m

Sud Ouest, le 9 juin 2009

À chacun ses examens de passage. Pour la députée socialiste de la deuxième circonscription Michèle Delaunay, juin est l’occasion d’un grand oral face à ses électeurs, puisqu’elle s’oblige à rendre compte de ses activités de l’année parlementaire au printemps, comme sa consoeur médocaine Pascale Got.

L’autre soir, une petite centaine de personnes (pour l’essentiel des sympathisants, des militants, voire des élus, dont Gilles Savary et Naima Charaï) s’étaient donnés rendez-vous à la Maison du combattant, rue Saint-Genès afin d’écouter la « tombeuse » d’Alain Juppé dans ses oeuvres vocales. Le ton posé, didactique, mais aussi persifleur à l’encontre du maire en place (« il croit pouvoir influencer la politique nationale et internationale, ce qui est très présomptueux de sa part »), elle évoqua trois thèmes principaux de son action.

Hôpital, école et travail

La réforme de l’hôpital d’abord, qui l’a amenée à intervenir à la tribune de l’Assemblée nationale alors que le jour même, Nicolas Sarkozy était venu défendre sa politique devant le congrès de la Mutualité : « J’ai failli partir lorsqu’il a dit que l’hôpital courait à sa perte s’il ne l’avait pas réformé, mais j’ai eu un réflexe républicain. »

L’école ensuite où, selon Michèle Delaunay, le gouvernement poursuit une logique semblable à celle de l’hôpital : « C’est la même méthodologie : on diminue les ressources du public pour favoriser le transfert vers le privé. » La députée bordelaise interviendra sur la question du financement des deux écoles. Le devenir des maternelles a également motivé ses interventions en commission. Enfin, le débat sur le travail, articulé autour du projet de loi du député UMP Jean-Frédéric Poisson, dont elle souleva un aspect conflictuel : « Il permettrait d’organiser le prêt de salariés d’une entreprise à l’autre, sans aucune limitation géographique. »

En dehors de ces sujets généraux, Michèle Delaunay est intervenue sur des thèmes locaux comme Gaz de Bordeaux. à l’Assemblée, elle a titillé Jean-Louis Borloo et Chantal Jouanno, ministre et secrétaire d’État à l’Écologie.

En début de réunion, Michèle Delaunay avait donné la parole à sa suppléante et conseillère municipale Emmanuelle Ajon, qui évoqua « une année difficile due au refus de prendre en considération les propositions de l’opposition et l’absence d’informations de la mairie ». Un discours qu’approuva et accentua la députée titulaire.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel