03
mai
2012
Euphorie sur le terrain ce matin. Presque trop. Les grincheux s’étaient sans doute cachés. Nous étions pourtant dans une rue où l’on compte d’ordinaire plus de figues que de raisins et où l’accueil à François Hollande est, disons, mesuré.
Il faisait beau, c’était sans doute ça. Une paroissienne -comme on disait autrefois- m’a hélée d’un trottoir à l’autre
- C’était bien, très bien. Bravo ! Continuez !
Un peu plus et je me suis sentie un instant la débattrice d’hier. Derrière une porte, une mine un instant triste comme un jour sans pain s’éclaire d’un coup :
- On va gagner ! Tenez bon ! Du courage !
Les mots exacts de François Hollande à Cenon quand il racontait tous les encouragements qu’il reçoit à tous moments. Le plus drôle étant « surtout, allez jusqu’au bout. Je ne crois pas que François ait eu jamais l’intention de s’arrêter à mi chemin.Pour tout dire, moi non plus, à qui l’on dit souvent les mêmes mots.
Retour chez moi. Une élégante de mon âge, très « champ de Mars », risque un « Soyez assurée que nous vous suivons ! »
La formule est plus ambigüe. Suivre, sûrement, mais jusqu’à quel bout ?
Ne boudons pas notre plaisir. On colle, on tracte, on porte-à-porte jusqu’à demain minuit.
Et 48 h après, on recommence !
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