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« Après beaucoup d’efforts et d’offres de service répétées, Alain Juppé retourne là où il a passé la majorité de sa carrière politique et d’où il ne supporte pas d’être éloigné : à Paris et dans la proximité du pouvoir.

C’est pour les Bordelais qui ont cru à ses engagements de 2008 de ne plus jamais briguer un autre mandat que celui de Maire une interrogation, mais bien davantage une inquiétude après l’annonce qu’il continuera d’occuper sa fonction de premier magistrat. Ils gardent en effet un médiocre souvenir du triumvirat mis en place dans son dernier mandat par Jacques Chaban Delmas.

Plus récemment et contrairement à ce qu’il cherche à faire croire, il a fallu attendre la dissolution et la venue enfin à plein temps d’Alain Juppé à Bordeaux en juin 1997 pour voir la machine municipale tourner à plein régime.

Le plus grave pourtant est ailleurs.

Alors que tant de Français peinent à trouver un emploi et assistent impuissants à l’érosion continue de leur pouvoir d’achat, le seul sauveur, la surprise d’un remaniement qui tourne à la farce, est justement celui qui détient le triste record de la rigueur, de la paralysie du pays et des plus grosses manifestations de revendication sociale, Alain Juppé.

Un homme sans parole, un bilan de premier ministre calamiteux, voilà l’homme providentiel d’un pouvoir de droite qui n’en finit pas de sombrer.

La précipitation d’Alain Juppé à rejoindre aujourd’hui ce gouvernement évoque celle de Kouchner ou de Lang l’année passée : la conscience d’avoir un destin national lui impose de ne pas tenir le bateau trop loin du gué. »

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