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Billet d’humeur

La taxe professionnelle représente aujourd’hui 35 milliards d’euros consacrés par les collectivités à l’action publique locale. Les entreprises paient 26 milliards, l’Etat 9 milliards. Avec la réforme, les entreprises ne paieront plus que 18 milliards. Ce sont 8 milliards d’euros nets qui devront donc être payés par les ménages !

Parallèlement, ce sont 35 milliards d’euros de cadeaux fiscaux que le gouvernement a offerts aux Français les plus riches depuis 2004.

Si on ne sait encore rien des conclusions de la réforme territoriale, on sait que l’on est en train, à travers ce budget, de fusiller un impôt local en le faisant peser sur les ménages. Les PME qui bénéficient aujourd’hui des aménagements locaux (terrains…) financés par les collectivités subiront également de plein fouet cette réforme.

La suppression de cette taxe professionnelle aura pour conséquence inévitable la baisse de l’action publique locale. C’est ce que Margaret Thatcher a fait en Angleterre en affaiblissant les collectivités locales : les conséquences en terme de service public ont été désastreuses.

En supprimant la taxe professionnelle, on remet donc en cause : 1- la démocratie locale, 2- les services rendus aux personnes, 3- la décentralisation.

Si l’amendement de Gilles Carrez (dit « amendement Morphine ») tend à prolonger la situation actuelle jusqu’à fin 2010, le choc n’en sera que plus brutal pour les collectivités et l’ensemble des citoyens en 2011.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel