royaume-Uni qui l’arborait.

Cette fleur aujourd’hui encore est largement portée dans son pays en souvenir des forces anglaises tombées sur notre sol. Les coquelicots étaient très répandus à l’époque d’avant les pesticides dans le nord de la France. C’était souvent la dernière image que les soldats voyaient en mourant.

Cela m’a confirmé dans ma volonté de réitérer une demande déjà faite au Préfet de la Gironde précédent : que les consuls d’Allemagne et d’Angleterre, fidèlement présents à cette cérémonie, y soient admis au rang des officiels. C’est aussi à cela qu’à servi la Grande Guerre : nous faire prendre conscience de l’imbécillité de ces vastes carnages européens et faire germer l’idée de les rendre désormais impossibles.

Je crois que je vais, dès demain, faire cette même demande au Ministre de la Défense. Dès demain, lundi il aura changé et les chances qu’il me réponde seront peut-être moindres.

J’imagine que l’on devine… L’an dernier j’écrivais au Maire de Bordeaux pour lui demander que les noms inscrits dans notre beau monument aux morts soient redorés au lieu d’être chaque année davantage effacés et comme avalés dans la pierre. Je n’ai, comme à l’accoutumée, par reçu de réponse, mais ce 11 novembre, j’ai eu la joie de pouvoir lire ces centaines de noms qu’une fine couche d’or fin fait ressortir de la pierre.

S’il en était de même pour mes consuls ou ambassadeurs, je n’aurais pas gâté l’encre de ma plume…

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