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Le 7 octobre nous entamons à l’Assemblée le débat sur le projet de légalisation des jeux en ligne. Si comme moi jusqu’alors vous n’êtes pas un habitué de ces jeux, ni un expert de leurs techniques ni de leurs dénominations, ce billet est pour vous ! J’aurais pu l’intituler aussi « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les jeux en ligne sans jamais oser le demander ».

1- Le vrai titre du projet de loi est « Ouverture à la concurrence et régulation du secteur des jeux d’argent et de hasard en ligne, pourquoi utiliser le terme « légalisation » ?

Parce que c’est de cela qu’il s’agit. Les jeux en ligne existent déjà et se livrent déjà une concurrence intense. L’objet du projet de loi est bien la légalisation et celle-ci n’a qu’un but : permettre aux opérateurs de jeux l’accès à la publicité, c’est à dire multiplier de manière exponentielle l’offre de jeux et donc les risques pour les joueurs

2 – L’augmentation de l’offre entraine-t-elle automatiquement l’augmentation des risques pour les joueurs ?

Oui, les risques liés au jeu se caractérisent par le fait qu’ils sont proportionnels à l’offre. Ce n’est pas le cas de toutes les substances addictives : il y a de l’alcool dans toutes les épiceries et le nombre d’alcooliques n’augmente pas pour autant, en tout cas pas pour cette raison.

Ces risques ont des degrés divers : le jeu problématique, où les pertes sont supérieures aux moyens financiers des joueurs et où elles ont donc des répercussions dans leur vie familiale, sociale et professionnelle ; le jeu pathologique où il s’agit véritablement d’addiction : nécessité de miser toujours plus et de jouer plus souvent ; perte de contrôle sur cette nécessité ; syndrome de sevrage si on ne peut assouvir le besoin. Le jeu agit comme un drogue chimique et il est responsable d’un syndrome d’addiction complet dans tous les termes qui le caractérisent.

De plus, dans le cas du jeu en ligne, l’addiction à l’écran, qui tient scotchés tant de jeunes des heures durant à leur ordinateur, amplifie le risque addictif du jeu. Cerise sur le gâteau, si j’ose dire : les joueurs en ligne sont significativement plus à risque de devenir buveurs, fumeurs ou consommateurs de drogue. Cela s’appelle des « co-addictions »

3 – L’accès à la publicité sera-t-il contrôlé ?

La loi prévoit que la publicité soit interdite dans tous les médias spécifiquement destinés aux mineurs. On devine combien cette prescription peut être détournée. Hormis Pom’d’api ou Fripounet et Marisette, les médias « spécifiquement » destinés aux mineurs ne sont pas légion. Ceux qui concernent les tranches d’âge à risque sont bien évidemment tout public..

Ce qu’il faudrait, si ce texte devait passer, c’est soumettre la publicité aux mêmes règles que l’alcool, dans le cadre de la loi Evin. Tout au contraire, on ne pourra plus regarder un match à la télé ou sur son écran d’ordinateur sans être soumis à des publicités intrusives de type « pop up » qui inciteront à jouer en direct pour savoir si tel joueur marquera un deuxième but ou si telle équipe gagnera. Ceci en regardant des joueurs qui porteront des maillots à l’enseigne des opérateurs. On ne verra plus Bordeaux contre Turin, mais Betclic contre Bwin !  »

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