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Les événements survenus hier à Bordeaux concernant les gens du voyage aggravent de manière très regrettable la confusion et la stigmatisation initiées à Grenoble par le discours du Président Sarkozy.

Chacun est conscient de la difficulté d’installer à proximité d’une grande ville une  » aire de grand passage  » répondant à toutes les exigences souhaitables (dimension, eau, électricité, bennes à ordures, sol adéquat n’exposant à une surchauffe, sécurisation) ; cependant la Mairie de Bordeaux, prévenue depuis 15 jours de l’arrivée d’un grand nombre de caravanes en provenance d’Anglet, aurait dû tout mettre en œuvre pour que leur installation puisse se dérouler sans incident. Les négociations ne paraissent pas avoir été menées à leur maximum, les propositions d’Alain Juppé ce matin n’apportent pas d’éléments nouveaux et l’intervention des CRS sur le pont d’Aquitaine hier ne peut qu’être interprétée comme une mise en conformité avec les oukases présidentiels, ce qui va bien mal avec les prudentes réserves émises par Alain Juppé sur le tout sécuritaire sarkozien.

L’intervention de Brice Hortefeux déclarant « la fin des négociations » ne fait que confirmer cette « mise au pli » de la ville girondine.

La Mairie a su trouver du foncier disponible pour un grand stade et notre ville doit aujourd’hui se garder de devenir une ville à deux visages, séduisante et accueillante pour les uns mais oubliant les « sans », sans terrain, sans logement…

N’est-il pas possible de travailler à la création d’une aire de grand passage, bien adaptée aux modes de vie des itinérants et accueillante dans toutes conditions climatiques afin qu’à côté du « doré », les « sans terrain » ne soient pas oubliés ?

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