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Le discours présidentiel de Grenoble, l’été dernier, et la campagne de dénigrement des gens du voyage qui s’en est suivi au sommet de l’Etat ont été pour une part importante dans les « événements de Bordeaux » qui ont vu en particulier le bloquage du pont d’Aquitaine le 15 aout 2010.

Ils ont placé la majorité dans une contradiction impossible lors de l’examen de notre proposition de loi visant à supprimer les lois inégalitaires dont sont victimes les gens du voyage.

L’UMP a bien du reconnaître en effet que la loi de 1969 qui impose aux seuls gens du voyage un carnet de circulation est discriminatoire. Elle admet que les obstacles que cette loi leur impose pour s’inscrire sur les listes électorales en font des citoyens de seconde zone et ne peut que reconnaître qu’une question prioritaire de constitutionnalité conduirait à la censure de cette loi par le Conseil Constitutionnel.

Mais, quand nous lui proposons d’en tirer la conclusion en abrogeant la loi de 69, elle tergiverse et renvoie à un rapport sur les aires d’accueil, totalement hors sujet, et conclut qu’il est urgent…d’attendre.

Un consensus est pourtant possible afin d’en finir avec cette violation du principe républicain d’égalité devant la loi. A l’évidence, une arrière pensée électoraliste, soigneusement tenue cachée, continue d’interdire à la droite de reconnaître les gens du voyage partie pleinement intégrante de la communauté nationale.

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