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Plus que jamais, je pense que François Hollande est la meilleure illustration de son message à la jeunesse : détermination personnelle, obstination dans l’effort, priorités précises.

Qui, il y quelques mois, l’aurait donné gagnant de nos Primaires ? Je me souviens de conversations, alors qu’il avait déclaré sa candidature. Les plus gentils disaient : « il ira jusqu’au bout » mais sans un instant croire que ce bout serait la 1ère place. Les plus désagréables le taxaient de vouloir négocier un poste dans le gouvernement du gagnant. D’autres, nombreux, opinaient : « il n’a pas la stature ».

Il avait la stature, il n’en avait pas l’image et il l’a construite, pas à pas, en montrant la fermeté de sa détermination, son indépendance vis à vis des choix ou des déclarations de ses concurrents.

Je suis convaincue d’une chose simple -du moins la phrase est simple- : le caractère, c’est l’homme. Tout le reste n’est qu’outils : l’intelligence (il l’a), la beauté (il est dépourvu de son contraire) et beaucoup d’autres qualités secondaires qui sont là pour être utilisées quand le besoin s’en fait sentir mais n’ont pas cette permanence d’usage réservée aux deux premières.

On a voulu le donner comme un « doux », ami du consensus, ennemi de la contradiction. En réalité, je ne crois pas que cela relève chez lui du caractère mais de l’intelligence. Habile à négocier et à convaincre, respectueux de l’autre et de sa position, il préfère le cheminement long à l’affrontement brutal. Cela lui vaut de savoir mieux que d’autres « rassembler » et je l’espère demain de réunir les Français que 4 ans de sarkozysme ont divisé.

Il est aujourd’hui notre candidat. Il doit nous emporter, nous devons le porter jusqu’où nous voulons tous aller, mais peut-être plus encore au delà. Nous n’avons la moindre chance de reconstruire et de redresser la France qu’au prix d’un élan, d’une adhésion, d’un changement de regard sur l’avenir et sur la part qu’on veut y prendre.

Hollande appelle cela « retrouver le rêve français ». Je n’aime pas le mot « rêve » dans un usage politique. Je dirais « retrouver l’esprit pionnier ». Prendre conscience que nous sommes chacun un atome de ce qu’il faut construire et que si cet atome manque ou fléchit, l’atome voisin sera affaibli ou détourné du but, et tout l’ensemble compromis. Ni lui, ni quiconque, ne feront que ce que nous leur donnerons la possibilité de faire.

voir aussi les billets du 27 avril 2007 et du 15 octobre 2011

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