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Le titre initial de ce billet était « Trouver en soi la force de la résistance et de la révolte ». Un peu grandiloquent, j’en conviens, et pourtant je ne suis pas totalement sûre qu’il soit à ce point surdimensionné au regard de ce qui nous entoure.

D’un côté, un modèle de société que l’immense majorité d’entre nous, j’en suis persuadée, refuse. Oppression financière des plus faibles, vénalité à tous les étages, commercialisation (pire encore que privatisation) du bien public, organisation d’une société du pain et des jeux pour la masse, du cynisme et du double langage pour ceux qui croient la diriger.

De l’autre, un Parti Socialiste décrié, autant de l’intérieur que de l’extérieur, avec dans les médias une savante orchestration de la voix de ses prédateurs internes. Je viens de lire de la bouche de l’un d’eux que « Martine Aubry était le chef d’orchestre du Titanic ». Cette phrase m’a précipité sur mon ordi pour pondre ce billet. La coupe était pleine.

Une Première Secrétaire, mal élue, peu libre, modérément charismatique, (trop) prisonnière des statuts, mais sincère qui ne démérite pas. Nous attendions lors du dernier Conseil National l’appel du 18 juin : il n’a été que celui du 9 et de la temporisation. Il n’était pas médiocre pour autant.

Martine Aubry devait ce jour-là annoncer une réforme interne radicale, courte, portant sur quelques points décisifs, et un vote direct dans les sections, sans passer par la tenue d’un congrès. « Adoptez-vous la nouvelle constitution du Parti ? ». Réponse « Oui », « Non », ça passait ou ça cassait. Dans tous les cas, c’était mieux que le travail de sape qui est aujourd’hui organisé autour d’elle.

Dans l’immédiat, ce ferment qui fait prendre d’un coup, comme une mayonnaise, le mélange de lucidité, de courage et de volonté qui s’appelle la résistance et la révolte, nous ne pouvons l’attendre que de nous-mêmes. Le pouvoir, au Parti Socialiste, est en souffrance. La femme ou l’homme providentiels existeraient-ils, en ce moment, ils ne seraient pas entendus.

Le pouvoir est en souffrance. Le Parti Socialiste demeure. C’est un chêne que nous n’avons planté et qu’il est de notre responsabilité de ne pas laisser abattre. Et moins encore d’abattre nous-mêmes.

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