Ce que j'attends du débat de ce soir
le mercredi 12 octobre 2011 à 10h32
Les 90 minutes de face à face de nos candidats ce soir constituent une épreuve. Pas tant au sens de "difficulté pénible" qu'au sens de "nécessité de prouver".
De prouver et de répondre à l'attente et à l'exigence des Français. Je viens d'être harponnée à l'instant sur twitter : "Que savez-vous de l'attente des Français ? De quels Français ?". Je ne sais pas, bien sûr, tout des attentes de tous les Français, mais je suis sûre de quelques unes dont je reçois depuis des semaines le multiple témoignage.
Parmi elles, le désir de ressentir de nouveau de la fierté, de percevoir le respect qu'on a pour eux, de redécouvrir au travers de ce qu'ils entendent une image de la France qu'ils portent en eux. Bien souvent, dans ces quatre années que nous venons de traverser, ils se sont senti abaissés, humiliés, mal représentés.
Pour ma part, j'attends du débat de ce soir qu'il exprime des différences mais qu'il ne déroge jamais à cette exigence. Je me suis faite un devoir de ne jamais prononcer une seule parole à l'encontre d'un seul de nos candidats, et bien souvent tout le contraire quand des raisons de qualité m'étaient données de faire un autre choix que le mien. Pourtant, je l'avoue, j'ai vécue comme blessante l'expression "la gauche molle" et j'ai reçu à des dizaines d'exemplaires sur internet et sur le terrain le témoignage d'un sentiment semblable.
J'attends du débat de ce soir qu'il nous donne de la force, à chacun de nous, pour faire monter cette année vers une victoire et après elle, pour accompagner, soutenir, les difficultés qu'il faudra traverser et les décisions qui devront être prises. Car nous ne devons jamais oublier que si nous avons une exigence d'exigence pour ceux que nous allons choisir, nous devons l'avoir d'abord pour nous mêmes.
J'attends aussi qu'il nous donne "envie d'avoir envie". J'ai appris hier que cette expression que je porte en moi de longue date et que tiens pour une clef était présente dans le texte d'une chanson de Johnny. Rien ne se fera sans adhésion, sans élan, sans envie. Steve Jobs ne me démentirait pas.
J'attends aussi qu'il nous permette un ralliement largement majoritaire. La question est bien évidemment de battre demain Nicolas Sarkozy et que la droite hargneuse que nous avons en face de nous, réduite à de maigres armes, ne puisse dire du candidat arrivé en tête que la moitié de son camp ne l'a pas désigné.
Chacun de nous dimanche sera en face de sa responsabilité et de sa conscience face à notre objectif commun. Nous devons être nombreux pour rendre sans effet toute tentative de la droite de polluer si peu que ce soit la clarté de la décision.
Sur le terrain, sur la toile, gravissons ce chemin de quelques mois.
Commentaires
Martine Aubry n'ignore pas en quoi consiste ce qu'elle appelle la gauche molle, pour l'avoir elle-même pratiquée et préfacée en son temps http://www.amazon.fr/gp/product/ima... . Si elle a ensuite durci ses positions en mettant sa gauche molle au congélateur, elle doit logiquement redouter la dégelée au soir du 16 octobre. Il serait donc très risqué pour elle de faire exagérément monter la température ce soir sur France 2 face à François Hollande.
Ségolène Royal, une fois encore, en responsabilité. Elle qui sait MIEUX QUE PERSONNE quel est le véritable enjeu
L'attente pour ce soir c'est d'abord la dignité, indispensable à une gauche qui aspire à gouverner le pays maltraité depuis plus de quatre années. C'est pourquoi il faut saluer la décision de Ségolène qui a compris que l'intérêt du scrutin est de désigner un candidat offrant l'image d'un rassembleur, responsable,compétent, estimé et, ayant le sens de l'Etat avec le plus large soutien possible de son camp.
Heureuse que vos chemins convergent de nouveau avec Ségolene et que -selon ses mots- nous gravissions ensemble la montagne
Une préfiguration du débat de ce soir?
http://www.youtube.com/watch?v=n6JV...
... ou de la France d'aujourd'hui et demain?
Bravo Ségo ! La vengeance est un plat qui se mange froid ! La Méremptoire de Lille va les payer très cher, les votes truqués des sections lilloises pour le congrès de Reims. Et comme Montebourg ne porte pas Aubry dans son coeur, l'affaire semble pliée !
Gauche molle contre gauche folle ?
Gauche dure ou gauche qui dure ?
Gauche de débat ou gauche de combat ?
quelques réflexions sur mon blog : http://bifaceb.unblog.fr/
Louis, je n'aime pas ce tout petit bout de la lorgnette par lequel vous regardez l'action politique. Je connais Ségolène Royal. Les petites rancunes, non plus que le plat froid de la vengeance, ne font pas partie de ses défauts. Cherchez ailleurs pour cela.
La gauche, comme la laïcité, n'a pas besoin de qualificatifs : ni forte, ni molle, ni nouvelle, ni vieille, Gauche !
@ Michèle
Bien que n'étant pas socialiste, ça me ferait vraiment ch... que cette horrible mégère qui a volé son élection au poste de premier secrétaire du PS, puisse remporter les primaires. J'espère bien que Hollande va les lui mettre sur la gu.... ce soir, les votes truqués des sections lilloises ! Non mais sans blague ! On ne pourrait pas traiter une voleuse de voleuse ? Et qui en plus se permet des leçons de moralité publique ? Tiens, pour un peu, j'irais dimanche prochain, à la sortie des vêpres, dépenser un Euro pour assurer la victoire de Hollande. Avec lui, c'est sûr que le nabot de l'Elysée, ce voyou mondain pourra aller se rhabiller et se consacrer aux joies de la famille et des répétitions d'une vedette du showbizz. Avec la Mèremptoire du Nord, ce serait moins sûr ...
Je voterai donc François Hollande, oui par discipline de vote, ou plutôt par fidélité à une femme exceptionnelle qui, visionnaire, aura déboussolé tant d’idées conservatrices qu’elle en aura subit le châtiment de la raillerie permanente.
Je n’oublie pas également que le staff de François Hollande est majoritairement formé par ceux qui étaient à ses côtés lors du congrès de Reims et avec lesquelles des liens ont été tissés.
Elle reste cohérente et offre ce qu’elle était en droit d’attendre au Congrès de Reims avant que les perdants n’en changent les règles : « J'apporte mon soutien à François Hollande pour trois raisons: il est arrivé en tête du premier tour et il est légitime d'amplifier cette avance, … »
Voilà pourquoi en votant François Hollande, je soutiens Ségolène Royal.
Je voterai Hollande par fidélité à Ségolène que, moi, je n'ai jamais trahie.
Qui a "trahi" Ségolène? Parle en appelant un cheval un cheval et un chat un chat, mais ces insinuations subliminales , cette intox cent fois répétées, cent fois fausses, ne veulent qu'une chose: affaiblir le PS et donc une nouvelle victoire de Sarko et de Juppé. Il y a là quelque chose de psycho-pathologique.
Après avoir fait tout pour l'écarter et, il faut le reconnaître, avoir - dans un premier et superficiel temps - réussi, l'on voit l'emprise et la marque des idées et actions de cette femme exceptionnelle, Ségolène Royal, qui comme d'autres avant elle, ouvrent chemins et payent le prix fort de leur courage; donc après avoir tout fait pour l'écarter, à écouter les ondes et lire les commentaires dans les journaux, blogs et forums, elle est toujours présente dans vos têtes à vous les craintif(ve)s, et dans nos coeurs et raison à nous, les ségolénistes, fans, supporters et tout ce dont vous voudrez nous affubler pour cacher votre frilosité.
Pour ma part, tout en restant fidèle à mes convictions dont la plupart sont en affinité avec le projet de société de Royal, ou plus précisément parce que je reste fidèle à mes convictions, dimanche je ne voterai pas.
Je comprends la demande de Royal qui formalise encore plus l'authenticité politique de cette femme, mais malheureusement pour moi je ne possède pas la capacité ni la résolution de mettre avant tout l'intérêt général du parti socialiste. Non, pour moi le parti n'est rien s'il parle du peuple mais ne voit pas le peuple, s'il veut le "bien" du peuple mais sans le peuple.
A d'autres combats politiques avec Ségolène Royal avec des hommes et de femmes libres qui sachent dépasser ses propres ambitions politiques pour mieux faire émerger les ambitions collectives de progrès, de respecte de la planète et de ses espèces et de partage des richesses entre tous ses individus humains.
à Ketty Mendez
Autrement dit vous placez votre raisonnement et votre ressenti au-dessus de celux de Ségolène Royal elle-même ? Elle donne pourtant là une très belle leçon de maîtise de soi et de priorité sur l'intérêt général, comme vous l'écrivez. Alors, le moins que l'on puisse faire, c'est de la suivre, non ?
Je viens d'extraire ce paragraphe de libé en matière de retraites :
" Terrasse fait d'abord rire l’auditoire en lâchant: «Il y a ce que les gens ont compris, ce que dit le PS, et ce qu’on fera. C’est trois choses différentes.»
Par ailleurs, en une année de nombreuses tentatives, je n'ai jamais pu obtenir de démenti de l'équipe Hollande de la volonté d'augmenter significativement les frais de scolarité universitaires.
Alors, le débat, c'est une chose, la vision, la personnalité, le charisme, etc.... c'est sûrement important pour ceux qui fréquentent les hautes sphères. Mais pour les autres (en gros, tout le monde), ce qui compte ce sont les détails programmatiques.
Bon, c'est décidé ! Dimanche j'irai voter Hollande. Et puis ça me donnera l'occasion de voir le musée d'Aquitaine.
@ Marc
La politique ne se fait pas en terrasse mais sur le terrain par les élus. Ce monsieur est un conseiller de Hollande, c'est tout. C'est-à-dire, en politique, rien. Il conseille, il ne décide pas. Peut-être se voit-il déjà en haut de l'affiche, comme les conseillers de Sarkozy qui ont préséance sur les ministres jusque dans les médias. Il a tort et se trompe assurément de quinquennat, parce que ce temps doit être révolu. S'il a des arguments pour repousser l'âge de la retraite, son rôle est de les exposer à son patron, pas de donner l'impression qu'il prend les décisions à sa place. En l’occurrence, son patron a déclaré, conforme en cela aux termes du projet socialiste, que l'âge légal de la retraite serait maintenu à 60 ans. La messe est dite. A l'autel et certainement pas à la sacristie où officie ce monsieur Terrasse.